Santé

Selon les gynécologues, voici comment la prise en charge des troubles périnéaux devrait être améliorée

Dans la presse locale et nationale, les témoignages bouleversants de femmes ayant subi de graves complications suite à la pose d’implants vaginaux, ont révélé un problème de prise en charge des troubles périnéaux. Incontinence urinaire, prolapsus ou encore complications de l’accouchement peuvent en effet être traités via la pose d’implants vaginaux.

Hélas, ces dispositifs médicaux comportent des risques et il existe peu d’alternatives viables à proposer aux femmes concernées. Dans un communiqué (source 1), le Collège national des gynécologues-obstétriciens de France (CNGOF) appelle à un plan national de prise en charge des troubles périnéaux, pour mieux accompagner les patientes.

Les patientes souffrant d’incontinences, de descentes d’organes ou de séquelles de leurs accouchements représentent plus d’une femme sur cinq et présentent parfois des handicaps très sévères ; plus de la moitié d’entre elles nécessiteront une prise en charge chirurgicale, souvent mais pas toujours, avec mise en place d’un dispositif médical”, constate ainsi le CNGOF. Or, les complications de ces dispositifs sont parfois extrêmement lourdes, même si elles restent “très rares au vu de l’ensemble des patientes traitées (plus d’un million de poses ces 20 dernières années)”.

Il est donc grand temps de s’attaquer à ce sujet, avec des mesures adaptées. Le CNGOF suggère ainsi que soit élaboré et piloté un plan national, “en collaboration avec les autorités de tutelle, les associations de patientes mais aussi les sociétés savantes et Académies de médecine et de chirurgie, ainsi que les différents professionnels de santé impliqués”.

À quand des alternatives viables aux implants vaginaux ?

Le Collège liste ainsi les points clés qu’il souhaiterait voir mis en place :

  • une prise en charge rapide et multidisciplinaire des patientes en cas de complications sévères ;
  • une formation spécifique des professionnels prenant en charge les patientes concernées par ces troubles périnéaux ;
  • la mise en place d’un registre national des patientes chez qui ces implants vaginaux ont été posés ;
  • le développement d’alternatives à ces implants, dans le cadre de programmes de recherche renforcés (“par exemple les injections péri-urétrales, non remboursées”, lit-on dans le communiqué).

Rappelons qu’il existe pourtant d’ores et déjà un arrêté, daté du 23 octobre 2020 (source 2), qui encadre la pose de ces implants vaginaux. Il indique notamment que “l’intervention doit être précédée d’une évaluation initiale en consultation, d’un bilan urogénital de l’incontinence urinaire et, le cas échéant, neurologique dans le respect des recommandations en vigueur et d’une concertation pluridisciplinaire”, et que les patientes doivent être informées sur les différents traitements disponibles, les risques et avantages de chacun, et la conduite à tenir en cas de complications.

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