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Bronchiolite : chiffres épidémie 2023-2024, quelle prévention pour bébé ?

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La bronchiolite est une maladie fréquente chez les enfants en bas âge durant la saison froide. Les nourrissons de moins de six mois sont particulièrement touchés.

Bronchiolite 2023-2024 : l’épidémie débute en France

L’épidémie de bronchiolite a débuté en France depuis le début du mois d’octobre. Selon le bulletin épidémiologique de Santé publique France publié le 25 octobre, 4 régions sont actuellement en phase d’épidémie : Bretagne, Normandie, Pays de la Loire et Île-de-France. 5 régions sont en phase de pré-épidémie : Hauts-de-France, Grand-Est, Centre-Val-de-Loire, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Outre-mer, trois régions sont en phase épidémique : Guadeloupe, Martinique et Guyane.

Carte France épidémie bronchiolite

© Santé publique France

En semaine 42 (du 16 au 22 octobre), « l’activité liée à la bronchiolite en médecine de ville et en milieu hospitalier continuait d’augmenter chez les enfants de moins de 2 ans », note Santé publique France. L’ensemble des indicateurs de surveillance sont en hausse : « actes médicaux SOS Médecins, passages aux urgences et hospitalisations après passage aux urgences pour bronchiolite ».

« Dans ce contexte, il est nécessaire d’être particulièrement vigilant et d’appliquer les mesures barrières, notamment en présence d’enfants de moins de 2 ans en prévention de la bronchiolite », rappelle Santé publique France.

Un traitement préventif disponible depuis le 15 septembre 2023

Après avoir obtenu le feu vert de l’Agence européenne du médicament et de la Haute autorité de santé, le traitement préventif Beyfortus, élaboré par Sanofi et AstraZeneca, est disponible en France pour tous les nourrissons jusque 1 an. Injectable dès la naissance, il offre une protection contre la bronchiolite pendant toute la saison de l’épidémie. Le vaccin est gratuit, et n’est pas obligatoire. Les nourrissons peuvent être vaccinés directement à la maternité, ou sur prescription médicale par un médecin ou un infirmier. « Il est très efficace et très bien toléré. Il permet une diminution de 75 à 80 % des consultations et hospitalisations pour bronchiolite », estime le Dr Romain Basmaci, pédiatre.

Le vaccin préventif Synagis®, mis au point par AstraZeneca, est aussi disponible pour les enfants prématurés ou à risque.

Des résultats positifs pour un vaccin Pfizer

Le laboratoire Pfizer a récemment publié des résultats positifs de son essai clinique pour son vaccin contre la bronchiolite, le VRSpreF. Il serait efficace à 82 % pour prévenir les cas graves dans les 3 premiers mois, et à 70 % dans les 6 mois après la naissance selon le communiqué. Le groupe américain prévoit de demander une autorisation pour son vaccin, administré à la mère pendant la grossesse, d’ici la fin de l’année aux États-Unis puis dans d’autres pays.

D’autres laboratoires travaillent également sur un vaccin contre la bronchiolite, comme Moderna, GSK et Johnson & Johnson.

Contagion : comment s’attrape le virus respiratoire syncytial (VRS) en cause de la bronchiolite ?

Si plusieurs virus peuvent causer cette infection respiratoire, le principal responsable est le virus respiratoire syncytial (VRS). Chez un adulte ou un enfant en bonne santé, l’infection due au VRS se manifeste par des symptômes similaires à ceux du rhume viral (rhinopharyngite) ; chez un nourrisson ou un enfant atteint d’une maladie chronique, elle peut être plus grave.

Soyez donc particulièrement vigilant si l’un des membres de votre famille est enrhumé. Beaucoup de personnes transportent le virus et sont contagieuses sans le savoir. Or, un simple rhume chez l’adulte peut être à l’origine d’une bronchiolite chez un nourrisson.

Le VRS est très contagieux : il se transmet essentiellement par la toux, la salive, les éternuements, ainsi que par les mains et les objets contaminés. Il persiste six heures sur des objets comme les jouets, les poignées de porte…

Pour limiter les risques de contamination de votre bébé avec ces virus, il est recommandé de respecter certaines règles d’hygiène, notamment en phase épidémique de la bronchiolite. Il est recommandé d’éviter l’entrée en collectivité (crèches, garderies…) avant 3 mois. De plus, il ne faut pas confier son enfant en collectivité s’il présente des symptômes d’infection virale. Il est important de prévoir ses premières vaccinations sans retard afin qu’il soit protégé au plus vite des infections sévères de la petite enfance. Il est conseillé d’être soi-même à jour de ses vaccinations contre la coqueluche et de se faire vacciner contre la grippe (idéalement pendant la grossesse en saison épidémique).

Prévention : comment éviter la bronchiolite ?

En dehors du vaccin préventif, il est possible de limiter de risque d’attraper la bronchiolite, grâce à des règles d’hygiène.

Comment éviter les virus ? Se laver les mains régulièrement

Lavez-vous les mains à l’eau et au savon avant et après vous être occupée de votre enfant (change, repas, jeux…) et lorsque vous revenez d’un lieu public. Les mains sont le principal vecteur de la contamination virale. Il suffit de serrer la main d’une personne enrhumée ou de toucher un téléphone souillé pour être porteur à son tour du virus sur ses mains. En se lavant les mains régulièrement, pendant au moins 30 secondes, vous éliminez 90 % des germes. Les 10 % restants sont détruits au séchage.

Hors de la maison, glissez dans votre sac une solution hydroalcoolique (vérifiez qu’elle est bien conforme aux normes européennes d’efficacité contre les bactéries) : vous l’utiliserez, par exemple, avant de donner à votre enfant son biberon ou son goûter.

Autre mesure pour limiter la diffusion des virus : nettoyez régulièrement les objets avec lesquels votre bébé est en contact (biberons, tétines, jeux, doudou…).

En présence d’un nourrisson, porter un masque quand on est enrhumé

  • Limiter les visites au cercle des adultes très proches et non malades, pas de bisous ni passage de bras en bras, pas de visite de jeunes enfants avant l’âge de 3 mois.
  • Lorsque vous êtes enrhumé, portez le masque quand vous vous occupez de votre enfant, même à la maison. Ne l’embrassez pas sur le visage ou sur les mains. Ce conseil s’applique à tous les proches (frères, sœurs…).
  • Évitez que votre enfant soit en contact avec des personnes malades, en particulier enrhumées.
  • Si le reste de la fratrie présente des symptômes d’infection virale, les tenir à l’écart du bébé à la phase aiguë de l’infection.

De manière générale, évitez d’emmener votre nourrisson dans les endroits publics en période d’épidémie de bronchiolite. Sachez qu’il est préférable de respecter une distance d’au moins deux à trois mètres avec une personne enrhumée : 1 400 000 gouttelettes remplies de virus sont projetées par les postillons, l’éternuement et la toux à une vitesse de 200 km/h. À deux mètres, on évite ce nuage.

Allaiter son bébé peut l’aider à lutter contre les infections

Autre conseil de prévention : des études ont démontré qu’allaiter son enfant le plus longtemps possible permettait de diminuer les risques de répétition des bronchiolites. En effet, le lait maternel contient des anticorps qui aident les nourrissons à lutter contre les infections.

Assainir son lieu de vie

  • Aérez la chambre de votre bébé chaque jour (idéalement deux fois par jour) en ouvrant les fenêtres de la pièce pendant dix minutes. En aérant le lieu de vie, on dilue les contaminants de l’air, donc on diminue le risque d’être infecté.
  • Veillez à ce que la température ambiante ne dépasse pas 19 °C. Un air trop sec et trop chaud rend les voies aériennes plus sensibles aux germes. Pour humidifier l’air ambiant, notamment dans la chambre de votre enfant, placez sur le radiateur une serviette humide ou un récipient d’eau à proximité, ou bien utilisez un humidificateur électrique ou en pierre poreuse.
  • N’utilisez pas de papier d’Arménie, encens ou autres diffuseurs d’huiles essentielles. Ils dégagent des composés organiques volatils (benzène, formaldéhyde, toluène…) qui sont toxiques et irritants pour les poumons de votre enfant. Certains sont même à la longue cancérigènes.
  • Évitez les lieux enfumés. La cigarette est irritante pour les poumons des enfants et aggrave les bronchiolites.

Nettoyer le nez de son enfant régulièrement

Le nettoyage du nez au sérum physiologique doit être effectué tous les jours, matin et soir, que votre enfant soit malade ou non.

La muqueuse nasale est le premier filtre pour les microbes. Débarrassés de tout encombrement, les cils du nez, qui évacuent les germes, peuvent alors jouer pleinement leur rôle.

De plus, le lavage du nez au sérum physiologique, aidé d’un mouche-bébé en période de rhume ou de rhinopharyngite, est un bon moyen d’éviter que le rhume ne dégénère en bronchiolite.

Bébé enrhumé : éviter que cela se complique en bronchiolite

Certains gestes simples sont à adopter pour limiter le risque d’aggravation et de survenue de la bronchiolite. Outre le suivi des traitements prescrits par le médecin :

  • nettoyer le nez de votre tout-petit au moins 6 fois par jour avec du sérum physiologique, en particulier avant de lui donner à boire ou à manger :
  • lui donner régulièrement de l’eau à boire pour éviter la déshydratation ;
  • fractionner ses repas en lui donnant à manger plus souvent et en plus petites quantités :
  • aérer toutes les pièces de la maison chaque jour ;
  • continuer à le coucher sur le dos à plat.

Quand faut-il s’inquiéter ? Quand aller aux urgences ? Quels symptômes doivent alerter ?

Si votre bébé est gêné pour respirer ou a des difficultés à manger ou à téter, consultez rapidement votre médecin.

Il est préférable de se rendre aux urgences en cas de signes inquiétants de bronchiolite :

  • si l’enfant vomit ;
  • si l’enfant a moins de 6 semaines ou est un ancien prématuré âgé de moins de trois mois ;
  • s’il souffre déjà d’une maladie cardiaque ou respiratoire ;
  • s’il dort en permanence ou pleure de manière inhabituelle.

Vous pouvez télécharger un guide d’information sur la bronchiolite, réalisé par le ministère de la Santé.

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