Voici ce qu’il faut dire à la génération Z pour qu’elle arrête de vapoter

Oubliez les arguments sur les dangers de la nicotine et des arômes pour la santé. Pour inviter la génération Z, née entre 1995 et 2010, à arrêter de vapoter ou même à ne pas commencer, mieux vaudrait user d’autres armes.

Dans une nouvelle étude, parue dans la revue Tobacco Control (source 1), des chercheurs invitent plutôt à parler marketing. Ils indiquent en effet avoir constaté que les jeunes adultes qui connaissent le mieux les pratiques marketing relatives à la cigarette électronique sont plus susceptibles d’adopter des attitudes contre le vapotage que ceux qui ignorent ces pratiques.

Les chercheurs ont ici interrogé 1 329 jeunes adultes âgés de 18 à 30 ans, n’ayant jamais consommé de produits du tabac mais ayant été jugés “sensibles au vapotage” d’après leurs réponses à des questions de type “si votre meilleur ami vous proposait une vape, l’utiliseriez-vous ?”. Par la suite, ils ont été questionnés sur leurs connaissances quant aux pratiques marketing de l’industrie de la cigarette électronique, et ont indiqué s’ils étaient d’accord ou non avec des affirmations anti-cigarette de type “prendre position contre le vapotage est important pour moi”.

Dans l’ensemble, le fait d’être au courant des pratiques de marketing de l’industrie de la cigarette électronique était associé à un accord plus fort avec les affirmations suivantes :

• “Ne pas vapoter est une façon d’exprimer mon indépendance”,
• “Prendre position contre le vapotage est important pour moi”,
• “Je veux participer aux efforts visant à me débarrasser du vapotage”
• et “J’aimerais voir les entreprises de vapotage électronique cesser leurs activités”.

Pour les chercheurs, ces résultats prouvent que le fait de révéler les pratiques marketing de l’industrie fonctionne tout autant pour le tabac que pour la cigarette électronique. De quoi aider à lutter plus efficacement contre le vapotage, notamment chez les plus jeunes.

L’étude a également montré que les jeunes issues des minorités raciales et/ou issus d’une famille aux plus faibles revenus étaient plus à risque de tomber dans le piège de l’industrie de l’e-cigarette, parce qu’ils n’en connaissaient pas les pratiques commerciales.

“Il faut continuer à étudier l’exposition des jeunes adultes aux pratiques marketing de l’industrie de l’e-cigarette, [car il peut s’agir d’un] moyen de délivrer des messages éducatifs et forger des attitudes hostiles envers le vapotage”, a commenté Lilianna Phan, première auteure de l’étude et chercheuse à l’Université de Drexel (États-Unis) dans un communiqué (Source 2). “Ces attitudes pourraient à leur tour aider à protéger les jeunes les plus sensibles d’une initiation au vapotage”, a-t-elle ajouté.