Santé

Quand l’infidélité s’invite dans le couple : Amandine, 42 ans, « Mes amants de passage me permettent de ne pas faire une croix sur ma vie de…

« Lorsque je l’ai vu, j’ai tout de suite compris que c’était lui »

Chargée d’événementiel, Amandine a croisé la route de François, en 2004, lors d’un congrès de médecine. « Lorsque je l’ai vu, j’ai tout de suite compris que c’était lui, confie-t-elle. Ses yeux verts, son sourire, sa façon d’être à l’aise avec tout le monde… Il avait beau avoir seize ans de plus que moi, tout me plaisait en lui. Je voulais qu’il soit mon mari et le père de mes enfants ». Dix-huit ans plus tard, la quadra est convaincue de ne pas s’être trompée. « C’est un mari et un père formidable pour nos deux filles, dit-elle. Quand je suis à ses côtés, je ressens une profonde sensation de calme et de paix intérieure. J’ai l’impression qu’il ne peut rien m’arriver ».

« Nous ne faisions quasiment plus l’amour »

Il n’empêche : dès le début, la jeune femme doit se rendre à l’évidence : la libido de son homme est parasitée par son travail. « François est chirurgien, explique-t-elle. Il a des journées de douze heures et, le soir, dans la chambre à coucher, il ne pense qu’à une chose : dormir ». Ces dernières années, les choses ne s’étaient pas arrangées et les câlins s’étaient insidieusement espacés. « Nous ne faisions quasiment plus l’amour, sauf lorsque je me montrais insistante, lâche-t-elle. J’avais le sentiment désagréable qu’il se forçait pour me faire plaisir ». Amandine finit par baisser les bras et la vie intime du couple se retrouve réduite à néant. À plusieurs reprises, elle tente d’évoquer le problème avec son époux, mais il se ferme comme une huître à chaque fois qu’elle aborde le sujet. Le quitter ? L’idée ne l’a jamais effleurée. « J’aime profondément François, se défend-elle. Il est l’homme de ma vie et je sais que je finirai mes jours avec lui ».

« J’ai désormais accepté l’idée que le désir puisse excéder l’amour »

Pour maintenir l’équilibre de son couple et ne pas faire une croix sur sa vie de femme, Amandine a, depuis peu, des amants. Des histoires courtes, voire des aventures sans lendemain, avec des hommes souvent mariés et plus jeunes qu’elle, rencontrés sur des sites de rencontre. « La première fois, j’étais pétrie de culpabilité, se souvient-elle, mais j’ai désormais accepté l’idée que le désir puisse excéder l’amour que l’on ressent pour quelqu’un. Sans ces incartades, je crois que j’aurais fini par mourir à petit feu ». La mère de famille a une règle d’or : ne jamais passer la nuit avec un amant de passage. Hors de question également pour elle de s’attacher. « Si je croise un jour un homme qui me trouble un tant soit peu et que je sens que je pourrais devenir accro à cette relation, je passerai illico mon chemin, soutient-elle. Je n’ai pas la moindre envie d’envoyer tout bouler ». Personne dans l’entourage d’Amandine n’est au courant qu’elle entretient des relations extraconjugales. Pas même sa meilleure amie. Elle respecte François, refuse de lui coller une étiquette de cocu, mais ne pense pas que lui soit dupe de la situation. Il est beaucoup trop intelligent et trop perspicace pour cela. « J’imagine qu’il préfère fermer les yeux pour que je ne passe pas, par sa faute, à côté de la vie et pour ne pas me perdre, analyse Amandine. Si je lui avouais un jour que je vois d’autres hommes et que j’aie une intimité amoureuse avec eux, il ne serait pas jaloux, il serait juste dévasté ».

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