Santé

Ma première fois (avec une inconnue) : Maud, 35 ans, « Ne rien savoir d’elle m’excitait »

« Samedi soir, un bar bruyant où l’on fête l’anniversaire d’un pote. C’est le moment de la soirée où tout le monde commence à être un peu pompette, on est joyeux et les corps s’échauffent. Le volume sonore augmente, les éclats de rires sont tonitruants, les joues rougissent, et les tables deviennent de parfaits podiums pour nos pas de danse. Je suis euphorique d’avoir ma bande autour de moi, et je file au bar pour payer ma tournée.

Desire at first sight  

Bousculades, accolades, twerks en pagaille :  le bar est en folie et le chemin vers le bar devient épique. Les gens rient et se foutent de renverser leurs pintes sur mes pompes. Moi aussi ! Rien ne m’atteint et je décide de rire avec eux. Mon regard quitte mes pieds trempés, je relève la tête, et là, mes yeux croisent ceux d’Anaïs. Elle est sublime. Une beauté brute, qui m’arrête immédiatement dans ma course aux shots. On se regarde peut-être trois secondes, mais j’ai l’impression que ça dure de longues minutes, comme si la soirée avait été mise sur pause. Nos regards se quittent mais se rejoignent à nouveau, et on se sourit à travers la foule. 

C’est inexplicable, mais à ce moment-là, je sais qu’il va se passer quelque chose entre nous. Je n’ai pas l’habitude de draguer, et je ne suis sortie avec une femme qu’une fois auparavant. Je ne me sens donc pas d’attaque pour aller lui parler, mais les œillades continuent. Sa beauté m’obnubile, je crois que je pourrais rester des heures au comptoir, à l’admirer. Un carré brun avec une frange courte au-dessus d’yeux noirs en amende, qui me dévorent. Sa bouche semble avoir été dessinée au pinceau, son corps est moulé dans top noir qui découvre ses épaules. Elle est renversante et je meurs d’envie de l’embrasser, mais mes shots sont arrivés, et je me retrouve comme une débile face à huit petits verres impossibles à transporter avec mes deux seules mains. Accessoirement, je n’ai plus aucune envie de rejoindre mes ami·es ! Sans que je m’en rende compte, les quelques secondes pendant lesquelles j’envisageais des stratégies absurdes pour porter les verres lui ont permis de me rejoindre. “Huit verres, quatre mains : je pense qu’on peut y arriver !“, elle me dit. Cette fille, c’est la confiance en soi personnifié. Elle a une assurance qui la rend ultra-sexy et qui me donne envie de me laisser porter. 

Dancing kiss 

On se débarrasse des verres, et on trouve un coin un peu plus calme pour discuter. On s’échange des banalités assez nazes(“C’est les 36 ans de ma copine“, “Le gérant du bar et mon meilleur pote“), mais on ne peut pas s’empêcher de se sourire béatement. On sent toutes les deux une tension. Nos visages sont très proches, nos mains et nos jambes s’effleurent. Je sens son parfum, j’ai envie de plonger dans son cou. 

Un ami vient me chercher pour danser, et j’en profite pour attraper au vol la main d’Anaïs. Nos corps s’attirent tout de suite, seins contre seins, ventre contre ventre. Ma bouche cherche la sienne, je ne respire plus. On danse lentement sur un rythme endiablé et nos corps soudés ne cèdent pas sous les mouvements de foule. Elle plonge ses yeux dans les miens, dégage une mèche de cheveux de mon visage, m’attrape la nuque et m’embrasse. Je respire à nouveau. C’est délicieux de douceur et fougue. Je crois que je lui dis des trucs un peu bateau, mais je suis prise d’une soudaine ingénuité. “T’es tellement belle. J’adore ta bouche, tu me rends dingue“. Elle rit et m’embrasse encore avant de me proposer de dormir avec elle. “Dormir, non ! Mais oui, sors-moi d’ici.“

Se découvrir pour mieux se quitter 

Impossible de se détacher l’une de l’autre dans le taxi qui nous emmène chez elle. Habituellement, j’ai de la pudeur et je déteste embrasser un mec s’il y a des gens autour, mais là c’était trop puissant pour que j’arrête. On se dévorait, c’était trop bon. J’aimais que ça soit purement physique entre nous. Ne rien savoir d’elle m’excitait beaucoup, tout comme le fait de savoir que ça ne serait qu’un one shot. Je voulais profiter de chaque seconde avec elle, tout découvrir de son corps.

Elle était en total contrôle, et je me laissais guider sans en perdre une miette. Il n’y avait aucun enjeu, et le fait de n’avoir rien à se prouver nous a libérées. On se disait clairement les choses, sans honte. Je lui ai demandé de me lécher et elle y a passé de longues minutes, s’attardant sur mes seins, le creux de mes cuisses et mon sexe. C’était incroyable de lâcher prise comme ça. On a couché ensemble encore et encore, avides l’une de l’autre. Au petit matin, alors qu’elle somnolait, je suis partie discrètement en imprimant son si beau visage dans ma mémoire. Je n’ai jamais regretté de ne pas être restée en contact avec elle. Je crois que c’est ça qui a rendu le moment si beau. On se ne connaissait pas, et on s’est juste découvertes le temps d’une nuit, notre but étant clairement affiché depuis le début : assouvir un désir souverain, immédiat. Et puis je sais qu’un jour, si je veux vraiment la retrouver, je pourrais toujours commander une tournée de shots au bar où nous nous sommes rencontrées ! »

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