Santé

Quand l’infidélité s’invite dans le couple : Pauline, 38 ans : « Lorsque je lui ai dit que c’était fini, il a menacé de me pourrir la vie et de tout révéler à mon mari »

« Il y a un peu moins d’un an, le mari de l’un de nos couples d’amis m’a fait des avances, raconte Pauline*. Au début, je les ai catégoriquement repoussées. Je trouvais même Quentin sacrément gonflé de me faire du gringue, alors que je connaissais sa femme (et lui, mon mari).

Pour ma part, il était de toute façon hors de question que je trompe Guillaume – depuis notre rencontre, j’avais toujours été un modèle d’intégrité vis-à-vis de lui et l’infidélité ne faisait absolument pas partie de mon ADN -, même si, après dix ans de vie commune, et deux enfants (un garçon de huit ans et une fille de cinq ans), Guillaume ne me regardait plus et ne faisait plus aucun effort pour me séduire. Pour être honnête, moi non plus, d’ailleurs ».

Retournement de situation

Avec Quentin, l’histoire aurait donc pu s’arrêter là. Mais le trentenaire ne lâche pas l’affaire… et se montre très, très, très insistant avec la jeune commerciale export.

« Il me bombardait de textos toute la journée, lâche-t-elle. Les premiers échanges ressemblaient plus à un jeu qu’à autre chose – il était taquin et me faisait énormément rire -, mais on a peu à peu commencé à se dévoiler, à parler de choses très personnelles (j’ai appris qu’il s’ennuyait ferme avec sa femme et qu’il n’avait plus de relations sexuelles avec elle depuis très longtemps) et la température a évidemment fini par monter ».

Je crois n’avoir jamais connu de sexe aussi intense

Au bout de trois semaines d’une cour assidue de la part de Quentin, et une lutte interne entre le bien, le mal, l’envie et la culpabilité, Pauline succombe. Les choses vont ensuite extrêmement vite. « On se voyait une à deux fois par semaine, à l’heure du déjeuner, dans un petit hôtel à proximité de mon lieu de travail, détaille la jeune femme. Je n’étais pas amoureuse de lui, mais cette transgression était terriblement excitante. Je crois n’avoir jamais connu de sexe aussi intense ».

Elle ajoute : « Je sais que ça peut paraître étrange, voire carrément choquant, mais Quentin et moi, on se voyait également assez souvent le week-end, avec nos conjoints respectifs et nos enfants. Marion et lui habitaient dans une commune voisine de la nôtre et étaient, eux aussi, parents de jumeaux de l’âge de notre aîné. On s’invitait à des apéros dînatoires chez les uns ou les autres, ou on allait faire des balades à vélo en famille, le dimanche matin, dans le bois de Vincennes ».

Plus confiante qu’elle ne le devrait

L’histoire entre les deux amants dure exactement deux mois. « Je n’étais pas spécialement fière de moi, mais j’avais le sentiment de maîtriser parfaitement ce qu’il se passait, car on était tous les deux d’accord, du moins au début, pour ne pas remettre nos couples en question, détaille la trentenaire. Lorsque l’on était tous ensemble, ni lui, ni moi ne laissions d’ailleurs transparaître quoi que ce soit de notre intimité. On redevenait un père et une mère de famille. Et un groupe d’amis ».

Pauline, qui se sent désirable et désirée, focalise alors moins sur sa routine conjugale, tout comme sur les petits travers de son époux, notamment sur son manque d’attention à son égard. Et se trouve, du coup, plus épanouie dans son couple. « Cette incartade nous a permis de nous retrouver, affirme-t-elle. On est redevenu complices et on faisait souvent l’amour ».

Je détestais cette double vie qui m’obligeait à mentir à ceux que j’aime

Pétrie de culpabilité, Pauline installe alors une distance avec leur couple d’amis – « Je ne sais pas si Guillaume s’est à un moment douté de quelque chose (en tout cas, il ne m’en a jamais parlé), mais il me laissait dérouler, sans poser de question, toutes sortes d’excuses bidon pour décliner leurs invitations » -, puis elle décide de rompre définitivement avec Quentin.

C’était il y a tout juste sept mois. « Je n’étais plus capable de passer des bras de mon mari à ceux d’un amant de plus en plus envahissant, explique-t-elle. Je détestais cette double vie qui m’obligeait à mentir constamment à ceux que j’aime et à passer mon temps à effacer, derrière moi, les traces de mon adultère ».

Départ précipité

Cette rupture, la jeune femme sait qu’elle doit néanmoins la faire accepter en douceur, car Quentin, qu’elle craint, est vraiment amoureux. « Je lui ai parlé de faire une pause, de reprendre notre autonomie, de nous recentrer sur nos couples officiels tout en restant en bons termes, développe-t-elle. Il avait l’air de ne pas comprendre (ou alors, il ne voulait pas comprendre). J’ai donc dû lui dire clairement que tout était fini entre nous ».

Il a menacé de me pourrir la vie

Mais Quentin ne l’entend effectivement pas du tout de cette oreille. « Quand il a réalisé ce que j’étais en train de lui dire, il a pété un câble, relate Pauline, encore émue à l’évocation de ce souvenir. Il a alors menacé de me pourrir la vie et de tout raconter à Guillaume qui, évidemment, ignorait tout de cette liaison ».

Pour calmer le jeu, Pauline laisse alors entendre à Quentin qu’ils pourraient peut-être encore vivre quelque chose tous les deux, à condition qu’il lui laisse un peu de répit pour organiser sa séparation avec Guillaume. « Je mentais, bien sûr, dit-elle. Mon seul objectif était de gagner du temps ».

Amant toxique

Mais la guerre psychologique ne tarde pas à éclater. « Pendant près d’un mois, il n’a pas arrêté de m’envoyer des textos et de m’appeler, jusqu’à soixante fois en une journée, poursuit Pauline. Quand je ne décrochais pas, il me laissait des messages sur mon répondeur en me faisant du chantage affectif – « J’étais la femme de sa vie », « Il ne pouvait pas vivre sans moi », « Il allait faire une bêtise »… – ou en m’insultant (j’étais une salope et tout le monde allait le savoir).

J’ai eu tellement peur que j’aie failli, à un moment, tout révélé à Guillaume et aller déposer plainte au commissariat. Je n’osais pas bloquer le numéro de Quentin, de peur de représailles. Je l’ai finalement fait et il n’a – Dieu merci – pas cherché, depuis, à me recontacter par un autre moyen ».

* Les noms sont modifiés. 

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