Santé

Tout savoir sur la position du 68

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Définition, qu’est-ce que le 68 du Kamasutra ? Comment la définir (coquine, amoureuse…) ?

Le 68 est une variante de la position du 69 sauf que, cette fois, au lieu de pratiquer mutuellement le sexe oral (cunnilingus, anulingus, queening, fellation), les deux partenaires s’octroient du plaisir à tour de rôle. On parlera donc davantage d’une position amoureuse. Et les partenaires se disent « donneur » ou « receveur ».

Pour qui est faite la position 68 ? Couple amoureux, entre amants, genre sexuel…

Cette position du Kamasutra (recueil indou de positions sexuelles) s’adresse à tous ; genre, classe sociale, orientation sexuelle confondus. La sexologue, Morgane Beauvais complète : « La position du 68 est accessible à toutes les personnes à condition que leur morphologie et leur souplesse le permettent. Le 68 invite à la délicatesse et créativité. »

Le 68, peut-on parler d’une nouvelle position sexuelle à la mode ?

« Dire qu’elle est à la mode veut un peu tout et rien dire. Ce qui est sûr en revanche, c’est que son existence ne date pas d’hier puisque le 68 est une position issue du Kamasutra (n.d.l.r : recueil écrit entre le VIe et VIIe siècle) » éclaire la sexologue. Elle ajoute :

Nous sommes à l’ère du slow sex et la position du 68 s’y prête bien puisqu’on prend le temps de découvrir le corps de l’autre. Morgane Beauvais, sexologue.

La position du 68 peut-elle être considérée comme un préliminaire ?

« Le terme préliminaires est désuet. On ne l’utilise plus vraiment tout simplement parce que ce qui est considéré comme préliminaire est très subjectif et qu’une fellation, un cunilingus c’est déjà être dans un rapport sexuel. Les manières de faire l’amour diffèrent selon les individus et la pénétration n’est pas le seul acte perçu comme sexuel » précise Morgane Beauvais.

Rappelons au passage, que le sexe oral est bel et bien considéré comme un rapport sexuel, aux yeux de la justice également. Pour en être un peu plus sur, quelques sources juridiques avec l’exemple de la Cour de cassation qui définit la fellation, « comme étant un viol dès lors qu’elle est imposée par « violence, contrainte, menace ou surprise, à celui qui la subit ou à celui qui la pratique » (source 1). Et le site du gouvernement « Arrêtons les violences » rappelle qu' »une caresse sur les seins ou les fesses non consenties sont des actes interdits et punis par la loi » (source 2). Plus de quoi laisser planer le doute…

Quelles sont les particularités des positions du Kamasutra qui s’appellent avec des nombres par rapport à d’autres qui portent des noms (levrette, bateau, compas…) ?

« 68, 69, 42… ces positions s’appellent tout simplement ainsi parce qu’en les faisant, les corps prennent la forme du nombre qu’elles portent. Le 69 est par exemple un 6 et un 9 à l’envers ; le 77, une sorte de cuillère où les partenaires s’entrelacent… » illustre la sexologue. Il en est d’ailleurs de même avec presque toutes les autres positions (bateau, brouette…), à condition bien sûr de faire preuve d’un peu de fluidité dans son observation !

Position du 68 : quelles différences avec le 42, 69, 77 et le queening ?

À l’exception du 77 qui suggère la pénétration, les positions du 42, 79 et le queening sont toutes des positions orientées vers le sexe oral. 

Le 68 : ses avantages pour les partenaires qui la pratique

L’un des avantages de la position du 68 est qu’elle permet aux deux partenaires de profiter pleinement du sexe oral, à tour de rôle, et qu’elle permet d’envisager la sexualité autrement que par la pénétration. Mais aussi, parce qu’elle offre d’autres atouts :

  • Le lâcher-prise: « La personne qui reçoit peut se laisser aller et profiter des plaisirs prodigués par son ou sa partenaire, en se concentrant pleinement sur son plaisir et ses sensations » explique la sexologue.
  • La question de l’empouvoirement : « Comme toute pratique du sexe oral en général, le 68 implique d’exposer totalement son intimité à son ou sa partenaire, ce qui peut être intimidant. Mais une fois adoptée, cette position promet un maximum de sensualité, d’attention, de confiance en soi et en l’autre, et peut même aider à avoir un regard plus doux sur soi-même » détaille Morgane Beauvais.
  • La découverte : cette position offre différents angles de vue selon qu’on soit « donneur » ou « receveur » du sexe oral.
  • L’échange mutuel : Le 68 est une position généreuse qui oblige à mettre en conscience l’acte. « C’est une bonne pratique pour accepter et apprendre à recevoir mais aussi à donner. On peut par exemple se demander : « qu’est-ce qui se passe en moi quand j’offre un cunnilingus ? Quels types de plaisir j’ai envie de recevoir ? … » poursuit la sexologue.
  • L’enlacement profond : contrairement à d’autres postures du Kamasutra, cette position permet aux partenaires de s’entrelacer certes par les bras, le buste mais également par les jambes, les cuisses…

Mode d’emploi : comment faire une bonne posture du 68 et sans risques ?

Celui ou celle qui s’apprête à pratiquer le cunnilingus, anulingus ou la fellation s’allonge en premier sur le dos et plie légèrement ses genoux, laissant ses pieds à plat (au sol, sur le matelas selon l’endroit où l’on se trouve). Son ou sa partenaire va ensuite s’allonger délicatement sur lui ou elle, en plaçant ses fesses au niveau de sa poitrine. « La personne qui reçoit peut alors se laisser aller et profiter des plaisirs prodigués par celui qui « donne » » précise la sexologue. Elle ajoute : « Pour éviter de mettre trop de poids sur son·sa partenaire et faire durer le plaisir, il est possible pour la personne qui « reçoit » de s’appuyer sur les avant-bras ou les coudes et/ou de placer un petit coussin derrière la nuque du ou de la personne qui « donne » ».

Enfin, impossible d’évoquer le 68 comme tout acte sexuel en général, sans parler de consentement : « Si l’un des deux partenaires ne consent pas, on ne fait pas » insiste la sexologue. Communiquer sur ses craintes et peur (« je suis gêné que tu vois mon sexe », « Dis-moi pourquoi »…), mais aussi sur ses sensations, ses besoins, envies et limites est également important dans ce rapport.

Quelles sont les contre-indications liées à cette posture du Kamasutra ? (grossesse, risques d’IST, douleurs, maladies…)

Les postures maintenues trop longtemps ou inconfortables et qui mettent donc en danger la santé des individus pour quelque raison que ce soit (contre-indications médicales, problèmes de poids, douleurs musculaires, timidité, fatigue…) devront être évitées lors de la pratique du 68.

Dans le cadre d’une relation dite « non-exclusive », les personnes n’ayant pas de fait de test de dépistage des IST (Infections sexuellement transmissibles) et MST (maladies sexuellement transmissibles), devront protéger leur rapport avec un préservatif et avoir une contraception pour éviter les grossesses non-désirées. Comme le rappelle le site de Sida Info Service (source 3), « Le sexe oral (la fellation, le cunnilingus et l’anulingus) présentent eux aussi des risques, notamment pour les chlamydiae, la gonorrhée, l’herpès ou encore le papillomavirus. Ce dernier peut même être transmis par de simples caresses. » Enfin, sauf encore contre-indications médicales, les femmes enceintes peuvent bien évidemment s’adonner à cette pratique, bien au contraire !

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