Santé

Plus de la moitié des utilisateurs de Tinder seraient déjà en couple ou mariés


Chercher l’amour sur les applications de rencontres, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Surtout depuis qu’une étude affirme que 65,3 % des utilisateurs de Tinder sont déjà en couple ou mariés.   

Si vous cherchez votre âme-sœur sur Tinder, sachez qu’il ou elle a peut-être déjà trouvé la sienne. Une étude française réalisée le mois dernier révèle des chiffres étonnants : 65,3 % des utilisateur·ices de l’application de rencontres se trouvent déjà dans une relation – en couple ou marié·es. Pour obtenir ces résultats, les chercheurs des universités de Picardie et de Stanford et des hôpitaux de Genève et de Lausanne ont interrogé 1 387 utilisateur·ices de la plateforme, âgé·es de 18 à 74 ans. L’objectif initial de l’étude était d’évaluer la satisfaction des célibataires sur Tinder et leurs motivations, mais les scientifiques ont trouvé d’autres résultats en lisant les données récoltées via des questionnaires.  

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« Un jeu de dupes » 

50 % des répondants ne comptent pas non plus rencontrer leurs « matchs » dans la réalité. Quel est alors l’intérêt de s’inscrire sur une plateforme de rencontres si l’on ne souhaite pas donner suite dans la réalité ? Selon les chercheurs, il s’agit de profiter de l’égo-boost que procure ce genre d’applications. Qui n’a pas ressenti de satisfaction à la vue d’un nouveau match ou de nombreux compliments ? Comme les autres réseaux sociaux, Tinder devient un « jeu » qui divertit et booste la sociabilité. Germano Vera Cruz, l’un des chercheurs à la tête de l’étude, va plus loin. Selon lui, c’est un « jeu de dupes ». « Ceux qui veulent vraiment créer de vraies connexions ont une probabilité plus faible de réussir, car peu d’utilisateurs sont là avec le même objectif, explique-t-il. Certaines personnes se sentent trompées par les applications de rencontres, car à chaque fois que naît une nouvelle plateforme, réémerge l’espoir de rencontrer quelqu’un. Mais les gens vont de plateforme en plateforme, mais à chaque fois, ne sont pas satisfaits. »  

Un moyen de se distraire 

D’après le docteur Elias Aboujaoude, professeur de psychiatrie à l’université de médecine de Stanford, qui a discuté avec des utilisateur·ices ayant supprimé les applications après des années sans rencontres fructueuses, il y existe une impression partagée qu’ils et elles « passaient trop de temps à les utiliser comme divertissement ou pour se distraire d’autres choses ». Les chercheurs ont découvert que les utilisateur·ices de Tinder qui ont signalé le moins de satisfaction de l’application sont ceux qui l’utilisent pour faire face aux émotions négatives et à d’autres problèmes personnels et de santé mentale.  

Tinder a réagi à ces données auprès de BFMTV. L’entreprise juge ces chiffres « inexacts et trompeurs ». « Dans le cadre de la méthodologie, les personnes interrogées se sont vues proposer trois options pour se décrire : “abstinent”, “en couple” ou “veuf”, sans option pour “célibataire” – ce qui a donné une représentation inexacte de l’intention des membres de Tinder », indique l’entreprise, qui rappelle l’existence de sa fonctionnalité Relationship Goals, qui permet aux membres de mentionner leurs attentes. « 40 % de nos membres indiquent sur leur profil qu’ils sont à la recherche d’une relation à long terme », ajoute Tinder.   

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