Santé

Gingivite : les personnes ayant des gencives « molles » seraient plus à risque

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Tabac et alcool, mauvaise hygiène buccodentaire, brossages trop fort, diabète… On connaît globalement de près ou de loin les facteurs de risque externes de la gingivite, cette inflammation des gencives qui occasionne douleurs, rougeurs et saignements.

Il se pourrait qu’il y ait également un facteur de risque « interne », lié à la nature même de la gencive. C’est ce que révèle une nouvelle étude, parue récemment dans la revue Scientific Reports (Source 1), qui indique que la rigidité des gencives influe sur le risque de gingivite.

Les chercheurs expliquent ainsi que la gencive contient des fibroblastes, cellules contribuant à la formation du tissu conjonctif, et que ces fibroblastes voient leurs propriétés affectées par la rigidité gingivale. Ainsi, une faible rigidité gingivale, aussi appelée « gencive molle », augmenterait la probabilité que les gencives soient enflammées et rendraient les fibres gingivales plus difficiles à se former.

Une rigidité qui jouerait sur des phénomènes anti-inflammatoires

« Nous avons découvert que la gencive molle entraîne une inflammation et entrave le développement des fibres gingivales », résume ainsi le professeur Masahiro Yamada de la Graduate School of Dentistry de l’Université de Tohoku (Japon), dans un communiqué (Source 2).

Cette étude vient donc confirmer que les personnes ayant une gencive plus épaisse ou plus « raide » sont moins à risque de gingivite, mais donne surtout une explication biologique à ce constat.

Les scientifiques ont pour cela créé une sorte de gencive artificielle en mettant en culture des fibroblastes gingivaux d’origine humaine. Ils ont ainsi constaté qu’une raideur gingivale activait un système anti-inflammatoire dans les fibroblastes, ce qui réduisait in fine le risque de gingivite. A l’inverse, une gencive molle n’active pas cet effet anti-inflammatoire, ce qui augmente ainsi le risque de gingivite.

« Notre recherche est la première à démontrer les mécanismes biologiques en jeu en ce qui concerne les propriétés gingivales d’un patient », s’est enthousiasmé Masahiro Yamada. Le chercheur estime que ces résultats « devraient accélérer le développement de biomatériaux avancés pour contrôler l’inflammation locale ou de microdispositifs qui simulent le microenvironnement [des gencives] » afin de contrôler ces phénomènes inflammatoires ou anti-inflammatoires.

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