Santé

Quand l’infidélité s’invite dans le couple : Romain, 33 ans : « Ma patiente m’a tout de suite tapé dans l’oeil »

La première fois que Romain* a vu Violette, c’était en 2020, juste après le confinement. « Elle venait en consultation pour une dermatite atopique (une inflammation de la peau qui provoque des rougeurs et des démangeaisons), raconte le dermatologue. Elle m’a tout de suite tapé dans l’oeil. Des yeux clairs en amande, la taille fine, elle était à l’aise, naturellement sexy, sans en faire des tonnes. C’était sans aucun doute, la plus belle femme de 50 ans que j’avais jamais vue de ma vie ».

Ce médecin, installé dans le sud de la France, remarque immédiatement que sa patiente ne porte pas d’alliance. Contrairement à lui, même si, après seulement deux ans de mariage, son couple bat déjà sérieusement de l’aile. « On n’était plus sur la même longueur d’ondes, lâche-t-il, pudiquement. Il y avait d’énormes tensions entre nous ». Ce jour-là, Romain examine sa nouvelle patiente et lui prescrit ce qu’il faut pour soigner son problème de peau.

Il ne sait pas pourquoi, mais elle l’obsède

Elle revient deux semaines plus tard. Petite robe noire bien coupée, cheveux relevés en chignon faussement négligé, maquillage discret. « Elle était encore plus attirante que la première fois », glisse le médecin. Cette fois, la quinquagénaire a rendez-vous avec lui pour qu’il lui enlève, sur ses conseils, un naevus situé sous la bretelle de son soutien-gorge.

« Je ne trouvais pas ce grain de beauté particulièrement inquiétant, souligne-t-il. Mais elle m’avait dit qu’elle l’égratignait souvent en se déshabillant. Il avait même saigné à plusieurs reprises. J’avais donc jugé préférable de le retirer ». Lorsqu’il soulève le sein de Violette, pour l’ablation de la lésion, Romain est troublé, mais il ne laisse rien paraître. « Je suis resté ultra-professionnel », jure-t-il. Il n’empêche : les jours suivants, il ne cesse de penser à sa patiente. Il ne sait pas pourquoi, mais elle l’obsède.

Une rencontre orchestrée

C’est lorsqu’il reçoit les résultats du laboratoire, la semaine suivante, qu’il commence vraiment à réfléchir à échafauder un plan pour la revoir. « Je lui ai d’abord envoyé un SMS pour la rassurer, explique le dermatologue. Chose que je ne fait évidemment jamais quand tout va bien, ce qui était son cas ». Violette le remercie… mais la discussion s’arrête là. « Je me suis creusé la tête un bon moment, dit-il. Je voulais absolument trouver un prétexte pour poursuivre notre échange ».

Quelques heures plus tard, il lui envoie un deuxième message pour lui indiquer que sa secrétaire tenait le compte-rendu de l’analyse à sa disposition – « je sais que c’est nul, admet-il, mais je n’ai rien trouvé de mieux » -, puis un troisième, dans la foulée, pour préciser à sa patiente qu’il sera au cabinet chaque soir de la semaine, jusqu’à plus de 20 heures. Il ne fallait surtout pas qu’elle hésite à toquer à sa porte, s’il n’y avait plus personne à l’accueil. Il se ferait un plaisir de lui remettre en main propre le document en question.

Le début d’une aventure

La patiente répond gentiment. Romain y voit – à tort ou à raison ? – une ouverture. « Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, mais j’ai continué à lui écrire. Je lui ai dit que, sans ce grain de beauté, sa poitrine serait encore plus jolie, dit-il. Et aussi que je la trouvais sublime ». D’un tempérament plutôt réservé, Romain est le premier surpris de son hardiesse. « Honnêtement, je n’aurais jamais imaginé être capable de faire ça, s’étonne-t-il encore. Encore moins dans mon cadre professionnel ».

Contre toute attente, Violette ne ferme pas la porte. Elle se prend même au jeu. Les échanges se poursuivent jusque relativement tard dans la soirée. Romain apprend qu’elle est juriste, mariée (mais pas vraiment heureuse en ménage) et mère de jumelles, âgées de 20 ans. Entre le médecin et la patiente, le courant passe bien. « Elle était non seulement belle, mais aussi intelligente et sympa, raconte le trentenaire. Ça m’a rendu fou. Je crois qu’elle a réveillé une part de moi-même qui sommeillait, un côté déjanté que je ne me connaissais pas ».

Pourtant, il ne l’a jamais revue

C’est à partir du lendemain que Romain commence vraiment à perdre les pédales. « Je trouvais cette histoire tellement excitante que je voulais aller encore plus loin, confie-t-il un poil honteux. Dans la journée, je me suis mis à lui adresser plusieurs messages avec des mots crus, qui ne me ressemblent absolument pas, et dont je ne suis pas particulièrement fier. Elle m’a bloquée immédiatement. Je ne l’ai jamais revue. Elle n’est même pas venue chercher ses résultats ».

* Les noms sont modifiés. 

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page