Santé

Chaleurs extrêmes au Brésil : quels liens entre santé et changement climatique ?

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Cette canicule exceptionnelle soulève des enjeux sanitaires majeurs, récemment soulignés dans le dernier rapport annuel du « Lancet Countdown »,une initiative de la prestigieuse revue médicale The Lancet se penchant sur les implications du changement climatique sur la santé (source 1).

Le rapport met en évidence une augmentation significative de la mortalité liée à la chaleur, enregistrant une hausse de 85% chez les personnes âgées de plus de 65 ans au cours des deux dernières décennies. Outre les conséquences sur la santé, la vague de chaleur entraîne également une baisse de la productivité, principalement chez les travailleurs agricoles, engendrant des pertes économiques considérables, évaluées à 863 milliards de dollars en 2022 à l’échelle mondiale.

L’édition 2023 du Lancet souligne non seulement les impacts sanitaires croissants du changement climatique mais aussi l’engagement croissant du secteur de la santé dans la lutte contre cette crise mondiale. Un signe manifeste de cette mobilisation est la première journée dédiée à la santé prévue lors de la prochaine COP28, marquant une reconnaissance formelle de la relation étroite entre climat et santé publique.

Des implications multiples

Au-delà des phénomènes extrêmes, le rapport met en exergue les multiples facettes de l’impact du changement climatique sur la santé mondiale. Par exemple, le potentiel de transmission de maladies telles que la dengue a augmenté d’environ 28% depuis les années 1950. De plus, la distribution géographique de maladies comme la malaria a évolué, avec le moustique porteur désormais présent dans des régions autrefois inaccessibles en raison de températures trop froides. Le changement climatique influence également la multiplication des allergènes, exacerbant certains problèmes de santé moins graves.

Pourtant, des lueurs d’espoir émergent du secteur de la pollution atmosphérique. Depuis 2005, la mortalité due à cette forme de pollution a connu une baisse de 18%, principalement attribuable à la réduction de la consommation de charbon. Néanmoins, malgré ces progrès, les énergies fossiles demeurent la source principale de près de 85% de l’énergie primaire produite chaque jour à l’échelle mondiale.

Le rapport du Lancet souligne également l’importance des « co-bénéfices ». Les actions visant à atténuer le changement climatique, telles que la réduction de la pollution atmosphérique, présentent des avantages tangibles pour la santé. François Gemenne, membre du Giec, met en lumière cette notion cruciale, soulignant que les actions individuelles en faveur du climat peuvent également améliorer la qualité de vie et réduire les coûts énergétiques.

Dans un contexte où les effets du changement climatique se manifestent souvent à long terme et à distance, souligner ces co-bénéfices pourrait être la clé pour motiver des actions individuelles immédiates et durables. Cela met en lumière la nécessité de communiquer davantage sur les avantages concrets que les individus peuvent retirer de leurs actions en faveur du climat, offrant ainsi des incitations positives face à une problématique souvent présentée de manière pessimiste.

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