Voici les pays les plus heureux au monde en 2024. Quelle place occupe la France ?

La nouvelle édition du Rapport mondial sur le bonheur, parrainé par l’Onu, a été publiée mercredi 20 mars (source 1). Le Rapport mondial sur le bonheur est une mesure du bonheur publiée par le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations unies chaque année depuis 2012. Pour parvenir à une note globale, les chercheurs évaluent plusieurs critères : PIB, espérance de vie en bonne santé, niveau de solidarité, de liberté individuelle et de corruption. Avec un focus particulier cette année sur les catégories d’âge (moins de 30 ans, plus de 60 ans, 30-60 ans)

• Sur la première marche du podium des pays les plus heureux, on retrouve pour la septième année consécutive la Finlande. Et d’autres pays nordiques figurent en bonne place du palmarès.
• le Danemark en deuxième position,
• l’Islande en troisième position,
• la Suède en quatrième position,
• la Norvège en septième position

Le premier pays européen arrive en sixième position : il s’agit des Pays-Bas.

• la Suisse (9e),
• l’Australie (10),
• la Nouvelle-Zélande (11e) ,
• le Costa-Rica (12e),
• l’Autriche (14e)
• le Canada (15e),
• la Belgique (16e),
• le Royaume-Uni (20e).

Pour la première fois en plus de 10 ans, les États-Unis (23e) et l’Allemagne (24e) n’apparaissent pas parmi les 20 nations les plus heureuses

Sans grande surprise, c’est l’Afghanistan qui termine à la dernière place du classement (143e).

Quant à la France, elle pointe à la… 27e place. Autre mauvaise nouvelle : elle recule, puisqu’en 2023 elle se positionnait à la 21e position. Et ce sont les jeunes qui font baisser la note française.

Les personnes âgées s’affirment en effet dans notre pays nettement plus heureuses que les jeunes. Ainsi, la France est 25e quand on interroge les personnes âgées, et 48e lorsqu’on écoute les plus jeunes. Un constat qui confirme les alertes lancées par plusieurs études depuis la pandémie : le mal-être durable des jeunes Français depuis 2020.

Pourtant, ce phénomène ne touche pas que la France. Plus généralement, le Rapport constate que « depuis 2006-2010, le bonheur des jeunes a fortement chuté en Amérique du Nord, à un point tel que les jeunes sont moins heureux que les vieux. Le bonheur des jeunes a également diminué, mais moins fortement, en Europe occidentale ».

Si le rapport ne donne pas d’explications à ce constat alarmant, plusieurs pistes peuvent être évoquées :

• une conséquence de la crise sanitaire liée au Covid-19,
• un contexte international anxiogène lié aux guerres,
• l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat qui impactent la qualité de vie des jeunes (difficultés d’accès au logement notamment),
• les craintes provoquées par le changement climatique (éco-anxiété)…