Santé

Thérapie de couple : Céline (33 ans) et Alban (34 ans), « On a appris à se connaître et s’aimer chez notre psy »

Céline et Alban sont en couple depuis leurs études et ont toujours été sur la même longueur d’onde : « J’ai des photos de moi et Alban en soirée. On s’amusait. Les problèmes sont arrivés quand il a fallu prendre des décisions d’adultes ». Le couple se déchire en effet au moment de la décision d’acheter ou pas un appartement. Et puis le conflit devient leur seul mode de communication.

Une décision problématique

Céline retient de cette période qu’il y avait beaucoup de cris chez eux : « Au départ, il était question de savoir si on voulait acheter un appartement ou pas. Au bout de quelques mois de discussion, on a fini par décider que non. Mais le conflit est resté, lui. On s’engueulait pour tout. Pour les courses, pour une connerie qui traînait dans la maison, pour la litière du chat, parce que l’autre nous agaçait. C’était permanent. Et on a même fini par s’insulter. Pas des choses très graves, mais à traiter l’autre de con ou de conne. L’ambiance était horrible ».

Ma sœur m’a parlé de thérapie

La sœur de Céline lui donne un jour rendez-vous pour lui parler de son couple : « Elle m’a invitée à boire un café parce qu’elle voulait me parler d’Alban. Pour elle, on ne pouvait pas continuer comme ça. Elle m’a parlé de séparation, mais je me suis fermée. Pour moi, il n’était pas question de quitter Alban. Mais je comprenais que nos problèmes avaient des conséquences pour tout le monde. On mettait une ambiance de merde, il faut le dire. Chaque soirée se terminait avec lui ou moi qui partions en claquant la porte et celui ou celle qui restait finissait par se bourrer la gueule. On se comportait comme des gamins. Comme je n’ai pas voulu entendre parler de séparation, ma sœur m’a parlé de thérapie. Sur le coup, je me suis fermée et puis cette idée a grandi en moi ».

La goutte de trop

Un jour où la dispute dépasse une nouvelle fois les limites acceptables, Céline finit par se mettre à pleurer et par évoquer la thérapie à son compagnon : « On était en train de se mettre à jeter des choses, lui comme moi. Et puis il a jeté sur le sol un petit meuble qui est à côté de notre canapé et tout ce qu’il y avait dans le meuble a volé partout. Quand j’y pense, je me dis que les voisins ont dû penser qu’on était fous. En tout cas, sur le coup, ça m’a fait pleurer. Je me suis arrêtée net d’être en colère pour être complètement désespérée. Alban s’est calmé d’un coup aussi et m’a pris dans ses bras. C’est là que je lui ai parlé de thérapie et qu’il a accepté ».

La transformation était totale

Céline choisit un thérapeute en ligne comme si c’était pour elle et lui demande au téléphone si la séance peut se faire à deux : « Je ne savais pas comment m’y prendre. En tout cas, la personne au téléphone m’a dit que c’était possible et m’a donné un rendez-vous. Je n’attendais pas de miracle, mais j’ai été très surprise des résultats que ça a donnés presque tout de suite. Juste parler, faire la démarche d’essayer d’arranger les choses a changé tout notre état d’esprit. On est passés de plusieurs engueulades par jour à quasiment plus aucune. C’est fou, mais en quelques mois, la transformation était totale ».

Un changement apaisant

Maintenant, le couple revoit son thérapeute à chaque grande décision, comme le raconte Alban : « Je blague en disant que c’est un peu la troisième personne de notre couple et c’est un peu le cas. On a besoin de lui pour nous aider à poser nos idées et nos arguments et être capable d’entendre ce que l’autre a à dire. Avec le temps, on a pu analyser que notre mauvaise méthode de fonctionnement venait de nos familles où il n’y avait pas vraiment de couple, mais plutôt une cellule où une seule personne prenait les décisions pour tout le monde. Ça nous a fait du bien d’accepter aussi que ça ne vienne pas que de nous. Ça a soulagé le poids ».

J’ai conseillé à un ami d’en faire avec sa femme

Alban regrette leur période de conflits : « J’ai tellement honte quand j’y pense. Je n’ai jamais arrêté d’aimer Céline, je me suis mis juste à mal l’aimer. On ne nous dit jamais que c’est possible ça, de mal aimer les gens. Mais, pour l’avoir vécu, je sais que je ne dois pas juste me faire confiance. Il n’y a que Céline qui peut dire si je la rends heureuse. Et pendant un temps, je ne l’ai pas rendue heureuse du tout. J’essaye de me rattraper maintenant parce qu’elle mérite mieux. On n’est pas plus des gamins. On a 33 et 34 ans et on veut se donner l’opportunité de vivre des grandes choses ensemble. Ce n’est pas en perdant du temps en se criant dessus qu’on va y arriver. C’est aussi quelque chose qu’il faut valoriser plus, ça : le fait de travailler et de vivre avec sérénité et en traitant les gens correctement. Cette thérapie, elle a changé totalement ma façon de voir le monde. Et je n’ai pas honte d’en parler : j’ai même conseillé à un ami d’en faire une avec sa femme ».

Alban pense que tous les couples devraient passer par le cabinet d’un thérapeute au moins une fois dans leurs vies : « C’est un moment où on apprend à vraiment se connaître, encore plus que dans les débuts où on parle des heures au lit après le sexe. J’ai appris à mieux connaître et aimer Céline dans le cabinet de notre psy. Et je sais que grâce à ça, on va vivre de très belles choses ensemble pendant encore des années ».

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