« Le pire, c’était la perte de ma libido » : 4 femmes racontent leur expérience de la périménopause

« Tous les jours, je me retrouve dans une grande vulnérabilité et une grande fragilité »   

J’ai 52 ans et, depuis presque 5 ans, je subis les multiples symptômes de la périménopause : j’avais 47 ans quand les premiers signes se sont déclarés. Je ne me doutais pas le moins du monde qu’ils pouvaient être aussi violents : ma mère n’avait jamais rien vécu de tel. Je vis au quotidien avec une fatigue intense et le besoin irrépressible de faire de courtes siestes plusieurs fois par jour, des essoufflements parfois, mais aussi des douleurs articulaires qui me réveillent la nuit. Il s’agissait d’ailleurs des premiers signes de périménopause chez moi.     

L’été, je suis prise des habituelles bouffées de chaleur, mais, le reste de l’année, je fais avec les sautes d’humeur, les crises de larmes, une émotivité violente et incontrôlable les premières 48 heures de mes cycles. Ceux-ci sont aléatoires, certains sont impressionnants tellement le flux est abondant. On peut même parler de flux hémorragique qu’aucune protection ne peut retenir bien longtemps. A cela s’ajoutent des migraines, des vertiges, des insomnies, des problèmes de concentration et des pertes de mémoire vive. Côté alimentation, j’ai des fringales qui m’ont fait prendre beaucoup de poids, surtout si l’on prend en compte le stress et le manque de sommeil. Ma peau est sèche, mes ongles se cassent, mais le point positif (il faut bien en trouver un!), c’est que ma libido est intacte.    

Tous ces symptômes sont épuisants, et je n’en vois pas la fin. Pour l’instant, je n’ai aucun traitement car l’option hormonale ne me rassure pas. Du coup, je suis hésitante. Je n’ai pas encore consulté, pensant être capable de gérer, mais je vais m’y résoudre, car cela impacte de plus en plus ma vie quotidienne et mon moral. Certes, je ne ressens pas tous ces symptômes en même temps, mais une grande majorité se déclarent chaque jour avec une accentuation des émotions yo-yo incontrôlables, comme un trop-plein impossible à maîtriser. Systématiquement, une vague qui monte et je me sens immédiatement dans une situation de grande vulnérabilité et de grande fragilité.  

Céline, 52 ans