Santé

Fin de vie : Emmanuel Macron se prononce en faveur d’une « aide à mourir »

L’annonce était attendue. Dimanche 10 mars 2024, Emmanuel Macron a annoncé dans une interview accordée à Libération et à La Croix qu’un projet de loi ouvrant une « aide à mourir » sous « conditions strictes » allait être présenté au mois d’avril en Conseil des ministres. Une première lecture du texte devrait être faite dès le mois de mai à l’Assemblée nationale.

« Cette loi, nous l’avons pensée comme une loi de fraternité, une loi qui concilie l’autonomie de l’individu et la solidarité de la nation », explique le chef de l’État dans les colonnes des journaux. Et d’ajouter : « En cela, elle ne crée, à proprement parler, ni un droit nouveau ni une liberté, mais elle trace un chemin qui n’existait pas jusqu’alors et qui ouvre la possibilité de demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes ». Le président de la République précise que le terme retenu est celui « d’aide à mourir parce qu’il est simple et humain et qu’il définit bien ce dont il s’agit. […] Le nouveau cadre propose un chemin possible, dans une situation déterminée, avec des critères précis, où la décision médicale a son rôle à jouer ».

Quatre critères et une décision collégiale

Interrogé sur les conditions d’accès, Emmanuel Macron précise certains critères auprès des journaux. Tout d’abord, cet accompagnement sera réservé aux personnes majeures qui devront être « capables d’un discernement plein et entier, ce qui signifie que l’on exclut de cette aide à mourir les patients atteints de maladies psychiatriques ou de maladies neurodégénératives qui altèrent le discernement, comme Alzheimer ». Autre condition, le chef d’État précise que cet accompagnement concernera les patients atteints d’une « maladie incurable et un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme ». Et de compléter : « Le quatrième critère est celui de souffrances – physiques ou psychologiques, les deux vont souvent ensemble – réfractaires, c’est-à-dire que l’on ne peut pas soulager ».

Pour les patients qui répondent à ces critères, la décision revient à une équipe médicale, c’est « collégialement et en transparence, quelle suite elle donne à cette demande ». Si un avis favorable est rendu, une substance létale sera alors prescrite à la personne, qu’elle pourra s’administrer elle-même, ou avec l’aide d’un tiers si elle « n’est pas en mesure d’y procéder physiquement ».

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