Santé

Découvrez dans quelle partie du corps la maladie de Parkinson peut être détectée

Le regard en dit long. Cet adage est particulièrement vrai depuis la publication d’une étude publiée le 21 août dans la revue Neurology, indiquant que la maladie de Parkinson peut être détectée sur la rétine (source 1). Une équipe de chercheurs de l’UCL (University College London)et du Moorfields Eye Hospital (Londres), avec l’aide de l’intelligence artificielle, a identifié des marqueurs de la maladie neurodégénérative dans des scanners des yeux. « Ce travail démontre le potentiel des données oculaires, exploitées par la technologie pour détecter des signes et des changements trop subtils pour être perçus par l’homme. Nous pouvons désormais détecter des signes très précoces de la maladie de Parkinson, ce qui ouvre de nouvelles possibilités de traitement », a déclaré un des auteurs de l’étude, le Pr Alistair Denniston, ophtalmologiste à l’University Hospitals Birmingham et professeur à l’University de Birmingham.

Plus impressionnant encore : ces signes ont pu être observés jusqu’à 7 ans avant le diagnostic de la maladie. Pour ce faire, les chercheurs se sont servis d’une immense base de données d’environ 200 000 scanners oculaires, appelés « tomographie par cohérence optique » ou OCT, qui donnent une image haute résolution de la rétine. Cet examen non invasif est réalisable très rapidement chez les ophtalmologues ou opticiens. « Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson présentent une épaisseur réduite (de certaines couches cellulaires) de la rétine. L’atteinte de ces couches plusieurs années avant la présentation clinique souligne le rôle potentiel de l’imagerie rétinienne dans la stratification du risque de la maladie de Parkinson », précisent les chercheurs.

De l’espoir pour améliorer le diagnostic et le traitement de la maladie de Parkinson

Bien que préliminaire, cette étude est prometteuse et apporte de l’espoir dans la recherche pour la maladie de Parkinson. L’auteur principal, le Dr Siegfried Wagner a déclaré : « Bien que nous ne soyons pas encore prêts à prédire si un individu développera la maladie de Parkinson, nous espérons que cette méthode pourra bientôt devenir un outil de présélection pour les personnes présentant un risque de maladie ».

Selon Chirine Katrib, doctorante en neurosciences et chargée de projets recherches scientifiques au sein de l’association France Parkinson, « on a des moyens de diagnostic, mais ce dernier arrive très tardivement. C’est une des raisons pour laquelle les traitements aujourd’hui ne sont pas très efficaces. Pour le moment les chercheurs n’ont pas encore moyen d’utiliser ces scanners rétiniens comme outil de diagnostic, mais ils sont sur le bon chemin. Aujourd’hui, essayer de trouver des biomarqueurs précoces de la maladie de Parkinson, comme toute maladie neurodégénérative, est très important car pour le moment nous n’avons pas de traitement. Ces maladies commencent en effet beaucoup plus précocement que le début des symptômes, jusqu’à 20 ans plus tôt ».

La maladie de Parkinson n’est pas la seule qui pourrait être détectée dans les yeux. D’autres études ont déjà montré l’intérêt des scanners oculaires pour diagnostiquer d’autres maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaques ou encore la schizophrénie. « Trouver les signes d’un certain nombre de maladies avant l’apparition des symptômes signifie qu’à l’avenir les cliniciens pourraient retarder l’apparition et l’impact de troubles neurodégénératifs qui changent la vie », espère le Dr Siegfried Wagner. Chaque année en France, environ 25 000 personnes découvrent qu’ils sont atteints de la maladie de Parkinson.

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