Santé

Cure de bouleau (sève, bourgeons, feuilles) : bienfaits, précautions

Chaque année, à l’approche du printemps, les boutiques bios vantent les propriétés détox du jus ou de la sève de bouleau. Et ce n’est pas le fruit du hasard : le bouleau a des propriétés diurétiques, et son usage est reconnu par l’Agence européenne du médicament.

Éliminer, c’est justement ce qu’il nous faut quand, au sortir de l’hiver, on se sent un peu « lourd » et la mine grise. C’est également au printemps que la sève de bouleau est récoltée, notamment dans les Hautes-Alpes et le Jura. C’est donc le bon moment pour en profiter ! Sève, bourgeons, feuilles… toutes les parties de l’arbre peuvent être utilisées en phytothérapie.

Les bourgeons de bouleau pour faciliter l’élimination des déchets

Les bourgeons de bouleau abritent, dans leur tissu embryonnaire, des phytohormones de croissance qui activent les organes de filtration que sont le foie et les reins. Non seulement ils renforcent les capacités d’épuration de l’organisme, mais ils facilitent aussi l’élimination des produits de dégradation du cholestérol (acide biliaire) et de la viande (acide urique et urée). Grâce à cette propriété, ils limitent la manifestation de rhumatismes comme la goutte, et la formation de calculs biliaires ou urinaires.

Comment consommer des bourgeons de bouleau ?

Selon la gemmothérapie (le fait de se soigner avec les bourgeons de plantes), on opte pour un macérât glycériné de bourgeons en cures de trois semaines, entrecoupées de pause d’une semaine.

Les feuilles de bouleau, pour avoir moins de cellulite

Ce sont les plus utilisées en phytothérapie car elles servent à préparer le jus de bouleau. Riches en flavonoïdes et en potassium aux vertus diurétiques, elles améliorent les problèmes de rétention d’eau ou de cellulite. Grâce à leurs dérivés salicylés, elles sont également anti-inflammatoires. « Une double action qui limite le risque d’infection et l’inflammation des voies urinaires », indique Sabine Mortier.

Comment consommer des feuilles de bouleau ?

On les consomme en tisanes, une cuillerée à soupe de feuilles par bol, trois à quatre fois par jour, ou en jus ou en ampoules prêts à boire, en cure de trois semaines toujours, à renouveler éventuellement une fois, mais pas au-delà afin de ne pas fatiguer les reins.

La sève de bouleau, pour faire le plein de minéraux

Quand faire une cure de sève de bouleau ?

Aussi appelée eau de bouleau en raison de sa couleur translucide ou « élixir de vie », la sève de bouleau est récoltée au printemps, en mars et en avril, quand elle remonte des racines vers les branches (« la montée de sève ») avant l’éclosion des bourgeons et des feuilles. On la récupère en perçant légèrement le tronc de l’arbre : on fait un petit trou à l’aide d’une mèche (une sorte de robinet) et on insère un tuyau qui permettra à la sève de s’écouler goutte par goutte vers le récipient choisi.

Pour profiter de cette sève fraîche et nutritive, il est recommandé de la consommer à la même saison que celle de sa récolte, donc au printemps. Des cures sont toutefois possibles toute l’année avec des sèves conservées.

Quels sont les effets de la sève de bouleau ?

Le principal atout de la sève de bouleau ? En plus d’être drainante, elle contient des minéraux alcalinisants : calcium, magnésium, potassium et silicium.

À ce titre, elle améliore le tissu conjonctif, le cartilage et l’os, donc le confort articulaire, et elle contrecarre l’excès d’acide urique (la goutte). « Diurétique et antispasmodique, elle est intéressante en cas de colique néphrétique, à raison d’une cuillerée à soupe toutes les 2 heures dans les suites immédiates », précise Sabine Mortier.

Bien qu’il n’existe pas d’études scientifiques probantes sur le sujet, la sève de bouleau est aussi historiquement utilisée contre les calculs rénaux, les ulcères, l’eczéma ou encore les douleurs articulaires.

Comment consommer la sève de bouleau ?

On la consomme fraîche, en raison de sa teneur en protéines, et sans aucune transformation.Elle peut être conservée au réfrigérateur et consommée sous 3 à 4 semaines maximum. On peut la stabiliser en y ajoutant du jus de citron, des bourgeons de plantes ou un peu d’alcool végétal pour stabiliser la fermentation de la sève

Elle est vendue en herboristerie (dès le mois de mars sur internet), et dans les magasins bios. Sa disponibilité dans les magasins peut varier selon les régions car la récolte dépend du moment où se produit la montée de sève dans le territoire concerné. Choisir une sève de bouleau pure, non diluée, pour bénéficier de tous ses bienfaits.

Elle se consomme sous forme de cure de trois semaines. La dose conseillée est de 2 cuillerées à soupe, le matin à jeun. Bien respecter la dose journalière conseillée, pour éviter tout risque associé à la consommation de bouleau.

Ne pas confondre le jus de bouleau et la sève de bouleau

Ces deux liquides possèdent une action dépurative et diurétique, mais ne sont pas obtenus de la même façon. Le jus de bouleau est obtenu par décoction des feuilles de bouleau, riches en minéraux et flavonoïdes (antioxydants). Plus concentré, il se boit dilué dans un grand verre d’eau, contrairement à la sève de bouleau qui se boit pure. La sève, elle, est récoltée directement à partir du tronc de l’arbre.

À noter : la sève de bouleau est plus chère que le jus de bouleau.

Cure de bouleau : effets indésirables et précautions d’emploi

  • Attention aux allergies croisées ! Si vous êtes allergique aux pollens de bouleau, demandez l’avis de votre allergologue avant de boire son jus ou sa sève. La consommation de bouleau peut déclencher une allergie au céleri et vice-versa.
  • Par prudence encore, le bouleau est déconseillé aux enfants de moins de 12 ans ainsi qu’aux femmes enceintes ou qui allaitent.
  • Enfin, il est contre-indiqué aux personnes qui souffrent d’œdème à cause d’une maladie cardiaque ou rénale.
  • Toute personne qui prend un médicament à visée diurétique doit aussi consulter son médecin avant toute prise de bouleau.

L’huile essentielle de bouleau est anti-inflammatoire. Celle de bouleau jaune (Betula alleghaniensis) renferme plus de 99 % de salicylate de méthyle, un puissant anti-inflammatoire présent dans les huiles de massage des sportifs. Mais attention de ne pas être allergique à l’aspirine !

En vidéo : Détox : quelles sont les plantes vraiment efficaces ?

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page