Santé

Ces phrases à bannir pour en finir avec la normalisation des abus et traumatismes

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Pour réconforter, mais aussi parce qu’on ne sait pas quoi dire d’autre, que l’on n’arrive pas à trouver les mots justes, ou parce que l’on en est nous-mêmes convaincu, on use parfois de mots et de phrases qui contribuent à normaliser les abus et traumatismes. Alors même que l’idéal serait bien évidemment d’en finir avec cette banalisation délétère de violences physiques ou psychiques.

Dans une publication Instagram, la psychologue, coach et neuroscientifique britannique Bobbi Banks a listé cinq phrases qu’il vaudrait mieux éviter pour en finir avec la normalisation de la violence, quelle qu’elle soit. Les voici :

  • J’ai été éduqué comme ça et ça s’est bien passé”, sous-entendu “je m’en suis bien sorti(e), alors tu devrais en faire de même” ;
  • Ça t’a rendu plus fort / Tu en as tiré des leçons, un enseignement”, variante du proverbe “ce qui ne te tue pas te rend plus fort” ;
  • Soit plus fort / Arrête d’être si sensible”, ce qui sous-entend qu’on en fait trop, que c’est de notre faute ;
  • D’autres personnes ont connu pire que ça”, ou le relativisme mal placé, mal dosé ;
  • Tu n’aurais pas vécu ça si tu n’étais pas assez solide pour l’endurer”, sous-entendu si cela nous arrive, c’est que l’on est capable de faire face.

Notons que si ces phrases peuvent intervenir dans un contexte de violences physiques ou psychologiques, d’agression, de viol, elles peuvent aussi être dites dans des contextes plus larges : le deuil d’un proche, une fausse couche ou la perte d’un bébé, des violences éducatives ordinaires, etc.

Ces phrases en apparence anodines pourraient, au lieu de valider la souffrance et offrir soutien et amour à la personne concernée, minimiser, invisibiliser sinon nier son traumatisme, son vécu, son histoire. Or, si le déni du traumatisme peut être un moyen de défense pour la personne qui est victime, à long terme et de la part d’autrui il peut s’avérer contre-productif et engendrer encore plus de souffrance.

Valider le vécu avant tout

On leur préférera des phrases simples de type “merci de m’en avoir parlé”, “je suis là si tu as besoin d’aide/d’en parler/de quoi que ce soit”, “tu es en sécurité maintenant”, “quand tu te sentiras prêt(e), nous pourrons envisager de faire ceci ou cela” (porter plainte, en parler, évoquer nos vécus respectifs, consulter un professionnel de santé…), et des phrases qui valident les émotions et le vécu de la personne.

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