Santé

Huîtres d’Arcachon interdites à la vente : que faire si vous en avez acheté, ou consommé ?

[ad_1]

Le couperet est tombé ce mercredi 27 décembre, après de nombreux cas de toxi-infections alimentaires collectives.

Dans un communiqué (Source 1), la préfecture de Gironde a décidé “d’interdire provisoirement les activités de pêche, de récolte et de commercialisation destinées à la consommation humaine des coquillages en provenance du Bassin d’Arcachon, y compris du banc d’Arguin”.

Ainsi, depuis ce mercredi soir, les lots de coquillages récoltés ou pêchés doivent être retirés de la vente, et la pêche de loisirs de coquillage dans la zone est également interdite. Les autorités locales précisent que cette mesure drastique sera retirée dès lors que la qualité sanitaire des crustacés sera redevenue “pleinement satisfaisante”.

Pourquoi une telle interdiction ?

Plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectives sont à déplorer, et ont été rapportés aux autorités sanitaires. La préfecture de Gironde indique que si des enquêtes de traçabilité sont en cours, “plusieurs signalements indiquent que les huîtres issues du Bassin d’Arcachon sont en cause”. “Des analyses menées sur des huîtres en élevage sur le Bassin d’Arcachon confirment la présence de norovirus”, virus pouvant entraîner des symptômes de gastro-entérite aiguë, avec vomissements et/ou diarrhées, et grande fatigue.

Dans la presse locale et sur les réseaux sociaux, les témoignages se multiplient. Et si aucun cas grave n’est à déplorer, certaines personnes infectées indiquent avoir été “bien secouées”.

Notons que l’interdiction prendra fin lorsque les contrôles sanitaires attesteront de l’innocuité des huîtres et autres coquillages du bassin d’Arcachon, ce qui pourrait nécessiter plusieurs semaines. Les huîtres non commercialisées peuvent ainsi être remises en bassin d’ici là.

Que faire si on a consommé des huîtres du Bassin d’Arcachon ?

Les personnes ayant récemment consommé des huîtres ou autres coquillages provenant du Bassin d’Arcachon sont invitées à surveiller leurs symptômes, et à appliquer les gestes barrières d’usage contre la gastro-entérite (lavage des mains régulier et soigneux notamment).

En cas de complications, notamment de diarrhées et vomissements persistants, de détresse respiratoire, de déshydratation sévère ou encore de détérioration de l’état général (somnolence, pertes de connaissance, confusion), il faut composer le 15 ou le 112.

Rappelons par ailleurs que, dans la mesure où un virus est visiblement en cause, l’usage d’antibiotiques n’est pas recommandé en dehors d’une prescription médicale le justifiant.

Et si l’on en a encore en sa possession ?

Les huîtres se gardant aisément plusieurs jours au réfrigérateur, il est probable que de nombreux consommateurs en aient encore en stock. Ceux-ci sont invités à ne surtout pas les consommer et à les rapporter au point de vente en vue d’un remboursement. “Il est demandé aux personnes qui détiendraient des coquillages provenant de ces zones de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente”, indique ainsi le communiqué préfectoral.

Un phénomène lié aux récentes inondations

Dans un communiqué que nos confrères de France Info se sont procuré, le Comité régional de conchyliculture Arcachon Aquitaine (CRCAA) explique que cette situation découle d’une “saturation des réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales” liée aux récentes fortes pluies et inondations, qui a engendré “des débordements dans le milieu naturel”, y compris dans les zones ostréicoles.

Ce qui confirme les dires de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, qui, sur sa page dédiée aux intoxications alimentaires liées aux norovirus (Source 2), indique qu’en cas de fortes pluviométries ou de rejet accidentel, “des rejets d’eaux usées plus ou moins dilués peuvent atteindre les zones côtières, voire des zones d’élevage conchylicoles. Le virus ne se multiplie pas dans l’environnement ni dans les huîtres. Les huîtres concentrent cependant les virus, et la charge virale est parfois suffisante pour générer des cas d’infection chez l’être humain”. Reste désormais à patienter pour pouvoir de nouveau consommer des coquillages en provenance d’Arcachon, et se reporter sur les coquillages provenant d’autres régions en attendant.

Continuer la lecture

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page