Santé

Nouveaux plaisirs : et si on essayait la pénétration par intermittence ?

On pourrait prétendre au nouveau concept et appeler ça la « PPI », pour « pénétration par intermittence ». En réalité, nous n’avons rien inventé : depuis quelques temps, la pénétration vaginale, « pièce maîtresse » du rapport sexuel, est remise en questions (et c’est tant mieux). Et si nous pouvions nous en passer ? Réinventer notre sexualité ? Des réflexions que l’on retrouve notamment dans « Au-delà de la pénétration », un essai (savoureux) signé Martin Page (éd. Le Nouvel Attila), ou encore dans un ouvrage de Maïa Mazaurette, au titre clair et explicite « Sortir du trou, lever la tête » (éd. Anne Carrière).

Cette pratique – la pénétration –  qui ouvre le bal (après trois minutes préliminaires) et clôt la soirée (après l’orgasme) est principalement pensée pour le plaisir masculin. Et parce que nous la « connaissons » depuis toujours, parce qu’elle nous parait naturelle, nous faisons avec plutôt que sans. Pourtant, qui a dit que le rapport sexuel était synonyme de pénétration ? Pourquoi la pénétration doit-elle forcément faire partie du jeu ? Et le plaisir féminin dans tout ça ? Bien sûr, cesser de considérer la pénétration comme un indispensable ne revient pas à l’écarter. La pénétration, peut, justement, aller et venir. S’inviter par touches, selon l’humeur, l’envie, la position. Elle peut se montrer et puis disparaître, revenir puis repartir, danser et puis retrouver sa chaise. Bref, elle peut survenir par intermittence, c’est-à-dire par moments, ponctuellement. Histoire de devenir une pratique « comme une autre », pas supérieure, pas moins bien. Nos conseils.

La pénétration, c’est comme le melon : on en mange quand on veut

Nous avons « appris » à construire nos rapports sexuels selon un schéma bien précis : d’abord l’entrée (les préliminaires), le plat principal (la pénétration) et le dessert (l’orgasme). Or, tentons de briser ce plan tout tracé. Parce que la pénétration, ça peut très bien se consommer en entrée ou en dessert, comme le melon. On peut aussi en grignoter des cubes à l’apéro ou au goûter, ou, pourquoi pas, ne pas en manger du tout et prendre son pied autrement, entre sexe oral (fellation, cunnilingus, anulingus), massages, masturbation réciproque, sextoys… Les possibilités sont multiples et la pénétration, si elle n’exclut pas le plaisir et les sensations agréables, ne doit pas nous enfermer dans une unique façon de faire.

Voyons la pénétration comme le baiser

Pour ne plus construire son rapport sexuel autour de la pénétration et cerner la pénétration « par intermittence », observons nos baisers. Parfois, pendant le rapport, on s’embrasse. Parfois non. On se balade un peu partout, nos bouches se croisent et puis se loupent. Et ainsi de suite. De toute évidence, on peut le dire : on s’embrasse « par-ci par-là », trente secondes ici, dix secondes là-bas. La pénétration, c’est pareil. Ça peut venir et revenir comme un baiser. On se pénètre un instant, on passe à autre chose, on recommence un peu plus tard.

Les avantages de la pénétration par intermittence

En cessant d’associer rapport sexuel et pénétration vaginale, nous avons beaucoup à gagner. D’abord du temps : quand, parfois, les partenaires sentent l’orgasme poindre, rien de plus efficace que de passer à autre chose (des caresses, des bisous, des mots doux) pour freiner le septième ciel et mieux le convoquer ensuite. Et puis, on gagne aussi en plaisir : le corps entier est dans la course, puisque la route empruntée n’est pas la seule route vaginale. Rappelons également que le gland du clitoris, situé au sommet de la vulve, est l’organe de la volupté féminine. Lors de la pénétration, il n’est pas toujours stimulé, si bien que certaines femmes passent à côté de leur orgasme. En quittant la pénétration, on prend un peu de recul, on se redécouvre et on devient mettre du jeu : ce n’est plus la pénétration qui décide et cadre le rapport. Nous décidons et recadrons le rapport.  

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