Voici les types de conversations qui nous fatiguent le plus
Si les interactions sociales contribuent au bonheur, certaines discussions sont plus épuisantes que d’autres, révèle une étude.
Les interactions sociales puisent dans nos énergies, mais pas toutes de la même manière. Certes, l’être humain a besoin d’échanger avec son entourage pour cultiver son bien-être. Il y a sept ans, une étude réalisée à l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill révélait que les liens sociaux pouvaient être aussi bénéfiques pour la santé qu’une alimentation équilibrée et une activité sportive régulière. Mais selon de nouvelles recherches, publiées en février 2023 dans la revue américaine « Sage Journal », certaines conversations joueraient sur notre niveau de fatigue.
L’auteur de l’étude Jeffrey A. Hall et son équipe de chercheurs souhaitaient comprendre à quel point les gens dépensent leur énergie, lors d’interactions sociales. « Mon intérêt était à la fois pratique et théorique », explique le professeur d’études en communication et directeur du laboratoire de relations et de technologie à l’Université du Kansas, dans les colonnes de « PsyPost ». Lui et ses collègues ont alors mené deux études pour observer les conséquences des différentes formes de discussions.
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Discuter avec des inconnus est plus énergivore
Dans le cadre de la première enquête, plus de 300 participants ont dû décrire l’événement ou l’interaction sociale les plus énergivores qu’ils ont vécus au cours des deux derniers mois. Ils ont ensuite rempli un questionnaire pour identifier les facteurs de cette dépense d’énergie. Ils ont également évalué leurs sentiments de connexion ou de déconnexion avec leurs interlocuteurs, lors de ces échanges ; les émotions ressenties après la situation ; et s’ils avaient besoin de compagnie ou, au contraire, de se retrouver seuls après ces discussions.
La deuxième expérience a duré dix jours. 120 étudiants universitaires ont téléchargé une application sur leur smartphone, pour répondre chaque jour à un sondage portant sur l’instant T. « Souhaitez-vous interagir avec quelqu’un en ce moment, ou êtes-vous content d’être seul ? » ; « La personne avec laquelle vous avez interagi est-elle un inconnu ou quelqu’un avec qui vous avez une relation établie ? »
Plusieurs résultats sont ressortis de ces travaux. La première étude a montré qu’un manque de connexion avec ses interlocuteurs est associé à un niveau de fatigue élevé. Les participants ont également confié se sentir plus épuisés lorsqu’ils assistaient à un événement bruyant ou agité. À l’inverse, la fatigue s’est fait moins ressentir après une discussion où ils se sentaient en phase avec l’autre, ou intéressés par l’événement. Après une interaction vampirique, les étudiants ont déclaré avoir besoin de solitude.
Sans grande surprise, la deuxième étude confirme que les conflits, les plaintes, les débats, ainsi que les discussions au travail ou à l’école, étaient les épisodes d’interaction sociale les plus fatigants. Aussi, les conversations avec des inconnus sont plus énergivores que les échanges avec des personnes qui nous sont familières. Des éléments à prendre en compte, pour préserver son énergie…
