Santé

« Ça s’est installé insidieusement » : elles font chambre à part avec leur partenaire

« Mon mari ronfle et mes nuits ont longtemps été un cauchemar »

A l’âge de neuf ans, mon mari s’est cassé le nez après une chute en patins à roulettes et il ronfle comme un moteur diesel. Pendant des années, mes nuits ont été un cauchemar. J’étais tellement fatiguée que j’en devenais irritable. Ça a créé pas mal de tensions entre nous. Lorsque notre fils a pris son envol, j’ai posé un ultimatum à Marc : tu vas dormir dans la chambre de Guillaume, ou je te quitte. Évidemment j’exagérais, je ne l’aurais jamais fait. Au début, mon mari l’a très mal pris – il s’imaginait que si je lui demandais de faire lit à part, c’est que je ne l’aimais plus – puis, il s’est lancé, une fois par semaine, puis deux… jusqu’à s’installer définitivement dans son nouvel espace. Depuis que nous avons chacun notre chambre, ça va beaucoup mieux entre nous. J’ai retrouvé le bonheur d’avoir une couette rien qu’à moi et, surtout, des nuits tranquilles et récupératrices. Lui, de son côté, a cessé de m’entendre râler. Et on a tous les deux découvert les siestes crapuleuses de l’après-midi qui donnent un nouvel élan à notre relation. Après presque trente ans de vie commune, on n’a honnêtement pas besoin de dormir ensemble pour s’aimer.

Samira, 52 ans, comptable

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« On ne sait plus très bien pourquoi on fait chambre à part. Cela nous a éloignés »

A chaque fois que je fais visiter la maison à des amis et que je montre sa chambre, puis la mienne, je sens bien qu’il y a comme un malaise dans l’air. Au fond d’eux-mêmes, ils doivent penser que notre couple ne va pas fort. Mon mari est chirurgien. Nous n’avons jamais eu les mêmes horaires de lever et de coucher. Après la naissance de Louise, Paulo a proposé de s’installer en semaine dans la chambre d’amis, pour ne pas me réveiller le matin. Les premières années, il me retrouvait le week-end dans notre chambre. Sauf quand on se disputait et qu’il décidait de rester dans sa pièce. Sa façon à lui de résoudre les conflits. Au fil du temps – ça s’est installé insidieusement – on ne savait plus très bien, ni lui, ni moi pourquoi on faisait chambre à part. Et pourquoi on n’avait plus de vie intime. Nous nous respectons, nous nous aimons sûrement aussi, mais nous nous sommes éloignés. Je suis sûre que si l’on avait été plus souvent l’un contre l’autre, notre couple se porterait mieux. Car la chambre n’est pas seulement le lieu où l’on fait l’amour, c’est aussi celui où l’on partage tendresse et confidences.

Estelle, 48 ans, directrice des achats 

« Il nous arrive souvent le soir de nous envoyer des sextos avant de nous retrouver dans sa chambre, ou dans la mienne »

Je n’ai jamais compris pourquoi un couple devait absolument faire chambre commune. Depuis que je suis petite, j’ai toujours ressenti ce besoin d’avoir un espace personnel, une bulle d’intimité où je peux me ressourcer quand j’ai en ai envie. J’aime aussi pouvoir dormir en travers de mon lit. Adèle et moi sommes, heureusement, sur la même longueur d’ondes, ce qui n’a pas toujours été le cas avec mes copines précédentes. Lorsque nous avons emménagé ensemble, nous tenions absolument à dormir séparément, pour préserver chacune notre intimité. Mais attention : ce n’est pas parce qu’on ne dort pas ensemble qu’on ne couche pas ensemble. Cela aurait même plutôt tendance à booster notre libido. J’adore l’idée de pouvoir aller rejoindre Adèle dans son lit quand je la désire. Il nous arrive souvent, le soir, de nous envoyer des sextos avant de nous retrouver dans sa chambre ou dans la mienne. Sans compter qu’il y a plein d’autres endroits dans l’appartement où l’on peut faire l’amour. Ne pas être collées H24 l’une à l’autre donne une saveur particulière à nos ébats.

Chloé, 37 ans, assistante de production 

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