Santé

Rosalie (41 ans) et Adrien (43 ans) : « Il a voulu séduire ma cousine »

Rosalie a 41 ans et Adrien, son compagnon depuis 13 ans, en a 43. En 2023, ils ont été contraints de suivre une thérapie de couple pour sauver leur histoire. Rosalie aurait pu prendre la décision de la rupture mais a voulu leur donner une chance. Pourtant, elle a été grandement blessée par les fautes d’Adrien. 

Parfait séducteur 

Pour Rosalie, la situation s’est installée de façon progressive : « Au début, je ne voyais rien. Je le trouvais sympa avec ma famille. Chaleureux avec tous. Et puis j’ai commencé à voir qu’il avait un comportement différent avec certaines femmes et en particulier avec ma cousine qui est un peu plus jeune que moi. Il lui faisait des compliments, il lui tirait sa chaise, il veillait à ce qu’elle ait toujours un verre d’eau ou qu’elle soit correctement servie à table. Au début, c’était un comportement de gentleman. J’étais même un peu fière qu’il soit aussi prévenant. Et puis ça s’est accentué spécifiquement avec elle. Il lui faisait des petits clins d’œil, il lui caressait le dos ou le bras. C’était de la drague pure et simple et devant ma famille en plus. Ça m’a rendu malade quand j’ai réalisé. »

C’est la cousine de Rosalie qui lui parle de son ressenti : « Elle était mal à l’aise et voulait clarifier les choses avec moi. Elle ne voulait pas que je pense qu’elle puisse être une séductrice et qu’elle avait des idées derrière la tête. Sur le coup, je l’ai détrompé. Je ne trouvais pas qu’il y avait des raisons de douter. Et puis j’ai réfléchi. J’ai voulu la revoir pour voir avec elle s’il y avait eu plus que ce qu’on avait vu en public. Elle m’a assuré que non. Mais il y avait quand même la question du malaise que ça créait chez elle et de l’image que ça donnait de mon couple. J’ai aussi eu le doute s’il fallait qu’on continue à être ensemble, s’il avait encore envie ou s’il cherchait une porte de sortie. Je n’ai rien dit et je nous ai pris rendez-vous chez un psychologue qui faisait de la thérapie de couple sur un portail médical en ligne. Je ne me sentais pas capable de lui en parler en face-à-face à la maison. J’avais besoin d’un avis neutre et de quelqu’un qui allait peut-être m’aider à y voir plus clair. J’avais encore peur de m’être monté la tête. »

Elle assure à Adrien que c’est elle qui a besoin de la thérapie parce qu’elle ne se sent pas bien ce moment et qu’elle lui demande de l’accompagner pour qu’ils résolvent ça ensemble : « Il a accepté très vite. C’est facile d’accepter ça quand on est sûr que ça n’a rien à voir avec soi. Pour lui, j’étais celle qui avait un problème. Ça lui permettait aussi de garder le beau rôle. Celui du mec qui s’occupe bien de sa compagne. À ce moment-là, je lui en voulais du tout. Mais je gardais ça au fond de moi. »

Retour à la réalité 

Adrien se rend vite compte, au cabinet, que Rosalie ne lui a pas dit les vraies raisons de leur présence :  « On a tout de suite parlé de notre couple et Rosalie s’est mise à raconter que je draguais sa cousine. J’étais choqué. Oui, sa cousine me plaisait. Mais pas au point de la draguer devant tout le monde. Au premier rendez-vous, j’étais outré. Finalement, j’ai fini par réaliser. J’avais pris la confiance et je me permettais des choses qui étaient déplacées. J’avais mis mal à l’aise tout le monde. Et surtout, j’ai fait douter la femme que j’aime. J’ai mis quelques rendez-vous à me calmer et à m’excuser mais quand ça a été fait c’était très sincère. Je m’étais comporté comme un con. »

Depuis, Adrien fait attention que ses gestes ne soient pas mal interprétés : « Je ne suis pas contre retourner faire de la thérapie de couple, d’autant que ça nous a permis de discuter plutôt sereinement au final. Mais je ne veux plus trop avoir d’occasions d’y retourner parce que ça voudrait dire que j’aurais encore fait n’importe quoi. Et pour moi c’est hors de question. Rosalie ne mérite pas ça. Par la suite, je me suis aussi excusé auprès de sa cousine. Je ne voulais vraiment pas la mettre mal à l’aise. Rosalie et sa cousine m’ont pardonné. J’ai de la chance que ce soit le cas. Je pense que ça nous a vraiment mis en danger. Avec le recul, je me sens absolument stupide. C’est un comportement inadmissible. Depuis, j’ai lu un peu plus sur le féminisme, sur la façon dont on devrait traiter les femmes, sur ce que les hommes se permettent. Je n’étais pas très loin de ça même si je n’ai fait de mal à personne. Enfin, j’en ai fait à la femme qui partage ma vie. J’essaye de me rattraper maintenant. D’être une meilleure personne pour elle. J’ai de la chance qu’elle ait eu cette idée de la thérapie de couple et je pense qu’on a eu de la chance d’être tombé sur quelqu’un de bien. Elle m’a dit après qu’elle avait choisi quelqu’un un peu par hasard, parce qu’il avait des rendez-vous vite. Au final, c’était la bonne personne pour nous. Le hasard fait bien les choses. »

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page