Santé

Comment le cliché de la « femme noire forte » affecte la santé mentale


Le schéma de la « Strong Black Woman », omniprésent dans la pop culture, influence les stratégies d’adaptation des femmes noires face aux discriminations sexistes et racistes, selon une étude américaine.

Le stéréotype de la « Strong Black Woman » est plus dangereux qu’il n’y paraît. À l’écran, les femmes noires sont souvent représentées par le schéma de la « femme noire forte ». Un cliché qui englobe tout un tas de caractéristiques associées aux femmes d’ascendance africaine. Ces dernières seraient autoritaires, audacieuses, ambitieuses, résilientes, tout en prenant soin des autres. Des superwomen invincibles, qui n’auraient besoin de l’aide de personne pour surmonter les nombreux obstacles qui se présentent à elles, tant elles ignorent leurs émotions négatives. Ce mythe culturel, créé pour contrebalancer l’image des femmes noires asservies, opprimées et hypersexualisées – comme c’est le cas dans de nombreux films liés à l’esclavage – pèse lourd sur la santé mentale des femmes concernées, dans la réalité. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue « Psychology of Women Quarterly », qui appartient à l’association américaine de psychologie. 

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« Autosuffisance » et stress mental 

Cette enquête a été réalisée dans le but d’analyser le poids des discriminations croisées que subissent les femmes noires, rapport « PsyPost », dans un article publié le 13 septembre 2023. Pour ce faire, 185 participantes de plus de 18 ans ont répondu à un questionnaire, portant sur leurs expériences personnelles, leurs croyances et leurs stratégies d’adaptation face aux microagressions racistes et sexistes. Résultat, les femmes noires qui s’identifient au schéma de la « Strong Black Woman » ont tendance à ignorer les discriminations multiples auxquelles elles sont confrontées, faisant preuve d’« autosuffisance », ce qui serait lié à un stress mental accru. À l’inverse, celles qui se détachent de ce stéréotype sont plus susceptibles de s’en sortir, en plaidant pour une éducation sur ces questions. Des conclusions qui montrent à quel point les stéréotypes raciaux ont la dent dure, et que le chemin de la déconstruction est encore long. 

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