Un retraité renonce à soigner son cancer à cause du prix du traitement
Il ne peut plus se soigner. Depuis dix-huit ans, Jean-Louis se bat contre un cancer des poumons. Jusqu’à présent, le médicament pris par le septuagénaire était remboursé. Mais, la situation a changé en avril dernier. Alors qu’il s’est rendu en pharmacie pour aller chercher l’IRESSA 250 mg vendu par le laboratoire AstraZeneca, il a découvert qu’il n’était plus remboursé à 100 % par l’Assurance maladie mais à 60 % comme le générique. Précisément, pour une boîte au prix de 1 390 euros, il doit maintenant payer 635 euros de sa poche. « Je me suis battu contre une maladie, maintenant je dois me battre pour me soigner », regrette le patient au micro de BFM TV. S’il a testé d’autres médicaments, les autres lui ont causé trop d’effets secondaires et il ne peut pas les prendre.
« Je ne me soigne plus »
À cause de cette situation, il a décidé d’interpeller un député et le laboratoire. Il assure qu’aujourd’hui, il « n’a pas d’autres choix que de payer ou de contacter le laboratoire pour voir s’ils pouvaient lui faire un prix ». Dans une lettre adressée au ministre de la Santé, il explique qu’il ne prend plus de traitement depuis deux mois. « Je ne me soigne plus. Puisque la Sécu veut faire des économies, et bien elle en fera, je ne lui coûterai plus rien », révèle le septuagénaire à BFM TV.
La chaîne d’informations rappelle que « le Code de la Santé publique stipule qu’un patient peut conserver le médicament original s’il présente une contre-indication envers chacun des génériques disponibles ». Toutefois, la Caisse nationale d’assurance maladie explique que ce recours ne s’appliquerait pas au cas de Jean-Pierre.
