Santé

Mélanie, 35 ans : « Il a tellement peur de ne plus voir son fils qu’il obéit à son ex-femme »

« C’est simple : quoi qu’elle lui dise ou lui demande, Nicolas dit toujours oui, lâche Mélanie, un brin exaspérée. Annabelle et lui ont la garde partagée de leur fils de huit ans, mais c’est elle qui établit systématiquement les plannings à l’année. Non seulement elle décide de quand nous devons nous occuper de Joseph, que ce soit pendant la semaine, le week-end ou les vacances, sans nous demander si ça nous va, mais, sous prétexte que madame travaille dans l’événementiel et qu’elle a « un emploi du temps de ministre », comme elle le martèle, elle se permet d’apporter des modifications à ce qui avait été précédemment acté. Le problème est que Nicolas a tellement peur que son ex-femme lui rende la vie impossible (j’ai toujours été convaincue qu’elle avait un côté pervers), voire qu’elle l’empêche de voir son fils, qu’il lui obéit au doigt et à l’oeil, même si je suis sûre que, en son for intérieur, il sait qu’elle abuse et qu’elle lui en demande bien plus qu’il n’est légitime. Résultat : elle le manipule comme une marionnette et pourrit au passage notre quotidien ».

J’ai eu l’impression d’être la cinquième roue du carrosse

Une situation d’autant plus insupportable pour cette coach sportive que ces changements de programme, la plupart du temps en dernière minute, les obligent parfois à annuler ce qu’ils avaient prévu. Pas plus tard que la semaine dernière, c’est à un restaurant, en amoureux, que son compagnon et elle ont dû, le jour-même, renoncer. « On avait, depuis plusieurs semaines déjà, réservé une bonne table pour fêter notre troisième anniversaire de rencontre, raconte la trentenaire, amère. Après avoir raccroché avec Annabelle, Nicolas était tout penaud, mais il m’a dit qu’il ne pouvait pas faire autrement, que c’était quand même son fils, et qu’on retrouverait – promis – une autre date pour aller dîner tous les deux. Évidemment, je me mets à sa place et je me dis que j’aurais probablement réagi de la même façon. Il n’empêche : ce soir-là, j’ai eu l’impression d’être la cinquième roue du carrosse. J’en avais gros sur la patate ». 

Une rencontre plaisante

Mélanie qui n’est pas encore mère (mais qui aimerait, dans un avenir très très proche, le devenir) avoue, malgré tout, bien s’entendre avec le fils de son compagnon. « J’ai longtemps botté en touche avant de faire la connaissance de Joseph, se souvient la jeune femme. J’avais peur que ça se passe mal et que ça remette en question ma relation avec son père. J’ai trouvé mille prétextes pour décaler le premier rendez-vous. Finalement, tout s’est fait en douceur, autour d’un déjeuner en terrasse. Joseph est un petit garçon poli, gentil, attachant. Je l’aime bien et je crois franchement que c’est réciproque ».

Autre point de friction de cette famille recomposée : l’argent. « Annabelle a déménagé, il y a environ deux ans, à une cinquantaine de kilomètres de Paris, explique Mélanie. Normalement, Nicolas et elle devraient, chacun à leur tour, prendre en charge les frais de trajet pour amener Joseph chez l’un ou chez l’autre. Sauf que c’est quasiment toujours lui qui met la main au porte-monnaie, sous prétexte que madame est dans le rouge, à cause de ceci ou de cela… et que (surtout) Nicolas, qui est courtier en assurances, a une situation plutôt confortable. L’été dernier, après avoir emmené leur fils, chez ses parents, à Montpellier, pour les vacances scolaires, elle lui a même demandé de lui  rembourser intégralement les deux billets de train aller-retour. Ce qu’il a fait, sans broncher. Sans même parler de tout ce que je ne sais probablement pas, et que je préfère d’ailleurs ne pas savoir.

J’avoue que ça m’agace profondément

Quand je vois la quantité de fringues de marque qu’Annabelle s’achète (elle est toujours sapée comme une princesse), et toutes les sorties qu’elle fait ici et là avec son nouveau petit copain (ils sont constamment en vadrouille), je doute sincèrement qu’elle ait des difficultés à boucler ses fins de mois, comme elle le prétend. Évidemment, je pourrais rester zen et m’en tamponner le coquillard, d’autant que Nicolas reste généreux avec moi (il aime me faire plaisir, c’est sûr) et qu’il paie toujours de ses propres deniers toutes les dépenses liées à son fils. Sauf que je me dis parfois que cet argent pourrait être investi pour nous deux, pour payer des week-ends romantiques ou des voyages à l’étranger (Nicolas sait que je rêve d’aller un jour à New York), voire même pour acquérir un bien immobilier ensemble, en prévision du jour où notre famille s’agrandira. Je ne dis rien, car je ne voudrais pas être à l’origine de problèmes avec Joseph (j’attends que Nicolas prenne lui-même conscience que le monde ne s’écroulera pas s’il ne cède pas toujours sur tout à Annabelle), mais j’avoue que ça m’agace profondément ».

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