Santé

Qu’est-ce que le JN.1, le nouveau variant du Covid-19 en hausse en France ?

Le Sars-Cov-2, virus responsable du Covid-19, n’en finit plus de muter. Après Omicron et son descendant Pirola (aussi appelé BA 2.86), nous découvrons donc JN.1, un nouveau sous-variant qui intéresse les experts en virologie du monde entier, à commencer par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis.

Un sous-variant proche des précédents

Dans un rapport (source 1) publié le 27 octobre dernier, les CDC ont consacré tout un paragraphe à ce petit nouveau dans le grand monde des variants du Covid-19. Ils y indiquent que le nouveau sous-variant JN.1 a été détecté pour la première fois en septembre 2023 aux États-Unis, et dans 11 autres pays. Il reste toutefois largement minoritaire, puisqu’il représente moins de 0,1 % des infections au Sars-CoV-2. Les CDC précisent encore qu’il n’y a qu’un seul changement entre JN.1 et BA.2.86 dans la protéine de pointe, la fameuse protéine Spike présente sur la membrane externe du virus et qui lui permet d’infecter nos cellules.

A priori, les CDC estiment que les vaccins actuellement en circulation “devraient agir de la même manière contre JN.1 et BA.2.86”. “Nous nous attendons également à ce que les traitements et les tests restent efficaces”, écrivent les experts des CDC américains.

Un variant potentiellement plus contagieux ?

Certaines données suggèrent que le parent de JN.1, nommé BA.2.86, pourrait être plus transmissible que les variantes précédentes”, a expliqué le Dr Thomas Russo, professeur et chef du département des maladies infectieuses à l’Université de Buffalo à New York, interviewé par le site Prevention.com (Source 2). “Étant donné que JN.1 est un dérivé de BA.2.86, on craint qu’il ne soit plus transmissible”, a-t-il ajouté. Toujours auprès de Prevention.com, le Dr Amesh Adalja, chercheur au Johns Hopkins Center for Health Security (Think tank localisé à Baltimore aux États-Unis), est plus nuancé : “Il n’y a aucune preuve que ce variant, à l’heure actuelle, se comportera différemment”.

“JN.1 a été décrit dans un certain nombre de pays, notamment aux États-Unis, en Islande, au Portugal, en Espagne et aux Pays-Bas. Il est également de plus en plus fréquent en France”, avertit le Dr Russo. Sur Twitter, le Dr Raj Rajnarayanan, Doyen adjoint de la recherche et professeur agrégé à l’Arkansas State University (États-Unis), qui effectue un suivi régulier de la situation épidémique de par le monde, a indiqué que la prévalence de JN.1 en France devrait ainsi passer de 20,1 % en semaine 44 (du 28 octobre au 3 novembre), à plus de 45 % en semaine 46 (du 13 au 19 novembre prochain). Toujours selon le traking du Dr Raj Rajnarayanan, le plus grand nombre de cas d’infection par le variant JN.1 en France arrêté au 23 octobre dernier serait observable en Île-de-France (66 cas). Suivraient les Hauts-de-France et le Grand Est, avec 21 cas répertoriés dans chacune de ces deux régions.

Des symptômes semblables

Du fait de sa mutation sur la protéine Spike, JN.1 semble aussi être “beaucoup plus évasif sur le plan immunitaire que ses parents”, le rendant “assez sournois, ajoute le Dr Russo. Il n’est donc pas impossible que ce sous-variant dérivé de Pirola, lui-même dérivé d’Omicron, n’entraîne davantage d’infections.

Pour autant, JN.1 n’engendrerait pas de symptômes plus graves ou foncièrement différents des autres variants du virus du Covid-19. Selon les experts interrogés, JN.1 occasionnerait globalement les mêmes symptômes qu’Omicron ou Pirola, à savoir, entre autres :

  • de la fièvre et/ou des frissons ;
  • de la toux ;
  • une fatigue ;
  • un essoufflement ou des difficultés respiratoires ;
  • des douleurs musculaires ;
  • des maux de tête ;
  • une perte de goût et/ou d’odorat ;
  • une congestion nasale ;
  • des diarrhées.

Côté prévention, les différents experts interrogés remettent l’accent sur l’importance des gestes barrières, notamment lorsque l’on se sait fragile. “L’essentiel est de s’assurer que les personnes à haut risque soient protégées par des vaccins mis à jour et se voient prescrire rapidement un antiviral si elles sont infectées, a conclu le Dr Adalja auprès de Prevention.com.

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page