Santé

Cancer du sein : la mammographie 3D recommandée par la HAS pour le dépistage

Le dépistage organisé du cancer du sein évolue. Saisie par l’Institut National du Cancer (l’INCa) pour évaluer l’opportunité d’introduire la mammographie par tomosynthèse, ou mammographie 3D dans la stratégie de dépistage organisé du cancer du sein, la Haut Autorité de Santé recommande son usage.

Ce type de mammographie étant jusqu’alors surtout utilisé aux surveillances plus poussées, mais devrait donc prochainement être généralisé. La mammographie par tomosynthèse, ou mammographie 3D, est une méthode permettant de « reconstruire en trois dimensions l’image du sein grâce à un logiciel mathématique de reconstruction d’image », précise la HAS. Pour cela, plusieurs images du sein sous différentes coupes sont réalisées.

Pour arriver à cette nouvelle recommandation la HAS a mené une méta-analyse d’études scientifiques, passé en revue la littérature scientifique évoquant les différents types de mammographie, ressemblé les avis argumentés d’experts réunis au sein d’un groupe de travail et pris en compte les commentaires de ce même groupe lors de la relecture finale des recommandations. La HAS précise qu’elle a comparé :

  • la technique de mammographie classique (2D) à la technique de tomosynthèse (3D) seule ;
  • à la technique 3D associée à la 2D ;
  • et enfin à la technique 3D associée à une reconstruction d’image synthétique (2Ds).

Un déploiement progressif sur le territoire

C’est cette dernière approche que recommande la HAS, car cette procédure « permet en effet d’améliorer les performances du dépistage organisé, sans pour autant augmenter la dose d’exposition » aux rayons X, détaille l’institution. L’usage de la 3D seule n’est en revanche pas recommandé, car elle « ne montre pas une performance améliorée au regard des données disponibles ». La mammographie 3D devra donc systématiquement être associée à une reconstruction d’images synthétique, ou 2Ds pour image synthétique en 2 dimensions.

Le déploiement de cette nouvelle approche d’imagerie sera progressif sur le territoire français, précise la HAS, qui indique qu’en parallèle de ce déploiement, elle recommande le maintien de la procédure actuelle, fondée sur la mammographie numérique nommée 2D-DR.

La HAS déplore par ailleurs la « forte hétérogénéité des pratiques professionnelles et des mammographes utilisés dans le cadre du dépistage organisé français » et se dit prête à contribuer à faire évoluer la situation.

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page