Des inégalités dans la gestion de la douleur lors de l’accouchement selon le statut socio-économique
Selon les résultats de l’étude, dirigée par le Dr Lucy Halliday de l’université de Glasgow et publiée dans Anaesthesia, le journal de l’Association of Anaesthetists, les femmes provenant de zones plus aisées sont 19 % plus susceptibles de recevoir une péridurale que celles issues de zones défavorisées. Même lorsque la nécessité médicale de la péridurale était clairement établie, les écarts persistaient. Les femmes des 10 % de zones les plus riches avaient 27 % de chances de plus de bénéficier de ce soulagement de la douleur que celles des 10 % de zones les plus pauvres.
Les chercheurs ont identifié plusieurs facteurs susceptibles d’expliquer ces différences, notamment un manque de connaissance des indications de l’analgésie péridurale, des circonstances de vie impactant la fréquentation des soins prénatals, et des idées préconçues sur la sécurité et la nécessité de la péridurale.
Le mois dernier, la ministre de la santé britannique, Victoria Atkins, a annoncé un financement de 50 millions de livres sterling pour la recherche visant à réduire les disparités maternelles, reconnaissant l’importance d’améliorer les services de maternité.
Une autre étude, publiée dans la même revue, s’est intéressée aux différences de douleur et de durée du séjour hospitalier après une césarienne entre différents groupes ethniques. Les résultats ont montré que les patientes asiatiques et noires avaient des séjours hospitaliers plus longs et étaient plus susceptibles de ressentir une douleur modérée ou sévère après 30 jours par rapport aux patientes blanches.
Le Dr James O’Carroll de l’University College London Hospital, auteur principal de cette étude, a souligné la nécessité de mener davantage de recherches pour comprendre les facteurs sous-jacents à ces disparités dans la gestion de la douleur et le rétablissement post-accouchement.
