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Ma famille, mes proches et moi – Geoffrey, 34 ans : « Ma conjointe est trop susceptible »

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« Cela ne faisait pas très longtemps qu’on sortait ensemble quand le boss de Camille* lui a proposé un poste dans la finance, à Londres, raconte Geoffrey. Ça ne nous plaisait évidemment pas de vivre loin l’un de l’autre, mais il était évident (pour elle, comme pour moi) qu’elle ne pouvait pas refuser une telle offre. Du genre de celles qui ne se représentent pas deux fois au cours d’une carrière ». Camille est donc partie s’installer de l’autre côté de la Manche et les deux tourtereaux ont, six mois seulement après leur premier baiser, entamé, bien malgré eux, une relation longue distance ».

Mais la jeune femme manque très vite à l’ingénieur informaticien. « Je pensais tout le temps à elle, lâche-t-il. J’étais dans l’attente constante de nos retrouvailles. Des retrouvailles qui, par ailleurs, commençaient à avoir un coût financier conséquent, même si on essayait toujours de trouver des billets d’Eurostar à prix réduit. J’ai donc fait ce que je n’imaginais jamais faire de ma vie. Du jour au lendemain, j’ai tout envoyé valser – boulot, famille et amis -, pour aller la rejoindre au Royaume-Uni. Je n’ai même pas réfléchi en amont à ce que j’allais bien pouvoir entreprendre là-bas. Je savais que la seule aventure que j’avais besoin de vivre, c’était elle. Le reste m’importait peu. C’est d’ailleurs à ce moment-là précis que j’ai su qu’elle était la femme de ma vie ».

Nouveau départ

Camille et Geoffrey ont vécu quatre ans à Londres, puis sont rentrés à Paris, après la crise du Covid et la naissance de leur premier enfant. Le trentenaire jure qu’il aime la mère de sa fille comme au premier jour, mais il y a quand même quelque chose en elle qui le chiffonne depuis le début, à savoir : sa susceptibilité. « Un regard, un mot ou un rire mal interprété et, hop, elle prend la mouche, détaille le jeune homme. Elle se braque, s’énerve, pique une crise. Sa réaction est totalement disproportionnée. Un exemple tout bête : si elle m’envoie un SMS pour me demander quelque chose et que je lui réponds juste « OK » (pour la simple et unique raison que je suis à ce moment-là très occupé), elle est capable de se vexer illico et de se mettre à bouder, en ne répondant plus à mes messages, pendant plusieurs heures. Pourquoi ? Sans doute parce que je n’ai pas profité de l’occasion pour ajouter un petit truc gentil. Comme elle voit le mal partout, elle se questionne sur la profondeur de mes sentiments pour elle et, plus globalement, sur notre relation. Idem si je pars le matin sans l’embrasser. Elle en fait tout de suite une affaire personnelle et a l’impression que je ne l’aime plus, alors que j’étais, bien entendu, juste pressé ».

C’est à la fois fatigant et pesant

Camille a aussi, selon Geoffrey, du mal à accepter les compliments, y compris les plus sincères. « Si je lui dis : tu es belle sur cette photo, elle en déduit illico que c’est louche et qu’elle n’est belle que sur cette photo (et pas sur les autres), voire que j’imagine peut-être que la photo en question a été retouchée pour qu’elle paraisse si jolie dessus, glisse le trentenaire, sur un ton mi-amusé, mi-blasé. Et si je lui fais remarquer que sa nouvelle coiffure lui va vraiment bien, elle en conclut évidemment que, avant, elle était moche. Autant dire que j’évite, en sa présence, tout commentaire concernant le physique des autres femmes. Je n’ai pas envie de jouer avec le feu. C’est à la fois fatigant et pesant, car je me sens sans cesse obligé de mettre les formes, de prendre des gants, de peser mes mots, de peur de la blesser et de déclencher une crise (et même des larmes) pour quelque chose qui n’a, la plupart du temps, aucune connotation négative. La savoir constamment sur la brèche est une source de stress pour moi ».

Lorsque Geoffrey veut dire quelque chose à sa femme, il y va donc toujours progressivement. « J’ai parfois le sentiment de marcher sur des œufs, confie-t-il. Notamment lorsqu’il s’agit de l’éducation de notre fille. Je me souviens, par exemple, que, lorsqu’elle était petite, Alma régurgitait beaucoup. J’avais donc une fois suggéré à mon épouse de l’asseoir, après son biberon, sur sa chaise haute, bien calée entre deux coussins, le temps que le rot survienne. Camille s’est immédiatement sentie attaquée. Elle a pris ça pour une véritable remise en question de son statut de mère. Ce jour-là, elle s’est montrée particulièrement agressive. Je crois même l’avoir entendue prononcer le mot « divorce ». Geoffrey sait bien que si sa femme est à ce point susceptible, c’est parce que, au fond, elle manque simplement de confiance en elle. Il essaie donc de prendre du recul par rapport à la situation, ce qui ne l’empêche pas de dire à Camille ce qu’il a à lui dire. « Sinon, on ne se parle plus et on va droit au mur, ce qui est totalement inconcevable pour moi, glisse-t-il. Je fais juste attention à émettre uniquement des remarques sur des comportements, et non sur sa personne. Et à toujours adopter un ton juste et léger ».

* L’identité a été modifiée.

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