Santé

Vasoconstriction : comprendre cette contraction des vaisseaux sanguins

La vasoconstriction désigne le processus naturel dediminution du calibre des vaisseaux sanguins grâce à la contraction des fibres musculaires. Avec la vasodilatation, ce phénomène participe à la vasomotricité.

La vasoconstriction touche essentiellement les vaisseaux artériels de moyen et surtout de petit calibre (artérioles). Elle se produit sous la commande de l’influx nerveux (centres nerveux vasomoteurs) selon la quantité d’oxygène et de bicarbonate dans le sang et l’expression de certaines hormones.

La vasoconstriction intervient en cas de lésions musculaires, de stress, de douleurs, de certaines conditions physiologiques (comme le froid), d’exposition à certains agents vasoconstricteurs (comme la nicotine) ou encore de certaines pathologies (comme une hypertension artérielle). 

Vasoconstriction et pression artériel : quel lien ? 

La vasomotricité permet d’assurer de façon continue l’équilibre interne de l’organisme. Dans la régulation de la pression artérielle, la vasoconstriction permet de faire remonter une pression trop basse, tandis que la vasodilatation atténue un excès de pression.

Vasoconstriction, un processus d’origine nerveuse et hormonale

La vasodilatation est déclenchée par la commande de l’influx nerveux mais aussi par la libération de certaines  hormones (angiotensine II, adrénaline, noradrénaline, sérotonine, hormones antidiurétiques et endothélines…). La vasoconstriction entraîne ainsi une diminution du débit sanguin dans l’organe en question. Les surfaces du vaisseau vont alors s’accoler devenant adhésives.

Facteurs déclenchants : qu’est-ce qui provoque la vasodilatation ?

Les facteurs susceptibles de déclencher une vasoconstriction sont : 

  • La consommation de caféine par son action stimulante sur le système nerveux central. 
  • La consommation de tabac. La nicotine entraîne une vasoconstriction artérielle réversible quelques heures après avoir fumé. Néanmoins ce phénomène devient chronique chez les gros fumeurs. 
  • Le stress : ce dernier entraîne une montée d’adrénaline à l’origine de la constriction des vaisseaux sanguins. 
  • Le froid : sous l’effet de ce dernier, la circulation périphérique peut être réduite par la vasoconstriction des vaisseaux qui se traduit par la fermeture des boucles capillaires cutanées et le maintien de la chaleur dans les parties centrales et vitales du corps. C’est ce que nous appelons plus communément la « chair de poule » ou « horripilation ». 
  • Certaines maladies (syndrome de Raynaud, hypertension artérielle…) ; 
  • La prise de certains toxiques, de stupéfiants (comme le cannabis) ou de certains médicaments (vasoconstricteurs nasaux, médicaments pour arrêter le saignement…). 

Vasoconstriction : un phénomène parfois pathologique

La vasoconstriction peut intervenir dans plusieurs pathologies. En voici quelques exemples : 

  • Le syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible (SVCR) est attribué à une anomalie transitoire et réversible de la régulation du tonus artériel cérébrale, qui entraîne une vasoconstriction et une vasodilatation multifocale et diffuse. Il affecte principalement la femme après 45 ans. Le principal signe est la survenue de céphalées en coup de tonnerre déclenchées par l’activité sexuelle ou une manoeuvre de Valsalva. La plupart des cas sont secondaires à la prise de substances vaso-actives (cannabis, antidépresseurs IRS, décongestionnants nasaux) et/ou au post-partum.
  • La vasoconstriction pulmonaire hypoxique (VPH) est un mécanisme réflexe unique à la circulation pulmonaire. Contrairement à tous les autres tissus la baisse de pression partielle en oxygène va induire une vasoconstriction locale réduisant le débit sanguin dans la zone mal ventilée. Ce phénomène peut se produire en cas d’hypoxie d’altitude et de  lésions pulmonaires focales. 
  • L’hypertension artérielle qui peut impliquer des phénomènes de vasoconstriction artérielle. Celle-ci  peut avoir des conséquences sur certains organes comme le cerveau avec un risque d’AVC (accident vasculaire cérébral).
  • Le syndrome de Raynaud  qui se manifeste par une vasoconstriction excessive des petits vaisseaux des extrémités du corps (mains, pieds), particulièrement lors de temps froid ou de stress.
  • La migraine avec aura qui serait due à une contraction suivie d’une dilatation brutale des vaisseaux situés dans les méninges.

Quels sont les symptômes de la vasoconstriction ?

La vasoconstriction peut s’accompagner de certains symptômes en fonction de sa cause : 

  • une douleur ;
  • une perte d’irrigation sanguine ;
  • un arrêt du saignement
  • une hypertension artérielle ;
  • une augmentation du rythme cardiaque outachycardie

Vasoconstriction : que faire pour l’arrêter ?

La plupart du temps, la vasoconstriction cesse spontanément lorsque la cause de son déclenchement a disparu. Il convient donc de se réchauffer en cas de froid, d’arrêter de fumer, de stopper la prise d’un médicament ou encore d’attendre qu’une plaie cesse de saigner pour que le phénomène de constriction se dissipe. 

Lorsque la vasoconstriction est impliquée dans une condition pathologique particulière (hypertension artérielle, AVC, syndrome de Raynaud…), une prise en charge spécifique (parfois en urgence) est nécessaire. 

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