L’IMC chez la femme de 60 ans
L’indice de masse corporelle (IMC), c’est quoi ?
L’IMC (indicateur de masse corporelle) ou Body Mass Index (BMI) en anglais, est utilisé depuis 1997 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), principalement pour évaluer les risques liés au poids (sous-poids et obésité) chez l’adulte de 18 à 65 ans.
Comment calculer l’indice de masse corporelle ?
La formule est la même quel que soit le genre (féminin ou masculin) et se calcule en divisant le poids (exprimé en kilos) par la taille au carré (exprimée en mètres), soit IMC = poids en kg / taille² en m.
Comment interpréter l’IMC d’une femme à 60 ans ? Quel est le bon IMC ?
L’OMS a défini plusieurs seuils d’alerte en fonction du résultat obtenu par le calcul de l’IMC. :
- en dessous de 18,4 kg/m², on considère que la personne est maigre,
- entre 18,5 et 24,9 kg/m², on considère que la personne a une corpulence « normale »,
- entre 25 et 29,9 kg/m², on considère que la personne est en surpoids,
- entre 30 à 34,9 kg/m², on considère que la personne est en obésité modérée,
- entre 35 et 39,9 kg/m², on considère que la personne est en obésité sévère,
- au-dessus de 40 kg/m², on considère que la personne est en obésité morbide.
Dès lors que l’IMC obtenu indique un poids dit « anormal », il sera important d’en parler avec son médecin généraliste pour en corriger et prévenir les troubles sur la santé sur le long terme.
L’OMS redéfinit l’IMC optimal pour les personnes à partir de 70 ans, soit plutôt entre 22 et 30 kg/m2 contre la fourchette donnée pour un adulte, entre 18,5 et 24,9 kg/m².
L’IMC est-il suffisant pour évaluer la corpulence d’une femme de 60 ans ?
« Non, l’IMC a ses limites ne tenant, par exemple, pas compte de la répartition et localisation des graisses, du sexe, ni de l’âge ni de la masse musculaire des individus » prévient la Dre Alexandra Dalu. En fonction de ces paramètres, ces chiffres seront donc à moduler car le poids idéal d’une personne diffèrera si elle est sportive, ou si elle a par exemple, une morphologie plus maigre ou ronde.
Comment évolue le poids d’une femme avec l’âge ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer une prise de poids chez la femme âgée de 60 ans (manque d’exercices physiques, stress, antécédant médical…). Sans oublier le phénomène inévitable de la ménopause : « À cette période de la vie, il est justifiable biologiquement que certaines femmes prennent du poids. Cela s’explique en partie par une carence en production d’œstrogènes et de progestérone ainsi que la testostérone, ce qui réduit la croissance des cellules musculaires et entraine la fonte des muscles. La musculature devenant moins importante, le métabolisme de base se ralentit, d’où la prise de poids » explique la Dre Alexandra Dalu. Selon un article publié sur la plateforme en ligne HAL (source 1), l’obésité chez la femme pourrait d’ailleurs augmenter avec l’âge, passant de 11,4% (femmes) pour les 30-39 ans à 18,8% chez les femmes de la classe d’âge 60-69 ans.
Pourquoi surveiller le poids de la femme de 60 ans ?
Du fait des multiples risques liés à un surpoids (maladies cardiovasculaires, complications cardiométaboliques, hypertension artérielle, diabète de type 2….) ou à une dénutrition, il sera donc conseillé de pouvoir repérer un déséquilibre pondéral notamment via d’autres indicateurs de mesures que l’IMC.
Les autres indicateurs de mesure « corporelle » à l’âge de 60 ans pour une femme ?
Il en existe plusieurs à réaliser, en voici les principaux :
- L’indice de masse grasse : valeur obtenue par un calcul qui inclut l’IMC et qui permet de connaître le pourcentage de masse adipeuse répartie dans le corps.
- L impédancemètre ou le bodyscanner : « elle se distingue d’un pèse-personne classique car en plus de donner le poids, elle permet également d’estimer le taux de pourcentage de masse maigre avec os et muscle et de graisses dans le corps » explique la Dre Alexandra Dalu. Attention cependant aux contre-indications de cette balance car son utilisation n’est pas recommandée aux personnes qui portent un stimulateur cardiaque ou un autre appareil électronique.
- Le tour de taille ou périmètre abdominal : « Il se mesure en centimètres à l’aide d’un mètre ruban à mi-chemin entre la 12e côte et la crête iliaque, les pieds légèrement séparés et en expiration normale » explique la Dre Alexandra Dalu. L’augmentation du tour de taille définit l’obésité́ abdominale ou centrale. Elle est le marqueur le plus visible du dépôt de graisse ectopique, qui augmente le risque cardiométabolique, de stéatose te de cancer.
- L’épreuve d’effort, le Doppler artériel et le score calcique sont vivement recommandés chez les patientes en surpoids ou obèses. Cet examen se réalise chez un cardiologue.
- Les mesures anthropométriques et de pression artérielle, réalisées suivant des procédures opératoires standardisées, incluant le poids corporel, l’IMC ou encore la circonférence abdominale.
- Les prélèvements sanguins : des prélèvements sanguins à jeun de 12 heures peuvent être effectués pour le dosage des paramètres suivants : glycémie, cholestérol total, cholestérol-HDL et triglycérides, indice de HOMA et de nombreux autres données.
« Si une modification corporelle peut bel et bien avoir lieu chez la femme à partir de 60 ans, ce ne sera pas non plus systématique » indique la Dre Alexandra Dalu, médecin anti-âge. « La façon de s’alimenter, le rapport à l’alimentation, la génétique ou encore de la fréquence d’une activité physique ou la qualité du sommeil seront en effet variables selon chacune d’entre elles. »
In fine, tenant compte de ces critères, garder sa silhouette des 40 ans (à +ou – 5 kilos) sera donc envisageable à condition d’être vigilants sur certains points.
