Santé

Mon enfant ne mange presque rien, dois-je le forcer ?

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Si votre enfant se contente de petites portions à l’heure du repas ou qu’il refuse de manger les plats que vous lui concoctez, rassurez-vous ! Les petits bouts de chou considérés comme « difficiles à table » sont plus nombreux qu’on le croit. Selon les tranches d’âge, il existe plusieurs cas de figure, et les raisons peuvent être diverses, mais sont rarement pathologiques. 

Chez les tout-petits (du nourrisson au bébé de 2 ans et demi environ), si les cas d’ anorexie mentale existent, ils sont « extrêmement rares », souligne Isabelle Siac, psychologue spécialiste des TCA. Cette pathologie précoce peut être diagnostiquée par des pédopsychiatres spécialisés dans les nourrissons, au sein de structures (PMI, périnatalité), ou plus tard en une séance chez le psychologue. Par ailleurs, bon nombre d’enfants présentent des allergies au lait de vache. Dans ce cas-là, il peut être conseillé par le pédiatre de se tourner vers des laits alternatifs.  

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Faire confiance à son enfant 

Outre les cas qui relèvent de la médecine, votre bébé peut être « un petit mangeur », pour la simple et bonne raison qu’il s’agit de son « caractère », indique l’experte. C’est également le cas chez les enfants un peu plus grands, en âge d’aller à l’école. « Dans notre société, on a l’impression que tout peut se régler par l’acquis, mais l’inné existe aussi. » Dans ce cas de figure, « il faut respecter leur rythme biologique, insiste Isabelle Siac. Les enfants n’ont pas encore emmagasiné tous nos principes d’éducation, il n’y a donc que leur corps qui parle. De ce fait, ils savent ce qui est bon pour eux. Tant que l’enfant se développe normalement, que sa courbe de croissance est correcte et qu’aucune carence manifeste n’est observée, le forcer ne sert à rien. Cela reviendrait à lui transmettre des angoisses de parents et à le faire culpabiliser ».  

Instaurer un cadre souple 

Les enfants peuvent être hypersensibles à certains goûts, ou tout simplement ne pas être portés sur l’alimentation parce que cela ne les intéresse pas. Quoi qu’il en soit, il existe toujours une façon de leur préparer des repas équilibrés malgré tout. Par exemple, si votre fils ou votre fille ne supporte pas les fruits, à l’exception des framboises et des bananes, pourquoi ne pas s’en contenter ?   

Isabelle Siac met aussi en lumière le fait que l’apprentissage se transmet par mimétisme. « Quand on voit ses parents manger des aliments qui ont l’air bons, que le dîner est un moment sympa, festif et agréable, il y a un bon effet d’entraînement, souligne-t-elle. L’ambiance familio-alimentaire est très importante. » La psychologue conseille alors de mettre en place quelques activités ou habitudes autour de l’alimentation, comme amener son enfant au marché pour lui proposer de tester des nouveautés. En revanche, « jouer le rôle du thérapeute en le prenant entre quatre yeux pour lui demander pourquoi il ne mange pas serait totalement contre-productif », déclare-t-elle. 

L’experte recommande aussi de mette en place des petits « deals », sans tomber pour autant dans le chantage. « Le goûter est un moment important pour les enfants car il est associé à la fin de l’école. On a tous une Madeleine de Proust, un gâteau préféré. Lui dire “Tu as droit à un chausson aux pommes mais en échange, au dîner tu feras un petit effort pour manger deux bouchées d’haricots verts”, ça permet de donner des petits objectifs tout en restant souple. » Quant aux parents qui auraient besoin d’être rassurés, il est important de faire confiance à son pédiatre, de le consulter sans la présence de l’enfant si vous êtes inquiet, pour ne pas pathologiser son comportement alimentaire.   

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