Santé

La grossesse peut être affectée chez les femmes qui ont déjà souffert de problèmes de santé mentale


Les femmes ayant déjà souffert de problèmes de santé mentale sont plus susceptibles de donner naissance à des bébés prématurés, selon une nouvelle étude britannique.

La santé mentale des mères est un sujet d’utilité publique. L’arrivée d’un bébé peut déclencher un véritable raz-de-marée dans la vie d’une femme, notamment sur le plan psychologique. C’est la raison pour laquelle le tabou autour du baby-blues et de la dépression du post-partum s’est progressivement levé ces dernières années. Mais qu’en est-il de l’impact de la santé mentale des mères sur leur future grossesse ?

Une étude récente, publiée dans la revue « The Lancet » mardi 14 août 2023, a analysé les données de 2 millions de grossesses en Angleterre. Les chercheurs de l’université d’Exeter, du King’s College de Londres, de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, et de l’université de Liverpool, ont observé qu’environ une femme sur dix ayant déjà eu recours à des services de santé mentale avait accouché prématurément, contre seulement une femme sur 15 qui n’avait jamais consulté de spécialiste à ce sujet. 

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Le rôle essentiel des médecins pendant la grossesse 

Le niveau de gravité des problèmes de santé mentale semble avoir, lui aussi, un impact sur le déroulé de la grossesse, et sur la santé des nouveau-nés. En effet, les scientifiques ont remarqué que les femmes ayant déjà été admises en hôpital psychiatrique avaient presque deux fois plus de chances d’accoucher prématurément que les autres femmes. Aussi, les futures mères ayant déjà eu des antécédents de problèmes de santé mentale étaient plus susceptibles de donner naissance à un bébé trop petit par rapport à son âge gestationnel. 

Pour accompagner ces résultats, les auteurs de l’étude recommandent aux médecins et sage-femmes d’évaluer avec précision la santé mentale des femmes enceintes, lors de la première consultation. Identifier les « signaux d’alarme clairs » permettrait de traiter les facteurs de risque pour éviter les cas de décès maternels, de morts in utero, de naissances prématurées et de bébés présentant une insuffisance pondérale, précise Louise Howard, professeure émérite en santé mentale des femmes, auprès de  « The Guardian ».

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