Santé

Rhinovirus : tout savoir sur le virus du rhume

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Le rhinovirus, un rhume viral

Les rhinovirus sont des virus responsables de plus de la moitié des rhumes banals.  Il existe plus de 100 sérotypes différents de ces virus et pourtant les symptômes sont quasiment toujours les mêmes : obstruction nasale, mal de gorge, toux, fatigue… 

Les infections au rhinovirus apparaissent en automne et au printemps mais moins en hiver. 

Il est à noter qu’une quantité d’autres virus peuvent causer des signes de rhume semblables à ceux engendrés par les rhinovirus. C’est le cas des coronavirus, du virus influenza,du virus para-influenza, des entérovirus, des adénovirus,  du virus respiratoire syncytial, des métapneumovirus… 

Le diagnostic du rhume à rhinovirus est confirmé par le médecin sur simple observation des signes cliniques. Un test covid permet néanmoins d’éliminer cette maladie qui fait l’objet de davantage d’inquiétudes. 

Le traitement est essentiellement symptomatique et les complications sont peu fréquentes. Plus rarement, les rhinovirus peuvent être responsables de sinusites, d’infections de l’oreille moyenne ou des voies respiratoires basses (bronchites, pneumonies…) mais aussi de décompensations de l’asthme et de la bronchite chronique (BPCO). 

Les infections à rhinovirus sont très fréquentes en raison d’une haute contagiosité mais aussi du nombre élevé de sérotypes et d’une immunité locale de courte durée. Il n’existe pas de vaccin contre les rhinovirus. La seule protection efficace est l’application des gestes barrières

Contagion : comment attrape-ton un rhinovirus ?

Les infections à rhinovirus sont très contagieuses. Ces virus se transmettent par les sécrétions du nez et des voies respiratoires ainsi que par la salive.

  • La transmission s’effectue par contact direct de personne à personne par les éternuements, la toux et les mains non lavées.
  • Il est aussi possible d’attraper la maladie par voie indirecte par l’intermédiaire d’objets ou d’aliments contaminés.

La transmissibilité dure pendant toute la période symptomatique et tant que le virus peut être décelé sur les mains et dans les muqueuses nasales (source 1). 

Quels sont les symptômes du rhinovirus ?

Après un délai  d’incubation de 24 à 72 h, l’infection à rhinovirus se manifestent généralement par : 

  • Une sensation de brûlure et d’irritation de la gorge
  • Des éternuements
  • Le nez qui coule : les sécrétions nasales sont fluides et abondantes pendant les premiers jours, mais s’épaississent et deviennent ensuite purulentes ; 
  • Le nez bouché
  • Un malaise général ; 
  • Une toux légère qui peut persister jusqu’à 2 semaines. 

Généralement, les infections à rhinovirus ne sont pas responsables de fièvre. 

L’infection à rhinovirus peut aggraver l’ asthme et la bronchite chronique.

Les crachats purulents ou les symptômes sévères des voies respiratoires inférieures sont rares dans l’infection à rhinovirus. En effet, il arrive que chez des sujets fragiles ou immunodéprimés, une infection à rhinovirus soit responsable d’une pneumonie, d’une bronchite aiguë, d’une bronchopneumonie ou encore de la bronchiolite.

Une sinusite purulente et uneotite moyennepeuvent résulter d’une infection à rhinovirus elle-même ou d’une surinfection bactérienne secondaire.

Quelle est la durée d’une infection à rhinovirus ?

Dans la grande majorité des cas,  les symptômes régressent dans les 10 jours. La toux peut persister parfois 2/3 semaines. 

Rhinovirus ou covid-19 : comment différencier ces virus ?

Parfois, des signes de rhinovirus peuvent être confondus avec une infection au SARS-CoV-2.  Pour en avoir le cœur net, il est préférable de faire un test Rt-PCR ou anti-génique afin d’éliminer le diagnostic de la covid-19. 

Diagnostic : comment savoir si c’est un rhinovirus ?

Le diagnostic de l’infection à rhinovirus est confirmer par le médecin par simple observation des signes cliniques. Le médecin peut demander la réalisation d’un test antigénique ou Rt-PCR afin d’éliminer le diagnostic de la covid-19. La rhinite allergique (rhume des foins) est aussi un diagnostic différentiel important à évoquer surtout au moment du printemps. 

À noter qu’il existe des PCR multiplex (distribués par certains laboratoires) comprenant les détections de plusieurs virus dont le rhinovirus. 

Traitements : comment soigner le rhume ?

Il n’existe pas de traitement spécifique du rhume banal lié au rhinovirus. Il est recommandé de se moucher régulièrement et de réaliser des lavages du nez avec du sérum physiologique ou de l’eau de mer

Le repos, une bonne hydratation et une alimentation équilibrée sont recommandées pour une guérison rapide. Il est conseillé d’aérer régulièrement son intérieur et d’y maintenir une température aux alentours de 19°C. 

Certains médicaments peuvent être utilisés : 

  • Des vasoconstricteurs  afin d’améliorer l’obstruction nasale. Ces médicaments sont contre-indiqués chez l’enfant de moins de 15 ans (source 2) et n’accélèrent pas la guérison. 
  • L’écoulement nasal peut être améliorer par les antihistaminiques de première génération (p. ex., la chlorphéniramine contenu dans le Fervex®) ou du bromure d’ipratropium intranasal en pulvérisation nasale. Ce dernier est aussi contre-indiqué chez l’enfant. 
  • Certains antitussifs contre la toux sèche (dextrométhorphane, codéine…) peuvent soulager la toux chez l’adulte ; 
  • Le paracétamol permet de soulager la douleur et la fièvre. En cas de contre-indications au paracétamol, il est possible d’avoir recours aux AINS (comme ibuprofène et ses dérivés) sur avis médical et sur une courte durée. En effet, les AINS exposent à un risque de complications infectieuses. Attention, l’aspirine ne doit pas être administrée chez l’enfant (risque de Syndrome de Reyes). 

Les antibiotiques ne doivent pas être administrés sauf s’il existe des preuves d’une infection bactérienne secondaire.

Les antiviraux ne sont pas efficaces contre les rhinovirus en raison de la diversité des variants. Néanmoins certains sont parfois utilisés chez les patients à risque de complications en association avec d’autres médicaments. 

Pas de vaccin mais des gestes barrières efficaces

Il n’existe pas de vaccin contre les rhinovirus. La principale protection consiste en l’application des gestes barrières : 

  • porter un masque chirurgical jetable ou lavable quand il est recommandé (notamment dans les lieux publics à forte affluence ou lieux de rassemblement) ;
  • aérer chaque pièce 10 minutes toutes les heures ;
  • se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique ;
  • saluer sans se serrer la main et éviter les embrassades ;
  • tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir ;
  • se moucher dans un mouchoir à usage unique puis le jeter.

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