Santé

Le BDSM se pratique majoritairement en couple, selon une étude


Quelles sont les habitudes sexuelles des amateurs et amatrices de BDSM ? Selon la troisième édition de l’étude annuelle de Dèmonia, 53,1 % des répondant·es se prêteraient au jeu avec leur partenaire régulier.

Pour certains couples, l’épanouissement sexuel passe par le fétichisme et les jeux de pouvoir. Une nouvelle étude, menée par la marque de vêtements Dèmonia en mai 2023, lève le voile sur les pratiques qui se rattachent au BDSM (bondage, domination, soumission, sado-masochisme), et les motivations de ses amateurs et amatrices. Contrairement aux idées reçues, cet ensemble de pratiques sexuelles serait majoritairement exploré en couple. 

Selon ce sondage, mené auprès de 884 personnes adeptes du BDSM, âgées de 18 ans à 65 ans et plus, les 25-64 ans sont celles et ceux qui se prêtent le plus à ces pratiques. Et plus précisément chez les 45-54 ans, qui arrivent en tête (24 %), suivi des 55-64 ans (21,7 %), des 35-44 ans (19,3 %), des 25-34 ans (17,6 %), des 65 ans et plus (10,5 %) et enfin des 18-24 (6,8 %). 

Lire aussi >>  Fantasmes sexuels : une personne sur quatre n’exprime pas ses désirs dans la relation

40,4 % des amateurs de BDSM le pratiquent « plusieurs fois par mois »

Parmi les répondant·es, une grande majorité dit pratiquer le BDSM avec leur compagne ou compagnon (53,1 %). À l’inverse, seulement 27,6 % se prêtent au jeu avec des partenaires occasionnels, 26,6 % sans leur partenaire, et 12,4 % avec d’autres partenaires, en présence de leur moitié.

Si l’intérêt pour ce genre de pratiques sexuelles peut parfois paraître surprenant, certains assurent avoir toujours été attirés par le milieu fétichiste ou sadomasochiste (59,4 %). D’autres confient avoir découvert ce monde progressivement (40,4 %), tandis que plusieurs d’entre eux avouent participer à ces scènes de sexe « plusieurs fois par mois » (40,4 %).

Menottes, chaînes, ensembles en cuir… l’imaginaire autour des accessoires érotiques, des comportements ou autres positions sexuelles, utilisés dans le BDSM, fascinent autant qu’ils dérangent, et restent encore très tabous lorsqu’il s’agit de parler de sexualité.

Alors, quelles sont les pratiques qui rencontrent le plus de succès chez les amateurs de BDSM ? Toujours selon ce sondage, le bondage arrive en tête à 75,2 %, suivi des jeux de pénétration (72,6 %), et des châtiments corporels (52,5 %). D’ailleurs, une grande majorité (72,1 %) ne serait pas prêt à revenir à une sexualité « vanille » (ou conventionnelle), après avoir testé le BDSM.  

Les femmes, plus à l’aise pour parler de leurs préférences avec leur partenaire 

Des différences entre les hommes et les femmes ressortent également de cette étude. En effet, les hommes sont majoritaires dans le milieu BDSM, puisqu’ils représentent 71,4 % du panel. Les enquêteurs remarquent qu’ils sont aussi plus à l’aise lorsqu’il s’agit d’aborder leur sexualité. Pour autant, 61,4 % des femmes pensent qu’il est facile de parler ouvertement de leurs préférences et de leurs limites avec leur partenaire, contre 50,2 % des hommes.

Par ailleurs, « les femmes se découvrent dans leur sexualité plus tardivement, en raison probablement de questions sociétales », souligne Daniel Salem, dirigeant de Dèmonia. Pour autant, « les femmes arrivent à savoir ce qui leur plaît, mais plutôt en pratiquant et en faisant des rencontres, qu’en faisant des recherches spécifiques », que ce soit dans les livres ou en ligne, contrairement aux hommes. 

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page