Sodomie enceinte, ce qu’il faut savoir

« Si de prime abord, les rapport sexuels qui mènent (ou non) à l’orgasme sont tous recommandés chez la femme enceinte, il est tout de même important d’évoquer certains risques liés au sexe anal » indique le Dr Bruno Deval, professeur de gynécologie-obstétrique.

Plusieurs risques liés à la pratique du sexe anal sont à prendre en compte, et d’autant plus durant la période de grossesse. En voici les principaux : 

• le risque infectieux : « Il est vivement déconseillé de pratiquer une pénétration anale, puis de passer à une pénétration vaginale, sans faire une « toilette intime » entre chaque acte » précise le Dr Bruno Deval. Il ajoute : « En effet, des bactéries présentes dans l’anus pourraient  se propager dans le vagin et affaiblir les muqueuses de ce dernier. »
• le risque de lésions sphincter : « Une femme sur trois risque une incontinence anale après l’accouchement. Et sachant que la pénétration anale peut fragiliser le sphincter externe de l’anus, il est donc préférable d’éviter la pratique durant ces quelques mois de gestation » complète le gynécologue.

« Toutes les femmes avec des lésions proctologiques (rectorragie basse, fissure, hémorroïdes, thrombose veineuse périnéale, abcès, fistule, proctalgie fugace) ou/et tout simplement, ressentent des douleurs durant la pénétration anale devront éviter d’avoir des rapports anaux » détaille le professeur de gynécologie-obstétrique, Bruno Deval.
Il sera aussi déconseillé aux femmes enceintes de pratiquer la sodomie en cas de petits saignements avant, durant ou après la pénétration anale, s’il y a un placenta prævia ou si le col de l’utérus est déjà ouvert ou encore, s’il y a un fort risque d’accouchement prématuré, mieux vaudra s’abstenir.

Comme tout acte sexuel, la pénétration anale s’il y a pendant la grossesse, devra être réalisée avec le consentement mutuel des deux partenaires. La communication et le respect de soi et de l’autre ont leur importance.

Le partenaire devra aussi éviter une pénétration trop profonde, celle-ci pouvant s’avérer très vite inconfortable voire douloureuse pour la femme enceinte. « Il sera indispensable de stopper la pratique si une gêne se fait sentir chez l’un des deux » avertit le praticien.

Il sera également conseillé d’utiliser en suffisance du lubrifiant à base d’eau ou de silicone (l’anus ne se lubrifiant pas naturellement) et en s’assurant qu’ils soient bien sûr compatibles avec la grossesse. Une bonne hygiène intime, à l’eau claire, avant et après la pénétration anale sera elle aussi, vivement recommandée.

Pour une première sodomie, voici quelques positions du Kamasutra à tester :

• La levrette : un grand classique où l’homme vient se placer derrière sa partenaire, à 4 pattes.
• La cuillère : la femme est allongée sur le côté et l’homme derrière elle.
• L’amazone : l’homme se tient dans une position assise et la femme, vient s’asseoir sur lui face à lui. Veillez à bien laisser de l’espace pour le ventre.

La question de savoir si l’on peut avoir un bébé après une sodomie est assez fréquente. C’est bien sûr complètement faux. En revanche, il est important de faire bien attention à la transmission de bactéries. En effet et comme évoqué ci-dessus, une sodomie suivie d’une pénétration vaginale peut transmettre des bactéries à la femme enceinte. 

Oui, il est possible de tomber enceinte avec un préservatif, si celui-ci a craqué ou a mal été placé.

En conclusion : pratiquer le sexe anal enceinte relève d’un choix personnel et du couple puisque plusieurs facteurs peuvent compromettre le bon déroulé de cette pratique.