Santé

Ce traitement du diabète est temporairement réservé aux patients déjà traités

L’Ozempic (sémaglutide) fait encore parler de lui. Le traitement antidiabétique injectable fabriqué par Novo Nordisk est touché par de « fortes tensions d’approvisionnement », indique le laboratoire danois dans un communiqué (source 1). En conséquence, le laboratoire « demande qu’Ozempic® soit réservé aux patients déjà traités. Novo Nordisk a décidé pour Ozempic 0,25 mg de suspendre temporairement les approvisionnements en ville et en milieu hospitalier. Cette suspension est programmée au moins jusqu’à la fin du premier trimestre 2024 ». De nouvelles prescriptions de ce traitement du diabète de type 2 ne seront donc pas possibles temporairement.

« En suspendant temporairement la disponibilité d’Ozempic® 0,25 mg (dose d’initiation), Novo Nordisk souhaite permettre un meilleur accès aux doses d’entretien d’Ozempic® (0,5 mg et 1 mg) pour les patients qui sont déjà sous traitement et leur éviter une interruption de traitement », précise le laboratoire. L’Ozempic 0,5 mg et 1 mg est lui ‘seulement’ touché par des « tensions d’approvisionnement », alors le dosage à 0,25 mg est en « rupture de stock » selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) (source 2).

Pourquoi ce succès ?

Le laboratoire n’a pas eu d’autre choix que de prendre ces mesures, « dans cette période difficile où on n’arrive pas encore à répondre à la demande tellement elle est d’ampleur », a indiqué un porte-parole de Novo Nordisk à l’Agence France Presse (AFP). L’Ozempic, qui appartient à la famille des traitements analogues GLP-1, stimule la production d’insuline quand le taux de sucre dans le sang est élevé (source 3).

Le traitement a aussi un effet amincissant vanté notamment sur les réseaux sociaux, et est détourné pour cette raison. Le laboratoire fait ainsi face à une « augmentation de la demande mondiale ». « Est-ce que c’est de l’usage détourné ou pas ? », s’est demandé le porte-parole de Novo Nordisk auprès de l’AFP. Ce qui est sûr, c’est qu’Ozempic est associé à une « augmentation massive des prescriptions. On fait face à une demande sans précédent dans la vie de l’entreprise », a précisé le porte-parole.

Cet été, l’Agence nationale de sécurité du médicament alertait sur ce mésusage grandissant au détriment des patients atteints de diabète qui ont besoin du traitement. « La part de patients considérés comme en mésusage parmi ceux ayant perçu un remboursement d’Ozempic est passée de 0,7 % en mai 2022, 1 % en septembre 2022 à 1,4 % fin mai 2023 » (source 4).

Une situation qui ne devrait pas s’améliorer de sitôt : « Ces difficultés d’approvisionnements risquent de continuer à se détériorer jusqu’à la fin de l’année 2023. Il est attendu que des tensions perdurent sur toute l’année 2024 », prévient le laboratoire.

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