Santé

Thérapie de couple : Steve (41 ans) et Anaëlle (27 ans), « On ne communiquait pas pendant et après les rapports sexuels »

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Steve et Anaëlle ont respectivement 41 ans et 27 ans. Ils sont en couple depuis 5 ans. Après une rencontre sur un site dédié, les amoureux décident vite de s’installer ensemble. Avec le temps, leur passion vient aussi bouleverser leurs vies professionnelles : ils se mettent à travailler en commun sur un projet d’entreprise de services à la personne. Pourtant, dès les premiers temps de leur histoire, une ombre vient obscurcir le tableau : le couple a du mal à communiquer pendant les rapports sexuels. C’est la thérapie de couple qui permettra de rééquilibrer les choses.

« J’ai toujours eu du mal à parler de sexe », Steve

Pour Steve, ce problème n’est pas nouveau : « Avec mes précédentes partenaires, j’ai toujours eu du mal à parler de sexe ou à exprimer mes envies ou mes limites pendant l’action. J’ai eu une éducation assez stricte, je pense que ça a joué. J’ai aussi eu une première fois que je vois comme un traumatisme avec une femme plus âgée qui s’est moquée de mon érection, ce qui a entraîné une vraie perte de confiance à ce niveau-là. Je sais que, depuis, j’ai besoin de me sentir tout à fait en sécurité avec la personne et d’avoir idéalement des sentiments pour réussir à faire l’amour. C’est pour ça que c’était un problème sans en être un. Avec l’amour, on accepte que tout ne soit pas parfait. Mais dans toutes mes histoires, c’est au niveau du sexe qu’il y avait un problème. Ça m’a toujours empêché d’être épanoui et même d’atteindre l’orgasme facilement. Je ne voulais pas de ça avec Anaëlle. »

Quand le couple échange sur ce problème, la question de savoir si une thérapie uniquement pour Steve ou à deux se pose : « J’étais prêt à le faire seul mais Anaëlle a trouvé que comme c’était pour nous deux, ce n’était pas idiot qu’on le fasse ensemble. On a cherché une psychothérapeute avec une spécialité en sexologie. La première n’a pas convenu : elle a cherché à tout prix à pathologiser mon problème. J’avais l’impression d’être malade et ça ne m’a pas plu du tout. Je ne vois pas en quoi avoir du mal à mettre des mots sur le sexe est une maladie. Ça nécessite de travailler dessus et j’en suis la preuve mais pas de se sentir comme une bête de foire, d’avoir honte ou de devoir prendre des médicaments. La seconde personne qu’on a vue a été la bonne. Je n’avais jamais fait de thérapie avant mais j’avais déjà entendu dire qu’il était important de trouver la bonne personne donc on n’a pas eu de remords à essayer une thérapeute avant d’en choisir une autre. En plus, ça reste un service qu’on paye. »

« J’ai fini par dédramatiser, me détendre et apprécier les choses du sexe », Steve

Pendant les séances, Steve a l’occasion de raconter son historique sexuel : « On a parlé de ce que j’avais vécu et surtout de comment j’avais vécu mes précédentes relations sexuelles avec différentes partenaires mais pas seulement. La thérapeute a tout de suite cherché des solutions concrètes pour notre couple et a proposé des exercices pratiques. Certains dans son cabinet où, par exemple, on devait dire à voix haute les différentes parties du corps de l’autre en étant face à face. Et d’autres exercices à la maison avec plusieurs essais de verbalisation de ce que je ressentais pendant le rapport sexuel. Anaëlle était aussi invitée à faire pareil. Elle a eu beaucoup moins de mal que moi, il faut le dire. Mais c’est aussi normal que tout ça ne marche pas du premier coup. On a essayé, essayé, essayé avant d’arriver à des petites victoires qui en sont devenues des grandes. J’ai fini par dédramatiser, me détendre et apprécier les choses du sexe. Ça a tout changé pour Anaëlle aussi qui ne passait pas son temps au lit avec quelqu’un de fonctionnel mais fermé. On a commencé à vraiment partager des choses et du plaisir. »

La thérapie dure 2 mois : « Comme notre problème était très concret, la thérapeute s’est concentrée sur des applications très concrètes. On avait des défis, des exercices, on débriefait ensemble, on retentait autre chose et puis on revenait aux échecs du début et on se rendait compte que ça se passait mieux. Elle a vraiment réussi à faire de la thérapie quelque chose de positif et de valorisant, avec un sentiment de toujours faire mieux à chaque fois. J’en garde un bon souvenir, parce que j’ai l’impression que c’est quelque chose de beau qu’on a fait ensemble avec Anaëlle, juste pour nous. »

« C’était la thérapie ou on arrête complètement le sexe », Anaëlle

Anaëlle n’a pas longtemps hésité avant de s’engager dans cette aventure : « Je suis profondément amoureuse de Steve depuis le début et ça me faisait de la peine de le voir souffrir à ce point-là du sexe. On enchaînait les missionnaires dans le noir sans se parler, du sexe d’il y a 100 ou 200 ans. Il refusait qu’on en parle après donc je ne savais jamais ce qu’il avait aimé ou s’il avait des envies. Rapidement, j’ai compris qu’il se forçait à moitié pour me faire plaisir et ça n’a pas été possible pour moi. Je ne veux pas faire l’amour avec quelqu’un qui se force. C’est comme ça qu’on en est venus à la thérapie. C’était ça ou on arrête complètement le sexe. On avait envie que ça marche tous les deux donc on a choisi la thérapie. Et comme je pensais que ça me concernait autant que lui, notre vie sexuelle à deux, j’ai proposé qu’on le fasse ensemble. »

Anaëlle n’a aucun complexe : « J’ai toujours été super à l’aise avec le sexe et mon corps. Je suis curieuse du corps de l’autre et je veux donner du plaisir à la personne que j’aime. J’ai de la chance de n’avoir vécu que des expériences plutôt positives de ce côté et le pire que j’ai pu vivre c’était juste une absence d’alchimie sexuelle. En bref, je me suis fait chier. Mais avec Steve, ça n’a jamais été le problème. Le problème c’est que quand on se retrouvait au lit, il y avait une chape de plomb au-dessus de nous. Je me doutais que ça avait à voir avec son passé mais il refusait d’en parler. Il fallait une troisième partie, neutre, pour le faire s’ouvrir. »

Pour elle, la thérapie a changé leur couple : « On n’a pas du tout le même rapport à la tendresse non plus. Depuis que le sexe est bon, que Steve prend du plaisir, j’ai l’impression qu’on a appris à s’aimer encore plus. Il y a plus de séduction, plus d’amusement. C’est un peu comme cette expression : l’appétit vient en mangeant. Plus on prend du plaisir, plus on a envie d’essayer des choses. Il y a encore des moments où il rougit en disant les choses, où ça lui prend 5 minutes au lieu de 10 secondes, mais c’est une gêne adorable, qui me touche beaucoup. C’est une vulnérabilité que j’aime chez lui et que j’ai appris à aimer aussi avec cette thérapie. »

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