Santé

Hypersensibilité du gland et conséquences

Hypersensibilité du gland, de quoi parle-t-on ?

Cette hypersensibilité fait référence à une sensibilité excessive ou à une réactivité accrue de la tête du pénis, appelée gland. Cela peut être associé à diverses causes médicales, ou parfois être liées à des questions psychologiques.

Pourquoi le gland est-il hypersensible ? Les causes

  • Des causes infectieuses : « Une balanite persistante (n.d.l.r : inflammation aiguë ou chronique du gland du pénis) tout comme des infections urinaires par exemple, peuvent entraîner une hypersensibilité du gland chez l’homme » indique le Dr Charlotte Methorst, urologue.
  • Un phimosis : ce rétrécissement de l’extrémité du prépuce, ou orifice préputial, empêche de décalotter complètement et facilement le gland. « Il peut aussi être, parfois, à l’origine d’une hypersensibilité du gland » poursuit l’urologue.
  • Des raisons postopératoires : comme le rappelle le site de l’AFU (Association Française d’Urologie), « l’une des complications spécifiques à une postechtomie peut être une gêne au niveau du gland avec parfois une hypersensibilité pouvant occasionner un trouble fonctionnel dans l’acte sexuel ou lors de la vie quotidienne le plus souvent transitoire » (source 1).
  • Des irritations cutanées dues à des savons « agressifs » par exemple, ou des réactions allergiques peuvent rendre le gland plus sensible.
  • Des troubles neurologiques pourraient aussi avoir un impact sur la perception sensorielle (neuropathie, dyéstésie, névrome…)
  • Des facteurs psychologiques : le stress, l’anxiété ou d’autres problèmes liés à des problèmes de vie de couple, professionnelle, familiaux… peuvent jouer un rôle dans la sensibilité du gland.

Au-delà de l’hypersensibilité du gland, il peut y avoir une hyperréactivité du gland ; connue sous le nom de l’éjaculation précoce.

L’éjaculation précoce comme conséquence de l’hypersensibilité du gland chez l’homme ?

Un trouble de la sensibilité du pénis, plus précisément du gland, peut en effet, chez certains hommes conduire à une éjaculation précoce.

Le gland est si sensible que l’excitation monte très vite. S’ensuit alors une éjaculation trop rapide pour que l’activité sexuelle soit satisfaisante. Le Dr Charlotte Methorst, chirurgienne urologue.

L’homme ne se retrouve pas sexuellement épanoui et un sentiment de frustration peur alors s’installer d’où l’intérêt de consulter un professionnel de santé aux premiers ou suspicions de symptômes.

Quelques chiffres

Selon les chiffres communiqués sur le site de la Revue Médicale Suisse (Source 2), « l’éjaculation précoce est le premier trouble sexuel chez l’homme de moins de 30 ans. Son incidence reste relativement stable avec l’âge puisqu’elle est de 22 % entre 40 et 49 ans et 23 % entre 50 et 59 ans. 60 % des hommes souhaiteraient éjaculer plus tardivement. »

Homme : comment savoir si on est précoce ?

Dans quelle mesure est-il difficile pour vous de retarder l’éjaculation ? Éjaculez-vous avant de le vouloir ? Éjaculez-vous après une faible stimulation ? Le fait d’éjaculer avant de le vouloir vous frustre-t-il ? Craignez-vous que la rapidité de votre éjaculation ne permette pas de satisfaire votre conjoint ? Voilà des questions qui peuvent aider à identifier ce trouble de sexualité. À savoir que l’éjaculation précoce est réputée normale à chaque « première fois ». Elle deviendra problématique lorsqu’elle s’installe dans la durée. Du fait, les thérapeutes distinguent deux types d’éjaculation précoce :

  • L’éjaculation précoce primaire, ou chronique, présente à chaque rapport ;
  • L’éjaculation précoce secondaire, ou acquise, qui n’apparaît qu’à un certain moment de la vie.

Dans le second cas, le trouble peut être associé à une maladie organique sous-jacente, telle qu’une faiblesse périnéale ou une prostatite (inflammation de la prostate) par exemple.

Le rôle du périnée dans la sexualité

Tout comme les femmes, les hommes aussi ont un périnée. Et ce dernier, situé entre l’anus et les testicules, a son rôle à jouer dans l’éjaculation masculine. Mieux vaut donc en prendre soin et le renforcer, au besoin, pour en faire un véritable allié et ainsi mieux gérer : la survenue d’une éjaculation. Pour ce faire, quelques exercices de Kegel devraient aider.

Que faire pour lutter contre l’hypersensibilité du gland ? Les autres solutions

L’hypersensibilité du gland qui est donc l’une des causes physiques possibles de l’éjaculation précoce peut se soigner de plusieurs manières.

Les traitements médicamenteux

Les plus répandus sont les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) comme la Dapoxétine (Prigily). « En France, c’est d’ailleurs le seul traitement ayant une autorisation d’utilisation dans le cadre de l’éjaculation précoce. Ce traitement se prend à la demande, quelques dizaines de minutes avant un rapport sexuel » précise l’urologue.

Les crèmes et gels retardants

Une autre prise en charge possible de l’hypersensibilité du gland est l’utilisation de gels retardants, de crèmes anesthésiantes (Emla 5 %) ou de sprays comme le Fortacin. À noter : bien que certains de ces produits soient disponibles en pharmacie sans ordonnance médicale, il sera préférable de prendre l’avis d’un médecin qui pourra évaluer et adapter leur posologie.

Les préservatifs retardants

Disponible facilement, en grande surface ou sur internet, (comptez environ 8 à 10 euros la boîte de préservatifs), cette solution peut s’avérer satisfaisante si vous êtes éjaculateur précoce et que votre gland est très sensible. De quoi s’agit-il exactement ? Les préservatifs dits « retardants » contiennent souvent un agent anesthésique (généralement de la benzocaïne ou de la lidocaïne) sur la face interne du condom pouvant engourdir légèrement le pénis, réduisant ainsi la sensibilité et prolongeant potentiellement le temps avant l’éjaculation.

Ils peuvent toutefois être désagréables, particulièrement lors des premières fois. De plus, l’anesthésie locale peut aussi gêner le plaisir pour certains hommes et faire retomber l’excitation. Si des préoccupations persistent, ne pas hésiter à consulter un professionnel de santé.

Comment perdre de la sensibilité du gland grâce à l’approche sexo-corporelle ?

Il existe des thérapies sexuelles, impliquant le corps : on parle d’« approche sexocorporelle ». Celles-ci tiennent compte de plusieurs composantes (physiologiques, émotionnelles, personnelles, cognitives et relationnelles) impliquées dans la sexualité afin d’accompagner l’individu et de trouver des solutions adaptées à ces dysfonctions sexuelles. Cette approche peut se faire individuellement ou en couple.

À savoir : « La prise en charge est le plus souvent intégrative. L’approche médicamenteuse par traitement per os (par voie orale) ou local permettra de laisser un peu de temps à la mise en place des pratiques apprises au cours des thérapies corporelles tels que le sensate focus ou le squeeze » précise le Dr Charlotte Methorst.

L’importance de bien choisir ses positions sexuelles

En cas d’hypersensibilité du gland, il n’est pas négligeable d’adapter vos pratiques sexuelles en optant pour des positions qui permettent de « durer » plus longtemps. À titre d’exemples, la cuillère ou l’Andromaque permettront de freiner la montée du niveau de l’excitation du fait que le gland soit moins stimulé.

In fine : en raison des diverses conséquences évoquées ci-dessus, une hypersensibilité du gland répétée ne sera donc pas à prendre à la légère. Et mieux vaudra consulter un professionnel de santé « pour rien » que de se retrouver avec un mal-être durable.

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