Santé

Qu’est-ce que le cancer des voies biliaires dont vient de décéder une jeune journaliste de 31 ans ?

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Depuis quelques jours, les hommages de nos confrères se multiplient suite au décès de la jeune journaliste Clémentine Vergnaud, décédée à seulement 31 ans. France Info, qui se dit en deuil, décrit une jeune femme courageuse, “une journaliste de grand talent”, et “une amie pour beaucoup”, qui s’en est allée ce samedi 23 décembre au matin.

Cela faisait un an et demi que la journaliste luttait contre un cancer des voies biliaires, aussi appelé cholangiocarcinome. Elle avait raconté sa vie avec la maladie dans un podcast sobrement baptisé “Ma vie face au cancer : le journal de Clémentine”. Lucide, elle y racontait ses doutes, ses espoirs, ses craintes, son rapport à la mort, les traitements et leurs effets secondaires… “Je savais que c’était un cancer agressif, je l’avais compris, mais je suis tombée sur des chiffres : 10 % de survie à cinq ans, pour ceux qui sont opérables. Et je ne suis pas opérable”, avait-elle déploré.

Tumeur digestive rare, le cholangiocarcinome touche environ 2 000 personnes par an en France, selon la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE, source 1). Mais son pronostic est en effet plus sombre lorsque la tumeur n’est pas du tout ou pas totalement opérable, puisque la chirurgie constitue l’unique traitement curatif. On parle de tumeur non résécable.

Le cholangiocarcinome se développe à partir de cellules de la paroi des voies biliaires, canaux qui véhiculent la bile depuis le foie vers la vésicule biliaire puis dans l’intestin. On distingue le cholangiocarcinome intra-hépatique, qui se révèle par une tumeur du foie, du cholangiocarcinome extra-hépatique, qui se manifeste par un rétrécissement de la voie biliaire.

Des symptômes tardifs et peu évocateurs

Notons que ce type de cancer a un pronostic d’autant plus défavorable que son diagnostic intervient tardivement, du fait de symptômes présents seulement à un stade avancé de la maladie, et/ou peu spécifiques. Jaunisse, ictère, démangeaisons, selles claires, urines foncées, importante fatigue et perte de poids inexpliquée font partie des symptômes, associés à une augmentation de la taille du foie (hépatomégalie).

Du côté du diagnostic, l’imagerie tient une place majeure. La tumeur est généralement localisée à l’aide d’un examen radiologique (échographie, scanner-tomodensitométrie ou IRM). Une biopsie peut également être envisagée pour en savoir plus sur la nature de la tumeur.

Selon la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie, le cholangiocarcinome est le seul cancer dont la mortalité continue à augmenter dans le monde, notamment dans sa forme intra-hépatique. En France, la mortalité en cas de cholangiocarcinome intra-hépatique a augmenté de 43 % alors que celle due aux formes extra-hépatiques a diminué de 27 %.

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