Santé

Alerte à la multiplication des cas de méningite cet hiver : une conséquence de l’épidémie de covid ?

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Selon les experts, l’augmentation significative des cas de méningite depuis septembre 2022 serait une conséquence directe des mesures de confinement mises en place pour endiguer la propagation du Covid. Ces mesures ont non seulement freiné la transmission du virus, mais également celle d’autres infections respiratoires. En conséquence, nos défenses immunitaires, moins sollicitées, se seraient affaiblies.

Le Dr Ala-Eddine Deghmane, responsable adjoint du Centre National de Référence des méningocoques à l’Institut Pasteur, explique que les méningocoques, responsables de la méningite, ont connu une hausse inédite des cas de 36% par rapport à 2019 au cours des derniers mois. Cette maladie, potentiellement mortelle sans traitement, peut laisser des séquelles graves chez les survivants. L’équipe de Pasteur met en garde contre un risque d’amplification des cas de méningite avec l’arrivée de l’épidémie de grippe cet hiver, car le virus de la grippe augmente le risque de contracter ultérieurement la méningite.

Par ailleurs, une évolution inquiétante du profil des bactéries responsables de la méningite a été observée. Avant 2020, les sérogroupes B et C étaient les principaux coupables, justifiant la vaccination obligatoire contre le C et la recommandation contre le B chez les nourrissons en France. Cependant, le groupe C a quasiment été remplacé par deux autres cousins, W et Y, depuis.

Le Dr Deghmane souligne l’importance d’adapter rapidement les recommandations vaccinales pour inclure la protection contre ces nouveaux sérogroupes, en particulier pour les adolescents et les jeunes adultes, parmi lesquels les 16-24 ans sont particulièrement touchés. Cette tranche d’âge est plus vulnérable en raison de son mode de vie, propice à la diffusion des bactéries par les postillons, notamment en classe, en club de sport et lors de soirées. Les symptômes de la méningite incluent la raideur de la nuque, la fièvre, les vomissements et des taches violacées sur la peau.

Malheureusement, les obstacles financiers entravent l’accès aux vaccins nécessaires, notamment celui contre le méningocoque B, non remboursé pour les adolescents depuis 2022. Face à cette situation critique, les experts appellent à de nouvelles recommandations et à une prise en charge par l’Assurance maladie pour contrer la menace croissante des infections à méningocoque.

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