Santé mentale : une étude affirme que 4 étudiants sur 10 ont des symptômes dépressifs
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Depuis le confinement, la santé mentale des jeunes ne cesse de se dégrader. Une étude de l’université de Bordeaux affirme notamment que 41 % des jeunes souffrent de symptômes dépressifs, contre 26 % avant la crise sanitaire.
La santé mentale des jeunes ne s’améliore pas. Quatre étudiants sur 10 présentaient des symptômes dépressifs en 2023, affirme une étude de l’université de Bordeaux. Cela représente 41 % de l’échantillon, contre 26 % avant la crise sanitaire. Des chiffres révélés par France Inter et l’hebdomadaire « Marianne », jeudi 14 mars, quatre ans jour pour jour après le début du confinement en France qui visait à tenter de freiner l’épidémie de coronavirus.
Difficultés économiques, études sélectives, chômage…
Un enfermement contraint avec un impact considérable sur la jeune génération. Conséquence : les idées suicidaires bondissent parmi les 18-24 ans, passant de 21 % avant le Covid à 29 % en 2023. Comment expliquer les angoisses qui se multiplient chez les jeunes ? Les étudiants interrogés répondent généralement que des difficultés économiques, des études toujours plus sélectives et stressantes ou le chômage ont leur part de responsabilité dans l’équation.
« Ces jeunes sont en grande difficulté pour retrouver leur état psychique d’avant l’épidémie »
De même, le contexte sociétal actuel joue également sur le moral des jeunes. Tous citent le contexte géopolitique instable avec de nombreux conflits internationaux, mais aussi et surtout le changement climatique qui rend leur futur pour le moins incertain. L’épidémiologiste Mélissa Macalli, qui a mené cette étude, explique auprès de nos confrères de France Info que « ces jeunes sont en grande difficulté pour retrouver leur état psychique d’avant l’épidémie, qui était [d’ailleurs] plutôt délétère ». Pour elle, il est important de « banaliser la question de la santé mentale avec les jeunes » notamment.
La santé mentale, nouveau dossier gouvernemental
Une nouvelle politique sur ce sujet se profile d’ailleurs, du côté de l’exécutif. Dans sa déclaration de politique générale, le 30 janvier dernier, le Premier ministre Gabriel Attal assurait vouloir faire de la santé mentale des jeunes une « grande cause de l’action gouvernementale ». Une bonne nouvelle selon Mélissa Macalli, qui espère notamment que la santé des jeunes devienne une priorité du quinquennat. Elle explique toutefois la nécessité de former davantage de « psychologues et psychiatres » pour parvenir à l’objectif.
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Un avis partagé par un chef de service psychiatrique d’un hôpital parisien qui revendique, au micro de France Info, la nécessité de mettre sur la table « beaucoup de moyens ». « Si on ne met pas le paquet maintenant, on aura affaire à une génération sacrifiée dans quelques années », conclut-il. L’étude l’université de Bordeaux sur la santé mentale des étudiants a été réalisée auprès des étudiants grâce à des questionnaires en ligne, en 2023.