Santé

Tout ce qu’il faut connaître des médicaments contre les problèmes érectiles dits aussi « impuissance sexuelle »

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Rappel introductif : l’impuissance masculine, à quoi ça renvoie ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de faire un point sur la terminologie adaptée à employer : « De par sa connotation péjorative, le mot » impuissance « n’est plus du tout utilisé aujourd’hui dans le jargon médical. Celui-ci voudrait renverrait au fait que la sexualité se résumerait à la puissance sexuelle, ce qui n’est pas le cas » indique le Dr Charlotte Methorst, chirurgienne urologue. « Il conviendra donc plutôt de parler de dysfonction érectile, d’insuffisance érectile ou encore de problème de désir sexuel. »

Qu’est-ce que la dysfonction érectile exactement et ses causes ?

On parle de dysfonction érectile (DE) que certains nomment encore parfois « l’impuissance sexuelle » devant l’incapacité répétée d’obtenir une érection suffisamment rigide pour permettre une pénétration ou encore, de maintenir l’érection pendant la pénétration.

La DE peut avoir diverses origines comme l’âge, la fatigue, l’anxiété, des troubles d’ordre psychologiques voire psychiatriques mais aussi des problèmes liés au sein du couple. À savoir aussi « qu’un diabète, une maladie neurologique/cardiovasculaire peuvent aussi en être une cause » rappelle le site de l’AFU (Association Française d’Urologie) (source 1). Enfin, un problème érectile peut aussi être une conséquence d’une intervention chirurgicale à visée carcinologique (par exemple la prostatectomie radicale) ou d’une radiothérapie pelvienne.

« Dans les pays occidentaux, 20 à 45 % des hommes sont ou seront un jour concernés par les troubles de l’érection » relève un article relayé sur la plateforme ScienceDirect (source 1). Et selon l’étude ENJEU, réalisée en partenariat avec l’AFU, la dysfonction érectile concerne 68 % des hommes qui consultent en urologie, 44 % d’entre eux souffrant d’une DE sévère, affectant de manière importante leur qualité de vie » (source 3).

En cas de gêne ressentie, il sera donc recommandé de consulter un professionnel de santé (médecin généraliste, urologue, cardiologue…).

Les traitements médicamenteux pour lutter contre la dysfonction érectile (injections, IPDE…)

Quel est le meilleur médicament traditionnel contre l’impuissance ?

Il s’agit des médicaments de la classe des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (IPDE-5) : sildénafil (Viagra), le vardénafil (Levitra) et l’avanafil (Spedra). Ceux-ci vont agir en provoquant la relaxation des cellules musculaires lisses des artères péniennes et du tissu intracaverneux, permettant ainsi l’afflux de sang nécessaire à l’érection. « Attention toutefois, s’ils facilitent l’érection naturelle, ils ne la provoquent pas. Ils seront efficaces que si, au préalable, il y a stimulation sexuelle. Ils ne fonctionneront d’ailleurs pas chez tout le monde » prévient le Dr Charlotte Methorst. L’échec de ces IPDE-5 peut se voir notamment, lorsque le trouble est la conséquence d’une prostatectomie totale, d’un diabète ou d’une maladie cardiovasculaire sévère « relève l’AFU (source 1). » Dans ces cas, le médecin pourra alors proposer des solutions alternatives dites de « deuxième intention » :

  • les injections intracaverneuses : « Elles consistent à injecter dans la verge de la prostaglandine E1 ou alprostadil qui provoque un afflux de sang artériel et donc l’érection » détaille l’urologue. À savoir qu’en France, l’Autorisation de Mise sur le Marché spécifie que la dose de cette solution thérapeutique ne doit pas dépasser 20μg et qu’elle est limitée à deux injections par semaine. « Les injections sont remboursées à 35 % dans les cas suivants : paraplégie et tétraplégie quelle qu’en soit l’origine ; traumatisme du bassin, compliqué de troubles urinaires ; séquelles de chirurgie (anévrisme de l’aorte, prostatectomie radicale, cystectomie totale ; exérèse colorectale ou de radiothérapie abdominopelvienne ; séquelles du priapisme ; neuropathie diabétique avérée ; sclérose en plaques » illustre l’AFU (source 1).
  • le vacuum : il s’agit d’un appareil dans lequel on place le pénis. Une fois le pénis en place, un système de pompe permet de faire le vide. La dépression provoque alors de manière mécanique l’afflux de sang dans la verge, à l’origine de l’érection : celle-ci est maintenue grâce à un anneau de compression disposé à la base du pénis et disparaît lorsque l’on retire l’anneau. L’un de ses inconvénients est toutefois son prix, comptez environ 250 euros, non remboursés par l’Assurance Maladie.

« Dans ces deux cas (injections et vacuum), il ne s’agira plus d’érections naturelles, comme celles facilitées par les comprimés, mais d’érections artificielles, induites de manière pharmacologique ou mécanique » relève l’urologue. Leur utilisation nécessitera d’ailleurs un apprentissage médicalisé, ainsi qu’une bonne communication au sein du couple avec la collaboration de la ou du partenaire.

Les autres solutions : l’acte chirurgical

Dans les cas où ces traitements de première et deuxième intentions ne sont pas efficaces ou mal tolérés par le patient, il existe d’autres solutions. Ce sont les implants péniens. Le Dr Charlotte Methorst, chirurgienne urologue.

Ils consistent à remplacer les tissus érectiles par une prothèse semi-rigide ou gonflable, posée lors d’une intervention chirurgicale sous anesthésie générale. Implantés à bon escient, ils apportent un très fort taux de satisfaction soit 86,7 %, selon une étude publiée dans Progrès en Urologie (source 4).

Comment guérir d’une impuissance sexuelle à l’aide de remèdes naturels ?

Au-delà de ces solutions médicales, il existerait d’autres méthodes naturelles pour lutter contre la dysfonction érectile parmi certains compléments alimentaires. « Sans preuve scientifique à l’appui, il semblerait par exemple que l’arginine (acides aminés présents dans certaines protéines) puisse améliorer la qualité des érections » énonce avec réserve l’urologue. « Autre traitement « d’appoint » pouvant avoir des effets bénéfiques sur l’érection : la yohimbine (substance végétale utilisée), les préparations à base de ginkgo, le ginseng rouge coréen ou encore la maca (plante aphrodisiaque aussi surnommée le « Viagra péruvien ». Selon l’Université de Lorraine (source 5), les effets rapportés sur la fonction sexuelle de cette dernière seraient, entre autres : l’amélioration du comportement sexuel, de la spermatogenèse et de la fertilité.

Encadré : Les curiosités aphrodisiaques

Alors que populairement, les pouvoirs aphrodisiaques sont associés au chocolat, au miel ou encore aux huîtres, le véritable aliment qui les détiendrait serait la pastèque ! Selon des scientifiques américains, le fruit d’été à la chair tendre contient de la citrulline, une substance qui, une fois dans l’organisme, stimule la dilatation des vaisseaux sanguins. « Il faudrait toutefois en manger en grande quantité pour en obtenir des résultats satisfaisants et être prêts à accepter… les effets diurétiques qui s’en accompagnent » nuance le Dr Charlotte Methorst. « Autres curiosités plus plausibles pour améliorer le désir sexuel : l’odeur de la lavande et de la citrouille » poursuit l’urologue. Plus qu’à vous mettre aux fourneaux pour passer de bonnes nuits !

Vigilance générale sur les traitements liés aux problèmes d’érection

Le risque de se retrouver avec des pilules de contrefaçon lorsqu’elles sont achetées en vente libre sur internet n’est pas négligeable. Il sera donc indispensable de sourcer l’origine des produits soi-disant « miraculeux » et de, préférence, prendre conseil auprès d’un médecin : « Cela afin d’éviter certains effets secondaires (problèmes cardiaques…) liées à la prise de certaines molécules et aussi et surtout, de pouvoir dépister une éventuelle problématique médicale sous-jacente liée à la dysfonction érectile : diabète, hypertension artérielle, trouble psychologique, problème cardiaque… » avertit l’urologue. Le professionnel de santé sera par ailleurs, lui seul, à même de pouvoir indiquer une posologie adaptée au patient.

In fine : baisse de l’estime de soi, anxiété de performance, gêne et honte… les conséquences psychologiques des problèmes d’érections ne sont pas des moindres, il sera donc important de consulter aux premiers signes, si minimes qu’ils soient.

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