Santé

La sodomie augmente-t-elle le risque d’infection urinaire ?

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Rappel : qu’est-ce que la « sodomie » ?

La sodomie désigne la pratique du coït anal, c’est-à-dire la pratique sexuelle consistant en une pénétration anale par un doigt, par un objet (sextoy) ou par un pénis.

Qu’est-ce qu’une infection urinaire ?

« L’infection urinaire survient lorsque des bactéries, le plus souvent d’origine digestive (Escherichia coli dans plus de 80 % des cas) colonisent un ou plusieurs organes du système urinaire (urètre, vessie, rein ou prostate », indique le Dr Axel Egal. Elle est plus fréquente chez la femme, en raison d’un urètre plus court que chez l’homme, facilitant ainsi la remontée des bactéries fécales vers la vessie.  La cystite (infection de la vessie) représente 95 % des infections urinaire.

Quand s’inquiéter ?

En cas de démangeaisons, de brûlures, de suintements de liquide, d’augmentation des mictions, et d’un besoin très fréquent d’uriner, il sera important de consulter rapidement un médecin. En effet, l’infection urinaire basse (cystite) doit être rapidement traitée à l’aide d’antibiotiques, au risque que l’agent infectieux se multiplie et envahisse les voies urinaires d’amont aboutissant ainsi à une pyélonéphrite (infection du rein).

Lien entre sodomie et infection urinaire ?

Il n’existe pas d’augmentation du risque d’infection urinaire ni chez la femme ni chez l’homme en cas de rapport anal. Dr Axel Egal, proctologue.

L’infection urinaire n’est ni transmissible ni contagieuse. En revanche, les mouvements lors des rapports sexuels peuvent introduire des bactéries dans l’urètre et générer des microlésions sur les parois vaginales, ce qui facilite la remontée des bactéries dans la vessie (cystite post-coïtale). Afin de prévenir ce risque, il est conseillé d’uriner après les rapports sexuels.

À savoir aussi : « Il n’existe pas non plus de lien avec l’incontinence urinaire ni chez l’homme ni chez la femme », poursuit le médecin.

Quelles autres infections peuvent se transmettre durant une relation sexuelle ?

Les rapports sexuels non protégés (anaux ou vaginaux) peuvent favoriser la survenue d’IST (infections sexuellement transmissibles), virales (hépatite A, B et C, herpès) ou bactériennes (syphilis, gonocoque, chlamydiae, mycoplasme). « La transmission du VIH est également et d’autant plus fréquente en cas de rapports anaux non protégés qu’en cas de rapports vaginaux, car il existe un risque de microfissures lors des rapports », relève le Dr Axel Egal. L’utilisation de lubrifiant lors de rapports anaux protégés est donc conseillée car elle diminue le risque de rupture du préservatif.

Les rapports anaux non protégés peuvent également entraîner la propagation de parasites (giardase, amibiase).

Enfin, si la transmission du papillomavirus humain, qu’on appelle aussi HPV (Human Papillomavirus) est réduite par le préservatif, elle n’en demeure pas impossible, « notamment s’il existe des lésions actives chez le partenaire (condylomes) car ce virus touche également la peau autour des organes génitaux », explique le proctologue. Pour rappel, la vaccination diminue le risque d’attraper certains papillomavirus, d’autant plus si elle est pratiquée avant l’âge des premiers rapports sexuels.  « Une vaccination universelle permettrait aussi de diminuer les lésions liées au papillomavirus et de rendre quasi inexistant le risque de cancer de l’anus lié à HPV », complète le médecin.

Les précautions à prendre pour des rapports anaux sans risques

Afin de diminuer certains risques, quelques précautions peuvent être prises :

  • Porter un préservatif et accorder une attention particulière à la lubrification.
  • Éviter de passer de la pénétration anale à la pénétration vaginale sans nettoyage afin de prévenir le risque d’infection urinaire.
  • Veiller à une bonne hygiène anale et génitale.
  • Effectuer un lavement rectal avant les rapports si cela peut vous rendre plus à l’aise.
  • Adopter des positions adaptées au sexe anal.
  • Cesser le rapport en cas de douleur.

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