Santé

Ce qu’il faut savoir sur les bienfaits de la sodomie

Avant-propos : définition de la sodomie

La sodomie est un rapport sexuel qui consiste en une pénétration de l’anus du ou de la partenaire avec un doigt, un sex-toy (gode ceinture…) ou un pénis. « La sodomie n’a pas de genre ni d’orientation sexuelle ni de classe sociale » précise Morgane Beauvais, sexologue.

Sexualité anale et sodomie, faut-il les différencier et pourquoi ?

« La sexualité anale est un terme parapluie qui englobe plusieurs pratiques allant de l’effleurement de l’anus, des caresses anales, de l’anulingus, à la pénétration de l’anus que l’on appelle aussi la sodomie » explique la sexologue. 

On pourrait d’ailleurs faire la même distinction avec le terme BDSM (Bondage, Domination, Soumission, Sado-Masochisme) et les pratiques qui lui sont associées telles que le bondage/shibari, la flagellation ou encore le déni d’orgasme ; entre d’autres.

La sodomie s’adresse-t-elle uniquement aux adeptes du BDSM ?

« Pas du tout, la sodomie s’adresse à tous les individus qui ont un anus et qui désirent pratiquer ceci. Il y a d’ailleurs des couples qui pratiquent le BDSM sans s’adonner à la sodomie et inversement » indique Morgane Beauvais. Et malgré ce qu’on pourrait parfois penser, la sodomie n’est pas née avec l’ère de la pornographie mais existe et était déjà pratiquée depuis bien longtemps par nos ancêtres (Antiquité…). 

Pourquoi pratiquer la pénétration anale ? Ses bienfaits (plaisir…)

« Les avantages à pratiquer la sodomie sont nombreux dès lors que le consentement des personnes impliquées est libre, enthousiaste et irrévocable et qu’aucune d’elles ne présentent des contre-indications médicales » prévient Morgane Beauvais. 

  • Plaisir sexuel : si l’homme atteint facilement l’orgasme en recevant une pénétration anale, la femme peut également tirer plaisir du coït anal via les petits nerfs et vaisseaux sanguins présents dans cette zone et aussi, à tout ce qui est « paramètre » à la pénétration (caresses, voir son partenaire prendre du plaisir…).
  • Libido boostée : une sodomie bien faite va parfois jusqu’à rebooster la libido en berne d’un couple si celle-ci représente un fantasme de l’un ou des deux partenaires mais aussi pour son côté « découverte ». Les partenaires enfermés dans une routine sexuelle peuvent en effet, y découvrir de nouvelles sensations et éviter ainsi, les éventuelles envies d’aller voir ailleurs.
  • Alternative au rapport vaginal : lorsque la femme a ses règles, par exemple, certains partenaires peuvent être rétissents à user la voie sexuelle vaginale. Le coït anal fait alors bonne figure d’alternative pour maintenir des rapports intimes réguliers.
  • Assurance de ne pas tomber enceinte : sachant qu’il est quand même assez rare (mais pas impossible) que le sperme coule et arrive jusqu’à l’entrée du vagin, et que cela entraîne une grossesse, la sodomie peut donc être une option pour ceux /celles qui voudraient en écarter le risque. Pour encore plus de sécurité, on ne saurait recommander le préservatif, d’autant plus si vos rapports sont dits « non-exclusifs ». À savoir que sauf contre-indications médicales et si consentement, il y a, la sodomie peut bien sûr se pratiquer durant une grossesse. 
  • Enfin et aussi, parce que c’est bon pour la santé ! Depuis une dizaines d’années, de multiples études scientifiquement, menées dans des laboratoires occidentaux ou asiatiques, ont trouvé des vertus tout à fait concrètes à la sodomie. « La professeure Hannah Engel de l’université de Munich explique les bienfaits de la sodomie pour celles qui souffrent de douleurs gastriques et intestinales parce qu’elle réduit en fait la tension nerveuse et le poids sur les tissus. Un autre chiffre : 2 minutes de sodomie équivaudrait à 30 minutes de jogging dû aux mouvements et contractions ressentis dans le corps. En effet lors d’un jogging ou d’une séance de natation, vos muscles de la sangle abdominale se renforcent ce qui favorise également le transit intestinal » (source 1).

On pourra parler de bienfaits avec la sodomie qu’à partir du moment où l’on écoute son corps et celui de son/sa partenaire et que l’on y va doucement. Morgane Beauvais, sexologue. 

Comment (ré)essayer la sodomie lorsqu’on y est pas accoutumée ?

Pour certaines raisons, le coït anal n’est pas une pratique sexuelle aisée à mettre en place pour ceux/celles qui n’ont jamais essayé ou en peu l’habitude. Un fait pouvant s’expliquer lorsque : 

  • les partenaires n’osent évoquer leur envie pour cette pratique sexuelle ;
  • l’homme ou la femme s’y refuse ;
  • les amants ne savent pas comment s’y prendre pour lever certains obstacles de l’ordre du confort et de l’hygiène ;
  • La peur du jugement de l’autre : « Beaucoup d’hommes n’osent pas explorer cette zone par crainte d’être jugé, idem pour les femmes » poursuit la sexologue.

Conseils pour s’adonner à la sodomie en toute confiance et sécurité

« Sans aller jusqu’à la sodomie, de plus en plus de personnes venant consulter au cabinet, m’évoquent le plaisir qu’elles ont d’être simplement éffleurées au niveau de la zone anale (caresses en surface) » relève Morgane Beauvais. Mais si c’est vraiment la sodomie qui vous tente, voici quelques conseils pour se lancer sans risques même si c’est la première fois :

  • Soigner son hygiène : pour pallier aux obstacles d’ordre d’hygiène, les amants prendront soin de bien se laver les mains et les parties génitales à l’eau claire. « Veillez à dédramatiser si vous tomber malencontreusement  sur des petites traces fécales, ce sont des choses qui arrivent parfois, c’est normal lorsqu’on explore cette zone » rassure la sexologue qui conseille alors, de simplement en discuter et d’aller prendre une douche si nécessaire sans en faire un tabou. C’est quelque chose qui peut arriver à n’importe qui et cela ne doit pas être un frein à ce moment de partage.
  • Avoir les ongles courts pour ne pas créer de fissures et blesser la personnes concernée.
  • Procéder à l’acte avec beaucoup de délicatesse, de communication et de tact.
  • Y aller crescendo: « Commencer doucement par des caresses au niveau des fesses, puis vers l’anus afin détendre les partenaires. Pourquoi pas, proposer un anulingus si l’envie est là. Ces éléments permettrons de dilater l’anus avant de poursuivre avec la pénétration du pénis, s’il y a » – le plug anal n’est pas du tout une obligation, il favorise la détente de l’anus et l’insertion de la verge ou de l’objet mais tout le monde ne l’utilise pas ! » relève Morgane Beauvais.
  • Partager l’expérience : la femme ou l’homme qui reçoit la sodomie peut également stimuler la prostate de son partenaire. En partageant l’expérience de pénétration anale, les amants se retrouvent ainsi sur un pied d’égalité qui favoriser éventuellement le coït anal qui s’ensuit.
  • Utiliser beaucoup de lubrifiant : « L’anus, contrairement au vagin, ne se lubrifie pas naturellement. Il sera donc impératif d’y recourir en suffisance afin d’avoir des rapports agréables et sans douleur » poursuit la sexologue.
  • Poser ses limites : arrêter la pratique à la moindre gêne ressentie par l’un des partenaires.

La personne qui donne la sodomie (le donneur) pourra également veiller à entourer l’acte d’attentions particulièrement tendres, de baises et de caresses sur les zones érogènes du receveur (genre et orientation sexuelle confondus).

Est-ce que les femmes aiment vraiment la sodomie (études) ?

Selon une enquête menée en 2018 par l’Observatoire européen de la sexualité féminine et conduite par l’Ifop, les Françaises seraient même considérées comme adeptes de la sodomie (source 2). Une femme sur deux se serait déjà faite sodomisée, elles sont, pour être exact 51% des interrogées. L’anulingus représente quasiment un tiers des sondées soit exactement 29%, et toutes autant se sont déjà faites éjaculée dans leur anus.  Il est également bon de constater que les femmes interrogées aiment inverser les rôles.

Petit rappel sur les contre-indications et limites concernant cette pratique sexuelle (IST, maladies, femme enceinte…)

Infections bactériennes : si le danger de la sodomie non protégée ne réside pas dans une grossesse non désirée, il existe néanmoins d’autres risques de transmissions : IST (Infections sexuellement transmissibles).En cas de doute sur votre partenaire ou sur vous-même et sans tests de dépistage à l’appui, il serait donc indispensable de porter un préservatif lors de la pénétration anale. 

Risque de douleurs : si la douleur est propre à chacun, il est indispensable de rappeler qu’un rapport sexuel ne doit pas faire mal. Si c’est le cas, c’est peut-être qu’il manque de lubrifiant ou autres, mais celui-ci devra en tous cas être arrêté afin d’éviter certaines conséquences physiques ou psychiques : anxiété, traumatisme… Et aussi : « éviter les positions qui mettent en danger la santé des partenaires intimes » complète la sexologue.

On ne saurait rappeler encore et toujours, l’importance du consentement, d’une bonne communication  entre les partenaires.

Enfin, la sodomie sera à éviter en cas de contre-indications médicales particulières (problèmes proctologiques : constipation, fissure anale, fistule anale, hémorroïdes…).

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page