Santé

Fin de vie : l’Académie de médecine favorable à l’assistance au suicide

L’avis de l’Académie nationale de médecine était attendu. Au nom du Serment d’Hippocrate, l’instance écarte le recours à l’euthanasie mais se prononce pour un droit « à titre exceptionnel » à l’assistance au suicide. Cet avis a été publié le lundi 17 juillet sous le nom « Favoriser une fin de vie digne et apaisée : Répondre à la souffrance inhumaine et protéger les personnes les plus vulnérables ».

Aider à mourir le moins mal possible

Dans son rapport, l’avis de l’Académie nationale de médecine assure tenir « compte de la volonté du législateur de modifier le cadre actuel de la loi sur la fin de vie ». Dans ce contexte, elle tient à « répondre à ces situations de supplice non soulagé d’une vie sans espoir, en aménageant de manière encadrée le dispositif actuel par l’ouverture de droits nouveaux pour aider à mourir le moins mal possible, en acceptant à titre exceptionnel l’assistance au suicide, sous conditions impératives ».

De plus, l’instance écarte « l’euthanasie au regard de sa forte portée morale et symbolique, mais aussi du fait que les professionnels et membres des associations de l’accompagnement en fin de vie s’y opposent et redoutent cette pratique ».

Quatre prérequis impératifs

Au fil du texte, l’Académie de médecine souligne que « l’assistance au suicide ne saurait suffire à une fin de vie paisible et digne que seul peut apporter un accompagnement compétent et attentionné, respectueux de la demande des patients et de l’attente de leurs proches. D’où le prérequis impératif d’un accès aux soins palliatifs et de la formation initiale et continue obligatoire de l’ensemble des professionnels de santé afin de garantir un continuum entre les soins curatifs et palliatifs ».

Si l’assistance au suicide est reconnue par le législateur, l’Académie de médecine liste quatre prérequis :

  • une évaluation collégiale intervenant en amont de toute décision,
  • une exclusion des maladies psychiatriques,
  • la nécessité préalable d’un accès à un accompagnement par des soins palliatifs,
  • et une autorisation et prescription sans administration du produit létal par les médecins et soignants.

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