Santé

Pourquoi les femmes sont plus stressées que les hommes


Les femmes seraient plus sujettes au stress, et ce pour une raison bien précise, révèle une nouvelle étude suédoise.

Le stress, une affaire de femmes ? Selon la Haute Autorité de santé, 21 % des adultes de 18 à 65 ans présenteront des troubles sévères au cours de leur vie. Et les femmes seraient deux fois plus touchées que les hommes. Pour cause, les neurones activés en cas d’émotions négatives et de stress possèdent des récepteurs aux œstrogènes, une hormone sexuelle féminine sécrétée par l’ovaire. C’est ce que révèle une nouvelle étude, publiée dans la revue « Nature Neuroscience » le 22 juin. 

Cette expérience a été réalisée par des chercheurs suédois sur des souris. Ils ont identifié les cellules nerveuses et les neurones impliqués dans la création d’états émotionnels négatifs et de stress chronique. La voie neuronale qui s’active dans ces situations-là se trouve au niveau du cerveau, entre l’hypothalamus et l’habenula. « Nous avons découvert ce lien entre l’hypothalamus et l’habenula dans une étude précédente, mais nous ne savions pas de quels types de neurones la voie était constituée », explique Konstantinos Meletis, professeur au département de neurosciences du Karolinska Institute, dans un communiqué. « Si nous pouvons comprendre comment les signaux négatifs sont créés dans le cerveau, nous pouvons également trouver des mécanismes derrière les maladies affectives comme la dépression, ce qui ouvrira la voie à de nouveaux traitements médicamenteux. »  

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Un mécanisme féminin ?  

Si l’on sait depuis plusieurs années que les femmes sont plus sujettes à l’anxiété et à la dépression que les hommes, aucun mécanisme biologique ne l’expliquait jusqu’à maintenant. « Nous avons maintenant trouvé un mécanisme qui peut au moins expliquer ces différences sexuelles chez les souris », assure Marie Carlén, l’une des autrices de l’étude.  

Selon les résultats de ces travaux, les neurones impliqués dans le stress ont un récepteur aux œstrogènes, ce qui explique que les femmes y sont plus sensibles. « Lorsque des souris mâles et femelles ont été soumises au même type d’événements aversifs légers imprévisibles, la souris femelle a développé une réponse au stress beaucoup plus durable que le mâle », rapporte le communiqué. De quoi apporter quelques réponses aux femmes qui souffrent d’anxiété.  

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