Santé

Ils se triturent la peau obsessionnellement  : « Avoir créé moi-même ce carnage sur mon visage est difficile à accepter »

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Adolescente perfectionniste et sérieuse, Camille Montaz souffre d’acné à partir de ses onze ans. Chaque soir, en rentrant de l’école, elle se poste devant le miroir de sa salle de bain, avant même d’avoir retiré son manteau. Le visage collé à son reflet, elle scrute chaque pore à la recherche d’une aspérité. Le rituel peut durer des heures, pendant lesquelles elle perd la notion du temps, obsédée par l’idée de « lisser sa peau ». « Je pensais arranger les choses », explique Camille, « C’était tout l’inverse : d’un tout petit relief rouge, je créais un cratère qui prendrait trois semaines pour disparaître. Je créais une plaie à partir de rien car je ressentais le besoin de me plonger dans ma peau. […] Tout le monde a des pores et des filaments sébacés, moi je les extrayais en ayant la sensation de me nettoyer. » Impression de purification et contrôle de son image, externalisation des angoisses, la dermatillomanie peut s’expliquer par de nombreux facteurs qui trouvent racine dans un certain mal-être.  

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