Santé

Trajet des spermatozoïdes : tout savoir sur leur parcours jusqu’à l’ovule

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Rappel : qu’est-ce qu’un spermatozoïde ?

Un spermatozoïde est un gamète mâle fabriqué dans les tubules séminifères situés dans les testicules. Son équivalent chez la femme est l’ovocyte.

Combien de spermatozoïdes y a-t-il dans les testicules ?

« La production quotidienne de spermatozoïdes dans les testicules est considérable et peut atteindre plusieurs millions par jour », précise le sexologue Sébastien Garnero. Il est également important de noter que la concentration de spermatozoïdes dans l’éjaculat peut varier d’une personne à une autre en fonction de plusieurs facteurs : âge, environnement de vie (toxicité substances chimiques industrielles, métaux lourds, pesticides…), pathologies…

Où sont stockés ces gamètes mâles ?

Une fois produits dans les tubes séminifères des testicules, les spermatozoïdes encore immatures migrent vers l’épididyme pour y achever leur maturation. Ils y développent alors leur capacité de mouvement et de déplacement, en attente d’une éventuelle éjaculation lors d’activités sexuelles.

Quel est le trajet des spermatozoïdes dans l’appareil génital masculin ?

On peut schématiquement résumer la trajectoire des spermatozoïdes, dans l’appareil masculin, en sept étapes. Détails.

  1. Phase de création : « Les spermatozoïdes sont produits dans les tubes séminifères des testicules par un processus complexe : la spermatogenèse », indique Sébastien Garnero.
  2. Phase de développement et de maturation dans l’épididyme : les spermatozoïdes immatures migrent des testicules vers l’épididyme, où ils achèvent leur maturation et développent leur mobilité (durée d’environ 15 jours).
  3. Phase d’attente et de stockage dans l’épididyme : « Les spermatozoïdes matures sont alors stockés dans l’épididyme en attente d’activités sexuelles pouvant aboutir à l’éjaculation » poursuit l’expert.
  4. Phase de préparation à l’expulsion via le canal déférent : lors de l’éjaculation, les spermatozoïdes quittent l’épididyme et traversent le canal déférent qui relie l’épididyme à l’urètre.
  5. Phase de mélange des sécrétions et de formation du sperme : « Les spermatozoïdes traversent la prostate et les vésicules séminales, où ils se mélangent aux sécrétions séminales, formant ainsi le sperme », complète le sexologue.
  6. Phase urétrale et passage du sperme : le mélange de spermatozoïdes et de sécrétions séminales passe ensuite à travers l’urètre pendant l’éjaculation.
  7. Phase d’éjaculation/expulsion spermatique : le sperme est éjaculé du pénis via le méat urinaire via le processus orgasmique, expulsant ainsi les spermatozoïdes hors du corps en vue d’une possible fécondation.

« Si on reprend ce schéma de la trajectoire des spermatozoïdes jusqu’à l’étape d’éjaculation du sperme non plus en termes de processus globaux mais de lieux, on arrive à un autre schéma complémentaire dans la compréhension de ce processus », poursuit-il À savoir :

  1. Phase des tubules séminifères : les cellules germinales participent à la spermatogenèse dans les tubules séminifères des testicules, aboutissant à la production des spermatozoïdes.
  2. Phase du réseau des canaux efférents : migration des spermatozoïdes immatures vers les tubules séminifères via le réseau de canaux efférents, puis en direction de l’épididyme.
  3. Phase de l’épididyme et maturation : les spermatozoïdes achèvent leur maturation dans l’épididyme, où ils acquièrent leur mobilité, transitent. C’est aussi le lieu de stockage temporaire.
  4. Phase du canal déférent : lors de l’éjaculation, les spermatozoïdes quittent l’épididyme via un conduit musculaire qui s’étend du testicule à l’urètre.
  5. Phase d’association canal déférent /canal éjaculateur : le canal déférent s’associe au canal éjaculateur pour former le conduit par lequel les spermatozoïdes se déplacent à travers la prostate.
  6. Phase d’association avec la prostate : les sécrétions prostatiques se mélangent aux spermatozoïdes et vont faciliter leur mobilité.
  7. Phase de l’urètre : le mélange des spermatozoïdes et des sécrétions séminales formant le sperme passe à travers l’urètre, un conduit partagé par le système reproducteur et urinaire.
  8. Phase d’expulsion via le méat urinaire : l’éjaculation se produit par l’expulsion du sperme par le méat urinaire, ouverture externe de l’urètre située au bout du gland du pénis.

Ce trajet est-il le même chez tous les hommes ?

« La trajectoire des spermatozoïdes (décrite précédemment) est similaire chez la plupart des hommes en bonne santé physique. Une pluralité de facteurs peut néanmoins perturber leur cheminement tels que l’âge, des pathologies ou autres troubles médicaux spécifiques », nuance Sébastien Garnero. Voici quelques exemples.

  • Des obstructions concernant le canal déférent, par exemple, peuvent entraver la mobilité des spermatozoïdes et rendre difficile leur progression à travers les voies génitales.
  • « Des altérations de la prostate peuvent aussi perturber la composition des sécrétions prostatiques et ainsi affecter la qualité spermatique », illustre le spécialiste.
  • Des problèmes de varicocèle : une dilatation des veines dans le scrotum, appelée varicocèle, peut également entraîner des problèmes de fertilité en altérant la température (trop de chaleur) des testicules et donc des spermatozoïdes.
  • Certains dysfonctionnements ou troubles hormonaux (hypogonadisme, hyperprolactinémie, syndrome de Klinefelter, anorchidie…), peuvent perturber la spermatogenèse et influencer la production de spermatozoïdes.
  • Des infections des voies génitales, urinaires, virales… peuvent altérer la qualité des spermatozoïdes et affecter la santé globale du système de reproduction masculin.
  • Mais aussi : en cas de pathologies spécifiques urologiques type éjaculation antérograde, une partie ou la totalité du sperme est éjaculée dans la vessie plutôt que d’être expulsé via l’urètre à l’extérieur du corps. « Ce phénomène, peut provenir de troubles du sphincter vésical ou de problèmes neurologiques », précise le sexologue. En cas d’éjaculation rétrograde, les spermatozoïdes présents dans le sperme éjaculé peuvent être récupérés dans les urines après l’acte sexuel. « Dans ces deux derniers cas, le trajet des spermatozoïdes est alors complètement altéré et détourné du cheminement normal », poursuit-il.

À savoir : ces variations peuvent avoir un impact sur la fertilité et nécessitent souvent une évaluation médicale approfondie pour déterminer la cause sous-jacente et envisager des solutions adaptées.

Quel est le trajet des spermatozoïdes dans l’appareil féminin vers l’ovule ?

Le trajet des spermatozoïdes dans l’appareil reproducteur féminin lors d’un rapport sexuel se déroule également en plusieurs étapes.

  • Phase vaginale suite à l’éjaculation dans le vagin : les spermatozoïdes sont expulsés dans le haut du vagin suite à l’éjaculation. La muqueuse vaginale fournit ainsi un environnement temporaire mais propice pour les spermatozoïdes.
  • Phase du col de l’utérus : la glaire cervicale, produite par le col de l’utérus, varie au cours du cycle menstruel. Juste avant l’ovulation, elle devient plus fluide et perméable aux spermatozoïdes, ce qui va faciliter leur passage à travers le col.
  • Phase de contraction de l’utérus : les spermatozoïdes continuent leur progression à travers l’utérus, qui peut exercer des contractions musculaires pour aider au déplacement.
  • Phase de passage dans les trompes de Fallope : la rencontre entre un spermatozoïde et un ovule a généralement lieu dans la partie ampullaire des trompes de Fallope. La fécondation transforme alors l’ovule en zygote.
  • Phase de migration vers l’utérus : le zygote, maintenant appelé morula, se divise pendant son trajet vers l’utérus.
  • Phase d’implantation : la morula atteint finalement l’utérus et continue son processus de divisions cellulaires. L’embryon résultant va alors s’implanter dans la muqueuse utérine pour commencer le développement embryonnaire ».

Ce processus, relativement complexe, permet aux spermatozoïdes de continuer leur progression malgré certains obstacles anatomiques au gré de l’appareil reproducteur féminin, pour enfin atteindre l’ovule, et initier une grossesse en cas de fécondation réussie.

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